comportement

  • Comment rendre mon chien propre?

    Pendant les deux premiers mois de son existence, un peu comme chez un jeune enfant, il est tout à fait normal que votre chiot ne puisse se retenir. Instinctivement, la chienne mange les excréments de sa progéniture pour garder la tanière propre.

    Plus tard, le jeune chien prendra l’habitude de faire ses besoins loin des lieux où il a l’habitude de dormir et de manger. Pour ce qui est du reste, il est du devoir de chaque propriétaire d’apprendre à son chien l’endroit adéquat où il pourra se soulager.

    Que votre chien ait 2 mois ou 8 ans, la manière de lui enseigner la propreté reste la même : Vous devrez restreindre physiquement votre chien lorsque vous ne pouvez le surveiller, le sortir le plus souvent possible et nettoyer de façon efficace toutes traces d’odeurs.

    La clé du succès résidera dans la prévention, c’est-à-dire de faire en sorte que votre chien ne puisse s’exercer à faire ses besoins à un autre endroit que celui convenu.

    Dans des cas plus rares, la malpropreté chez le chien peut être d’ordre médical ou comportemental. Par exemple, votre chien peut souffrir d’anxiété de séparation ou bien d’une infection urinaire. Vous devrez alors consulter un vétérinaire ou un éducateur canin.

    La cage pour apprendre à son chien la propreté

    Le meilleur moyen d’empêcher Fido de salir le parquet lorsque vous ne pouvez le surveiller est de le mettre en cage.

    Si vous êtes réticent à mettre votre compagnon dans une telle installation, il vous serait probablement utile de lire l’article suivant : Comment installer confortablement mon chien dans sa cage? Ce qu’il faut retenir, c’est que lorsqu’une cage est utilisée de manière adéquate, elle devient une petite maison rassurante pour votre compagnon à défaut d’être un lieu de punition et synonyme de « prison pour chien ».

    La preuve? Un chien à qui l’on a appris graduellement et avec douceur à aimer la cage ira s’y reposer par lui-même lorsque la porte est ouverte.

    Stimulez mentalement et physiquement votre chiot/chien afin qu’il puisse se servir de sa cage comme lieu de repos.

    La grandeur idéale pour la cage de votre chien

    Puisque votre compagnon a instinctivement l’habitude de ne pas souiller l’endroit où il se repose, il est important que sa maison ne contienne que l’espace approprié pour l’accueillir. Pas plus.

    Idéalement, la superficie que vous devriez offrir à votre chien devrait être suffisante pour qu’il puisse être confortablement couché, pour qu’il puisse se lever et pour qu’il puisse changer de position.

    Si vous souhaitez que votre chien apprenne à se retenir rapidement, il est important qu’il ne puisse pas faire ses besoins dans un coin de sa cage puis aller se coucher dans l’autre.

    La plupart des cages vendues sur le marché viennent avec un séparateur ajustable qui vous sera bien utile.

    Votre chien apprendra à se retenir et, peu à peu, vous pourrez lui offrir davantage d’espace!

    Surveiller attentivement votre chiot

    Un chiot a envie d’uriner environ toutes les 30 minutes à l’âge de deux mois et toutes les heures à l’âge de 4 mois. Il ne faut JAMAIS punir un chien lorsqu’il urine dans la maison, car cela le rendrait anxieux et il pourrait commencer à uriner à l’abri de votre regard, dans la maison. Aussi, cela pourrait créer un effet pervers : Fido pourrait manger ses excréments pour les faire disparaître… Visez la prévention plutôt que la punition!

    Lorsque vous le prenez sur le fait, restez-calme, amenez le immédiatement dehors et récompensez s’il termine ses besoins à l’extérieur. Le fait de l’amener toujours au même endroit pour se soulager l’aidera à faire l’apprentissage de la propreté, car il y sentira son odeur.

    Les chiots ne doivent pas faire plus de 15-20 minutes d’exercice à la fois pour préserver leurs hanches. Il est donc judicieux de sortir petit Fido très souvent, de courtes durées. Dites-vous que même si cela vous demande du temps et de l’énergie, il apprendra plus rapidement ainsi!

    Il est donc important de le sortir fréquemment :

    • Après chaque repas
    • Après chaque période de jeux
    • Lorsqu’il vient de se réveiller
    • Lorsque vous sortez votre chien de sa cage

    S’il ne fait pas ses besoins lorsque vous le sortez à l’extérieur de votre demeure, vous devez le remettre dans sa cage ou utiliser une laisse que vous accrocherez à votre taille pour l’empêcher de trouver un endroit calme où il pourra faire ses besoins.

    Peu importe la méthode que vous choisirez, sortez à nouveau votre toutou dans les minutes qui suivent.

    • S’il fait ses besoins, récompensez-le
    • S’il ne les fait pas, recommencez l’expérience jusqu’à ce qu’il élimine à l’extérieur
    • N’oubliez pas de le récompenser

    En appliquant ces conseils, votre compagnon devrait rapidement associer l’extérieur au fait de faire ses besoins.

    Nettoyer correctement les surfaces souillées

    Trop souvent, les clients qui me consultent avouent utiliser de l’eau de javel, du Windex ou d’autres produits nettoyants.

    La plupart de ces produits contiennent de l’ammoniac ou ont un pH basique… Ces substances encouragent votre chien à revenir faire ses besoins au même endroit en renforçant l’odeur naturelle de ses déjections.

    Il est donc conseillé de tout simplement utiliser de l’eau et du vinaigre pour nettoyer les dégâts.

    Votre chien urine dans la maison : les causes comportementales à envisager

    Il est possible que Toutou soit anxieux : uriner lui permet de faire passer une partie de ce stress. Il est inutile de punir votre chien, sous peine de voir ses problèmes de malpropreté prendre de l’ampleur.

    En ce qui concerne les pipis d’émotivité, la meilleure solution est souvent d’ignorer complètement ce comportement. Demandez à vos invités d’ignorer le chien quelques minutes lors de leur arrivée, le temps qu’il soit suffisamment calme pour être flatté sans trop s’émouvoir.

    Au besoin, vous pourrez consulter un dresseur de chiens ou un expert en comportement canin qui saura évaluer précisément vos besoins.

    Votre toutou aurait-il un problème de santé?

    Peut-être que la raison pour laquelle votre animal de compagnie se soulage dans la maison est tout simplement et malheureusement d’ordre médicale.

    Voici une courte liste des maux qui pourraient affecter votre chien :

    • Infection urinaire
    • Incontinence reliée au vieillissement
    • Diabète
    • Maladie rénale

    Vous croyez que votre compagnon souffre d’une de ces maladies? Contactez votre vétérinaire dès maintenant!

    Un chien propre en quelques étapes faciles

    Pour que votre toutou comprenne où ses besoins doivent être faits, n’oubliez pas d’appliquer la méthode suivante :

    1. Utiliser la cage pour restreindre votre chien lorsque vous ne l’avez pas à l’œil
    2. Sortir votre animal le plus souvent possible et le récompenser
    3. Enlever toutes traces d’urine et de déjections.
    4. Ne jamais punir votre chien lors d’accidents

    Finalement,si cela peut vous aider à rester calme lors des accidents de Fido, gardez en tête qu’il vous a fallu deux ou même 3 ans avant d’acquérir la propreté!

    Si vous pensez ne pas être en mesure d’être assez discipliné, organisé ou disponible pour apprendre la propreté à votre chiot, il serait avisé d’engager un promeneur de chiens compétent qui pourra sortir votre boule de poils aussi souvent que possible.

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  • Pourquoi avoir une relation basée sur la confiance avec son chien?

    La relation que vous avez avec votre animal est unique, inimitable. Elle influence vos réactions par rapport votre chien, les réactions qu’à votre chien par rapport à vous, mais aussi les relations de votre chien par rapport à son environnement.
    Une relation riche de confiance et de respect mutuel apporte résilience et réconfort aux deux parties.

    Voilà pourquoi nous balayons de la main les théories faisant appel aux punitions, à l’intimidation, à la dominance ou tout autre précepte ne nous permettant pas d’accéder à une relation épanouie, saine et rassurante avec notre chien.

    Pourquoi entraîner mon chien à me faire confiance?

    La relation est autant à travailler chez les chiens craintifs du monde extérieur, chez les chiens agressifs envers leur propriétaire, chez les chiens fugueur que chez ceux qui sont frustrés au moindre échec.

    Mon chien a peur

    Les chiens craintifs profiteront d’une relation sécurisante, d’où ils tireront une plus grande résilience par rapport à leur environnement et aux situations qu’ils ne contrôlent pas. Ils pourront toujours trouver du réconfort auprès de leur propriétaire, ce qui leur donnera le courage nécessaire pour explorer leur environnement et faire face à de nouveaux défis.

    Mon chien m’a mordu

    Les chiens agressifs envers leurs propriétaires sont souvent des grands incompris qui sont victimes d’un monde qu’ils ne savent pas interpréter et souvent terrifiant. Encore une fois, l’approche relationnelle permettra à chiens et humains d’apprendre à mieux se connaître, à mieux connaitre les limites de chacun. ( voir notre article sur le langage du chien ) Peu à peu, les deux partis apprendront à se refaire confiance et à affronter de nouveaux défis.

    Mon chien fugue

    Les chiens fugueurs bénéficieront d’une relation riche, dynamique, renforçante. Chez ces animaux qui ne veulent venir à l’appel, nous noterons toujours ceci :

    • L’environnement est plus stimulant que le propriétaire
    • Revenir vers le propriétaire est une punition pour l’animal, qu’on lui inflige à répétition.

    Des exercices visant à enrichir la relation qui existe entre ces êtres feront inévitablement revenir le chien fugueur au son de son nom, car il en aura envie.

    Peu importe ce que vous voulez travailler avec votre animal, pensez à enrichir votre relation par des périodes de jeux, des périodes d’entraînement, des périodes de caresses ( si votre chien apprécie) et en évitant de contraindre ou de mettre votre animal dans des situations qu’il n’est pas apte à affronter.

    Devenez cette figure parentale que tous les enfants méritent, que tous les adultes auraient aimé avoir et dont tous les chiens ont profondément besoin!

     

    Article issus : http://www.demaindemaitre.ca/

  • Qu’est-ce qu’englobe le mot éducation canine ?

    Les chiens sont considérés par la plupart des maîtres comme un membre à part entière de la famille, un copain, un compagnon des bons et des mauvais moments. Beaucoup de familles admettent que leur chien fait partie intégrante de l’équilibre social familial et qu’ils aiment partager avec lui les activités familiales.

    Mais étonnamment, et j’ai pu le constater à maintes reprises sur le terrain, même si une vraie tendresse s’exprime quand ils regardent leur chien et quand ils parlent de lui, la plupart des maîtres ont une idée très arrêtée voire stricte sur la façon de l’éduquer.

     

    Quel doit être l’objectif de l’éducation ? 

    D’un point de vue professionnel, le premier objectif que doit se fixer l’éducateur est de rendre le chien fiable dans ses interactions sociales avec tous

    les membres de la famille et par extension avec les étrangers (enfants, parents, personnes âgées…).

    La réalité est que le programme d’éducation pour rendre un chien agréable à vivre et sociable est un énorme programme et si les maîtres avaient la moindre idée de ce qu’il convient d’apprendre à un chiot pour en faire un chien agréable à vivre et fiable dans ses interactions, la plupart des maîtres, seraient plus alertés sur la responsabilité qui va leur incomber et seraient à même de réfléchir de façon responsable sur la qualité des interactions à entretenir avec leur chien.

    Beaucoup de chiens que je rencontre ne sont pas fiables dans leurs interactions sociales et ce qui est décourageant, pour les maîtres comme pour la professionnelle que je suis, c’est de constater que ce manque de fiabilité n’est dû qu’à un manque d’information. La bonne volonté des maîtres à rendre leur chien obéissant n’incluant pas une qualité d’interaction prenant en compte le retour de l’environnement a rendu leur chien méfiant, craintif, peureux voir agressif envers les humains et quelquefois envers les membres du cercle familial.

     

    Éduquer c’est donner envie à l’autre de changer de comportement ou d’adopter un comportement plutôt qu’un autre.

    Éduquer un chien c’est se rendre compte que la qualité des interactions entretenues aura une incidence directe sur la façon dont il va percevoir ses relations aux autres. Si j’apprends à mon chien à s’asseoir en lui appuyant sur l’arrière-train jusqu’à ce qu’il cède, voire en augmentant la pression jusqu’à la douleur si il refuse,  j’ai peu de chance pour que mon chien, aime me voir prononcer le mot assis, aime voir ma main s’approcher de lui ou la main de toute autre personne inconnue même avec une bonne intention. Quand un chien a peur, il se cache, fuit ou se défend.

    Un chien qui est en interaction avec une autre espèce que la sienne, en l’occurrence les humains, passe la plupart de son temps à essayer de deviner les intentions bonnes ou mauvaises de la personne avec laquelle il est en interaction dans le seul objectif d’éviter ce qu’il ne veut pas ou d’obtenir ce qu’il désire. Sachant que nos intentions varient en fonction de nos humeurs.

    Il augmentera son comportement si ce comportement lui apporte un retour confortable ou agréable et évitera de proposer un comportement si celui-ci lui procure du désagréable ou de l’inconfortable avec toutes les conséquences comportementales correspondantes.

    Alors quand une compréhension limitée de l’éducation est : d’obliger l’autre à ou de l’y contraindre sans que l’autre est la moindre idée de ce qu’on lui demande, on ne peut qu’être un moment ou à un autre confronté à ce que l’individu en face avec les moyens qu’il a, trouve la solution la plus confortable pour lui.

    Si les chiens sont désobéissants ou pas toujours très coopératifs c’est probablement parce que nous leur avons appris à l’être et si les méthodes amicales et positives prennent toute leur valeur et tout leur intérêt c’est qu’elles apportent aux maitres des solutions simples, agréables pour lui et pour le chien et qu’elles rendent les chiens fiables dans leurs interactions.

    Faisons de l’autorité, mais n’agressons pas les chiens quand ils demandent à comprendre ce que nous désirons d’eux en considérant qu’ils désobéissent,apprenons leur en augmentant leur niveau de sociabilité sociale, leur niveau de coopération et leur niveau de tolérance aux interactions.

     

    Éduquons les chiens en gardant à l’esprit que la véritable question à se poser est de comment les éduquer et non pas de les éduquer.

     

    Auteur : Catherine Collignon, éducateur de chien spécialisé en rééducation comportementale et en clicker-training – Conseillère agréée en 2005 par le centre du Dr Bach

    Article 2012 réactualisé pour Fidanimo – 2015

  • Les chiens ont besoin d’un guidage humain

    D’après une étude publiée le 16 septembre dans la revue Biology Letters par l’Oregon State University, nos chiens domestiques auraient été formés pour solliciter les humains et obtenir leur guidage, au lieu d’agir de façon indépendante. La sensibilité sociale joue un rôle clé dans la volonté d’un chien à résoudre des problèmes.

    Dans l’étude, les chiens de compagnie, chiens de refuge, et les loups disposaient de trois essais pour ouvrir une boîte de puzzle qu’il fallait résoudre dans trois situations différentes : avec un soigneur humain neutre, avec un soigneur qui les encourageait, et totalement seuls.

    Le résultat ? Les loups avaient un taux de réussite de 80% dans la résolution de l’énigme. A l’inverse, les chiens domestiques et les chiens de refuges n’affichaient qu’un très faible taux de réussite de 5%.

    Pour les chercheurs, « les gens ont tendance à penser que les chiens sont intelligents parce qu’ils savent reconnaître qu’un problème est insoluble, tandis que les loups ne semblent pas comprendre cela. Au lieu de cela, les chiens peuvent avoir recours à des stratégies différentes pour résoudre les problèmes. »

    Par ailleurs, « les chiens de compagnie semblent pécher par excès de prudence. Même s’ils savent que résoudre le problème de façon indépendante sera bien perçu, et même si leur propriétaire les encourage, ils préfèrent une « solution cognitive », c’est-à-dire que leur propriétaire les aide directement à ouvrir la boîte. »

    Pour les chercheurs, ce besoin de guidage, même pour résoudre un problème facile, est un comportement adaptatif, dérivé de l’éducation donnée pendant très longtemps aux chiens d’attendre le signal de leur maître avant d’agir, sous peine de conséquences (forcément négatives!).

     

    Article du site : http://cliniqueveterinairepontdeneuilly.fr/

  • Mon chien lèche : origines et significations du comportement

    Votre chien lèche ses congénères ou vous lèche le visage ? Que veut dire ce comportement très présent chez nos compagnons à quatre pattes ? C’est ce que nous allons voir dans cet article qui nous demandera d’aller chercher du coté du chien à l’état sauvage et dans sa vie de chiot.

    Un comportement appris à la naissance

    Le chien lèche et apprend ce comportement dès son plus jeune âge. En effet, lorsque les chiots viennent au monde, la mère les nettoie en les léchant.

    La chienne lèche également ses chiots pour leur manifester son affection.

    Lorsqu’ils passent de l’allaitement à une nourriture semi-solide, les chiots lèchent le museau de leur mère pour lui manifester leur faim.

    À l’état sauvage, cet instinct les pousse à lécher le museau de leur mère pour stimuler chez elle la régurgitation de la nourriture en partie digérée.

    Un comportement de soumission ou une marque d’apaisement

    Avec d’autres chiens

    Le chien lèche pour marquer son interaction sociale avec d’autres chiens de la meute à l’état sauvage. Ce même comportement se distingue chez le loup. En effet le chien lèche un chien de rang supérieur pour marquer sa position au rang inférieur et ainsi se soumettre.

    On peut observer cela lorsque deux chiens se rencontrent pour la première fois et que l’un des deux a « un fort caractère ». Le premier chien lèche alors le museau du chien au fort caractère en signe d’apaisement, une manière de lui dire « t’inquiète pas, je viens en ami ».

    Avec les humains

    Si l’on transpose ce comportement sur nous, les humains, les chiens peuvent nous lécher en marque d’apaisement. Par exemple, lorsque nous nous sentons énervés ou stressés, le chien lèche nos mains ou notre visage pour nous dire « tout va bien, laisse moi t’aider ».

    Au même titre, le chiot en nous léchant, peut nous dire « prend soin de moi, je suis fragile et j’ai besoin de toi pour me nourrir » comme il ferait avec sa mère.

    Le chien lèche pour manifester son affection

    Avec d’autres chiens

    Un chien qui lèche un autre chien peut le faire par totale affection envers ce dernier. Deux chiens qui se connaissent, peuvent se lécher pour se marquer leur affection commune.

    On sort alors du cadre de la soumission ou de la marque d’apaisement. On se trouve là dans un rapport altruiste où le chien manifestera son affection à son congénère.

    Avec les humains

    Les chiens nous apportent énormément d’affection au quotidien et ceci passe souvent par le léchage. Le chien lèche son maître au visage, aux mains ou tout autre partie du corps comme les jambes.

    Ceci afin de nous témoigner son affection. Bien sûr, tout le monde n’apprécie pas que son chien le lèche au visage et ce, pour des raisons évidentes d’hygiène.

    Pour conclure

    Comme nous l’avons vu, à l’état sauvage et dans certains cas, le chien lèche le museau de son congénère en signe d’apaisement ou de soumission. Mais cela peut être également par pure affection et c’est bien souvent le cas.

    Avec son maître et les humains, le chien lèche avant tout pour manifester son amour et le fait souvent au visage. C’est à chacun d’accepter ou de limiter ce comportement mais on ne peut pas interdire un comportement aussi naturel que celui-ci sans déstabiliser son chien. Et vous, tolérez-vous que votre chien vous lèche au visage ?


    Article du site : http://www.guide-du-chien.com

  • Pourquoi le R+ et la P+ ne font pas nécessairement bon ménage

    La plupart des entraîneurs canins se réclament maintenant du renforcement positif (R+). Et c’est une excellente nouvelle! Cependant, il faut savoir utiliser les quadrants du conditionnement opérant de façon appropriée pour que le renforcement positif ait sa pleine valeur.

    Rappelons tout d'abord ce qu’est le conditionnement opérant :

    Edward Thorndike (1898) et Burrhus Frederic Skinner (1947), deux psychologues américains (précurseurs du behaviorisme), ont mis au point la théorie du conditionnement opérant. L'apprentissage skinnerien repose sur deux éléments, le renforcement et la punition, pouvant chacun être soit positif soit négatif. Ces termes doivent être pris dans le sens précis du conditionnement opérant :

    • Renforcement : conséquence d'un comportement qui rend plus probable que le comportement soit reproduit de nouveau.
    • Punition : conséquence d'un comportement qui rend moins probable que le comportement soit reproduit de nouveau.

    Un renforcement ou une punition peut être soit :

    • Positif : par l'ajout d'un stimulus agissant sur l'organisme.
    • Négatif : par le retrait d'un stimulus agissant sur l'organisme.

    Ainsi, il existe 4 types de conditionnement opérant (les 4 quadrants):

    • Renforcement positif : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à augmenter suite à l'ajout d'un stimulus appétitif contingent à la réponse Ex: mon chien marche bien au pied et je lui donne un morceau de nourriture
    • Renforcement négatif : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à augmenter suite au retrait d'un stimulus aversif contingent à la réponse. Ex: mon chien marche bien au pied alors je ne lui donne pas un coup d'étrangleur
    • Punition positive : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à diminuer suite à l'ajout d'un stimulus aversif ou conséquence aversive contingente au comportement cible. Ex: mon chien tire en laisse et je lui donne un coup d'étrangleur
    • Punition négative : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à diminuer suite au retrait d'un stimulus appétitif. Ex: mon chien tire en laisse et je cesse de marcher

    Résumons:

    Renforcement +

    Ajouter un élément appétitif pour faire augmenter un comportement

    Punition +

    Ajout d’un élément aversif pour faire diminuer un comportement

    Renforcement –

    Retrait d’un élément aversif pour faire augmenter un comportement

    Punition –

    Retrait d’un élément appétitif pour faire diminuer un comportement

    Plusieurs intervenants canins présentent à leurs clients, un mélange des méthodes traditionnelles (modèle aversif, basé sur la hiérarchie des individus d'un groupe et la vision dominant-soumis) et des méthodes scientifiques (théorie de l'apprentissage). Je m'explique.

    Certains entraîneurs vont utiliser le R+ et la P+ dans une même séquence d'entraînement. Par exemple, on demande à un chien de s'asseoir:

    -s'il le fait, on lui donne une gourmandise

    -s'il ne le fait pas, on lui donne un bon coup d'étrangleur

    Quel est l'effet psychologique de cette combinaison?

    Pour bien faire comprendre mon point, je vais utiliser un parallèle:

    -vous êtres au Japon. Vous devez vous rendre dans le quartier Nippori. Vous ne savez pas lire les panneaux en langue japonaise indiquant le nom des quartiers.

    -je vous demande de prendre la direction du quartier Nippori. En cas de réussite, je vous donne un sushi (car vous les adorez!) à chaque embranchement qui nous mènera à bon port (R+). En cas d'échec, je vous électrocute avec un bâton électrique (P+). Comment allez-vous vous sentir? Totalement angoissé ! Vous aurez peur de vous tromper. Vous allez faire plusieurs essais et la possibilité de vous tromper est extrêmement élevée. Et plus vous serez angoissé, plus difficile sera votre réflexion.

    Un signal empoisonné

    De plus, se servir de la P+ comme réponse à une demande qui n'est pas obtempérée, peut empoisonner le mot ou le signal utilisé pour cette demande. Si je dis ''assis'' à un chien et que dans le cas où il ne répond pas adéquatement, j'utilise une P+, le mot ''assis'' pourra annoncer quelque chose de négatif pour le chien. Le R+, parce qu'il donne quelque chose d'agréable au chien, ne pourra jamais occasionner de peur ou d'angoisse.

    Alors que:

    -si j'utilise le R+ (renforcement de tout mouvement dans la bonne direction) et la P- (ignorance de tout mouvement qui va dans la mauvaise direction), le chien pourra chercher la bonne réponse à son rythme et selon le type de renforçateur utilisé. Avec le R+, il sera aidé dans la prise de décision. Aucune peut ou angoisse. La prise de décision est libre de tout parasitage. Aucune possibilité d'empoisonnement d'un signal.

    Le chien qui est en période d'apprentissage, comme il ne comprend pas le langage humain, il ne peut comprendre la demande. Il doit faire une association pour que cette compréhension se produise. S'il ne se conforme pas à la demande... c'est tout simplement QU'IL NE VOUS COMPREND PAS! Aidez-le à vous comprendre en le leurrant, modelant ou capturant le bon comportement (R+). En ajoutant la P- au lien de la P+, votre chien pourra chercher la bonne réponse, sans angoisse et sans que votre relation avec lui soit parasitée.

    Article du site : http://fidelecanin.over-blog.com

  • Est-ce que votre chien vous aime ?

    Votre chien ressent-il de l’amour pour vous ou bien cette impression que vous avez parfois est-elle le fruit de votre esprit qui prend ses désirs pour des réalités ? Essayons d’y voir plus clair à l’aide de quelques scientifiques et spécialistes du chien.

    Qu’est-ce que l’amour ?

    Si, pour vous, l’amour est un truc magique inexplicable car dû à la force spirituelle de l’âme humaine, vous avez l’impression, au mieux, que les chiens « s’attachent » aux humains et au pire, vous êtes de ceux qui disent que les chiens ne pensent qu’à manger.

    Si vous admettez que l’amour est le fait d’associer un être vivant aux bonnes choses qui se produisent lorsque cet être est avec vous, vous pouvez alors intégrer le fait que l’amour est une réaction conditionnée à un renforçateur conditionné (1).

    Exemple : quand vous voyez sur votre téléphone qu’une personne que vous aimez vous appelle, vous vous dépêchez de répondre. Ce numéro de téléphone qui s’affiche déclenche chez vous un certain comportement parce que vous savez de quoi c’est synonyme (en l’occurrence, sans doute de quelques instants agréables).

    C’est le même principe quand un chien frétille en entendant la voiture de son humain se garer dans l’allée de la maison. Ce phénomène appelé conditionnement ne vous empêche pas de continuer de croire à des choses plus mystiques si telle est votre profonde conviction.

    Comment se manifeste l’amour ?

    Dans un article (2) où 5 personnes donnaient leur avis sur ce qu’est l’amour, un physicien théoricien disait qu’au sens de la biologie, l’amour est un état comme la faim ou la soif, mais en plus permanent et il rappelait que le corps humain produit plein de choses dans ce cas, notamment les phéromones, la dopamine, la norépinéphrine, la sérotonine, l’ocytocine et la vasopressine.

    Tout cela, les chiens le produisent aussi. Et de la même façon que nous.

    Malgré les preuves scientifiques que les chiens produisent des hormones similaires et qu’elles fonctionnent de la même façon que chez nous, les scientifiques parlent préférablementd’attachement ou de lien quand il s’agit d’animaux (3).

    Et beaucoup de gens qui ne sont pas des scientifiques refusent aussi d’utiliser le mot amour pour les chiens.

    Certes, si ce qui se passe au niveau endocrinien quand un chien a, par exemple, un contact visuel avec son humain (4), est extrêmement similaire à ce qui se passe chez l’humain, et que nous observons des comportements chez nos chiens qui évoquent certaines de nos émotions… ce qui se passe juste après n’est pas pareil.

    Que ressentent les chiens ?

    Les chiens ont plusieurs émotions proches des nôtres mais c’est intense chez eux. Vous vous absentez quelques minutes et à votre retour, certains chiens se comportent comme si vous étiez parti dix ans.

    C’est parce qu’ils ne sont pas aptes à réfléchir à ce qu’ils ressentent. Ils ne peuvent pas rationaliser leurs émotions.

    Et mieux vaut faire attention de ne pas projeter sur nos chiens, notre propre conscience de nos émotions (5).

    Un célèbre psychologue (6) avait bien expliqué les choses en montrant que les émotions chez l’enfant se développent peu à peu jusqu’à l’âge de deux ans environ, alors que les chiens développent des émotions similaires beaucoup plus vite. Chez eux, c’est acquis à quatre ou six mois environ.

    Et surtout, alors que l’enfant de deux ans va continuer de développer des émotions de plus en plus complexes, comme la fierté et la honte, chez le chien, ça s’arrête. Ainsi, le chien ressent des émotions qui sont, non pas plus simplistes ou moins importantes, mais pas traitées de la même façon que nous.

    Un exemple pour illustrer la différence majeure entre votre chien et vous sur cet aspect : si votre chien pouvait répondre à un appel de votre part au téléphone, il lui serait totalement impossible de choisir sciemment de ne pas répondre parce que vous avez caressé un autre chien (ou oublié son anniversaire ou pour n’importe quelle autre raison) !

    Nous sommes capables de faire la part des choses

    C’est difficile de ne pas s’imaginer que nos chiens ressentent ce que nous ressentons. Cela fait même partie de nous.

    D’où l’acceptation et même l’emploi du mot « amour » de plusieurs grands experts contemporains du chien. C’est notamment le cas chez des spécialistes des sciences cognitives comme A. Horowitz, et J. Bradshaw, chercheur dans le domaine des relations entre l’homme et les animaux, explique que le cerveau humain est suffisamment élaboré pour faire la part des choses (7).

    Effectivement, il existe un juste milieu entre traiter son chien comme une personne consciente de ses actes et capable d’avoir des arrière-pensées, et considérer son chien comme une espèce de machine à conditionnement.

    Il existe un juste milieu entre imaginer que votre chien vous obéit parce qu’il vous aime (et par extension, qu’il ne vous obéit pas parce qu’il vous en veut, qu’il complote dans votre dos…) et s’obliger à rejeter le mot « amour » de son vocabulaire parce qu’on tient à tout prix à rester lucide.

    Evidemment, si vous projetez trop, si vous attribuez à votre chien trop d’aptitudes intellectuelles qu’il n’a pas, vous avez du mal à gérer ses comportements. C’est super difficile de le comprendre ; il y a des problèmes relationnels entre vous et votre animal. Vous attendez que votre chien comprenne l’incompréhensible.

    Quand vous parvenez à faire la part des choses, il n’y a pas de mal à ressentir de l’amour de la part de son chien ; ça fait du bien et n’est-ce pas en partie pour ce « bien » là que la majorité des gens prennent un chien de nos jours ?

    Il suffit de garder les pieds sur Terre

    Il y a tant de gens qui prêtent aux chiens les pires émotions humaines. Pourquoi, quand des personnes prêtent à leurs chiens des émotions plus positives, c’est tout de suite impossible ou grotesque ? Il nous est si facile de voir le mal partout. Dès lors qu’il s’agit de voir des choses plaisantes, vous êtes catalogué. Vous êtes niais, nigaud, benêt, gnangnan.

    N’est-ce pas plutôt bon signe de voir de l’amour dans certains comportements de son chien, au lieu d’y voir de la manipulation, de la jalousie, de la vengeance, de la culpabilité, de la trahison… ?

    Les dizaines de millions de personnes à travers le monde qui perçoivent de l’amour dans certains comportements de leurs chiens sont-elles toutes en manque affectif, aveuglées par leurs propres émotions, dans le déni d’une certaine réalité biologique ou en manque de lucidité ?

    Ou bien peut-on considérer que son chien ressent de l’amour tout en restant lucide ?

    Les chiens sont doués pour être « bruts de décoffrage ». A l’inverse, nous sommes doués pour tout intellectualiser. Ils ne peuvent pas être autrement. Nous ne pouvons pas être autrement. En revanche, nous sommes aptes à faire preuve d’objectivité et à ressentir quand même certaines choses.

    Alors tant que vous avez conscience que ce que votre chien ressent n’est pas accompagné de pensées rationnelles comme celles qui se forment dans votre cerveau, voyez l’amour là où il vous semble le voir. En ayant un animal aussi expressif dans sa joie d’être avec nous et aussi physiquement réceptif à nos émotions, c’est quand même dommage de s’empêcher de parler d’amour ou de trouver impossible ou grotesque l’idée d’amour de la part de son chien.

    Article du site : http://ouafmag.com

  • L'éducation positive, cause d'obésité ?

    L'une des craintes qui revient assez souvent lorsque l'on parle d'éducation positive ainsi que lorsque l'on indique donner des friandises est l'idée que cela va rendre les chiens obèses.

    Il est important de préciser qu'une étude anglaise réalisée par la PFMA en 2014 révèle que 77% des vétérinaires pensent que l'obésité augmente de façon globale chez les animaux de compagnies. Ils estiment que 45% des chiens sont en sur-poids. Par contre, 63% des propriétaires pensent que leurs animaux n'ont pas un problème de poids.

    Alors forcément, les friandises peuvent avoir un certain effet sur le poids du chien et il est normal que cela inquiète les propriétaires. Néanmoins pour réduire les risques sans réduire les friandises nécessaires à l'éducation, nous appliquons quelques règles de bases utiles pour tout les chiens mais souvent oubliées.

    - Choisir son alimentation principale avec soin

    Oui, les friandises que l'on donne peuvent avoir leur importance sur le poids, mais il y a tout de même l'alimentation quotidienne qui joue fortement sur le poids de nos animaux. Les chiens sont des carnivores opportunistes, ils sont capable de digérer un certain nombre d'aliment mais la digestion n'est pas le seul critère à prendre en compte.

    Prenez le temps de regarder les compositions de vos croquettes (et de vos friandises). Les ingrédients sont écris par ordre d'importance. Prenez également le temps de vous renseigner sur les différents types d'alimentations existantes telles que le BARF ou encore le Raw Feeding. Gérer correctement l'alimentation de votre chien est l'une des bases importantes pour contrôler son poids.

    - Adapter son activité physique

    Oui, donner des friandises peut faire grossir le chien, mais s'il grossit c'est également parce qu'il ne se dépense pas suffisamment face à sa prise alimentaire. Le chien est censé sortir hors du jardin, précisons le, au moins une heure par jour. Ce conseil est général, si vous avez choisi d'adopter un Husky, un Border Collie ou un Pékinois, leurs besoins seront bien évidemment différents. Néanmoins avoir une base correcte d'activité est important. Il est également possible de pratiquer certains sports. Le chien comme n'importe quel athlète aura besoin de s'entraîner mais ça peut lui faire du bien et remplacer ses petits bourrelets par des muscles bien ronds.

    Suivant une étude réalisée par DogBuddy.com en avril 2015, seuls 48% des français sortent leurs chiens plus d'une heure par jour. 10% les sortent même moins de 15 minutes par jour.

    Pas envie de sortir ? Les sorties hors jardin sont très importantes pour permettre au chien d'explorer et de rencontrer des congénères. Néanmoins certains sports peuvent se pratiquer dans un jardin (petit parcours d'agility, frisbee, ...) et d'autres peuvent se pratiquer au sein même de la maison (obérythmée, ...). Si vous vous cassez la jambe et qu'exceptionnellement le nombre de sorties et leurs durées se réduit, vous pouvez trouver des activités complémentaires pour lui permettre de se dépenser. Certaines activités telles que les sprinkles peuvent permettre au chien d'explorer dans un environnement pourtant connu.

    - Choisir ses friandises

    Fromages, biscuits apéritifs, bonbons, ... Autant le dire immédiatement, ce ne sont pas des friandises recommandées. La biscotte pleine de confitures du petit-déjeuner non plus ! Au delà du risque d'obésité et même du risque de soucis de comportement lié à certains rituels (tel que le petit bout de fromage en fin de repas qui rend le chien pénible tout le long du repas puisqu'il attend sa friandise ...), tout ce que l'on mange n'est pas bon pour le chien. Certains produits sont toxiques pour eux et peuvent les empoisonner petit à petit comme c'est le cas pour le chocolat.

    Attention, qu'un produit soit estampillé "pour chien" ne signifie pas qu'il ne sera pas toxique. Ainsi une marque propose du chocolat pour chien, contenant du cacao et étant donc dangereux pour sa santé. Certains peuvent faire des réactions très violentes à ce type de produits alors que d'autres sembleront le tolérer alors que sur le long terme, cette friandise est toute aussi dangereuse.

    Donc, pour choisir ses friandises, il est intéressant de retourner à la base : de la viande. Et si votre chien est obèse, pourquoi pas de la viande maigre...

    Une fois les friandises choisies, vous pouvez déduire la quantité que vous donnez de la ration journalière de votre chien. Ainsi comment pourraient-elles augmenter le risque d'obésité ? Ajoutons néanmoins que l'éducation positive n'interdit absolument pas de donner d'autres types de récompenses telles que les jouets, etc, etc. Les récompenses peuvent être non alimentaires, mais il est dommage de supprimer un type de récompense qui motive tant le chien.

    Alors n'oubliez pas, l'alimentation et le sport, sont tous les deux importants pour que votre chien garde la ligne !

    Article du site : http://hund.fr/actualites

  • La Musolière

    Éducateurs compris, on me parle souvent de « désensibilisation à la muselière » alors que, à chaque fois, il s’agit plutôt de conditionner une réponse initiale à un moyen qui suscite une telle aversion auprès du public qu’on l’imagine déjà forcément et naturellement catalogué, dans la tête d’un chien, comme engin d’opprobre et de torture ;-) On parle uniquement de « désensibilisation » quand un premier conditionnement (généralement négatif) a été fait chez le chien vis-à-vis d’un objet, personne ou situation – une procédure de désensibilisation c’est changer cette association, néfaste, par une autre, positive.

    Personne ne mettra en question l’utilité, ne serait-ce que ponctuelle, de la laisse comme moyen d’assurer la sécurité du chien notamment. De manière générale, l’immense majorité des chiens va se dire « youpie, on sort » (il y a des exceptions à cette généralité mais ce n’est pas le thème du jour). Cette joie chez le chien déclenche, à son tour, une satisfaction chez l’humain qui apprécie de rendre son chien heureux et en avant pour un cercle vertueux(cette joie qui, parfois, nous est indispensable pour affronter la balade du matin ou du soir quand il fait un temps à manger des loukoums sous son édredon). 

    Une association qui se fait tout naturellement…. il est tellement plus facile de créer, dès le départ, une association positive avec un quelconque objet, moyen, personne ou situation que de devoir travailler à transformer une association néfaste en une autre, plus appropriée.

    Pourtant, quand on décide qu’on va museler Youki (idéalement, en prévention d’un accident de morsure ou parce que cela vous aura été imposé par une quelconque autorité déjà), c’est avec le cœur lourd et l’esprit chagrin que le propriétaire va se résoudre à cet apprentissage.

    Pourtant, le but ultime est de voir Youki s’illuminer de cette même joie profonde en voyant arriver sa muselière que quand il vous voit empoigner la laisse « chic, on sort, on va faire un truc ensemble » :-D

    si, si… c’est possible ;-)

    Procurez-vous, avant tout, une muselière appropriée : je vous rappelle, au passage, que la muselière de nylon qui garde mécaniquement la gueule du chien fermée, sans possibilité de haleter, est une muselière dite « d’urgence » – facile à transporter, légère, elle peut servir à un vétérinaire qui doit agir rapidement, elle peut servir à se mettre à l’abri d’une morsure d’un chien qui éprouve une forte douleur (blessure) lors d’un transport vers un lieu de soins.

    Ce qu’elle n’est PAS, par contre, c’est une muselière pour une utilisation continue et quotidienne (et, accessoirement, elle est justement interdite en Suisse en utilisation continue et quotidienne).

     

    Pourquoi? Parce que le chien ne transpire, et donc régule sa température corporelle, que par sa gueule (et très accessoirement par ses coussinets) : gueule que nous avons tous loisir d’observer très grande ouverte et haletante quand il fait chaud, quand le chien fournit des efforts physiques ou les deux. La muselière nylon l’empêche d’ouvrir la gueule et peut donc amener une hyperthermie gravissime voir, rapidement, mortelle.

    Une muselière appropriée est une muselière dite « panier » ou « cage » dont aucun morceau ne blesse votre chien, qui est solidement fixée et ne peut être enlevée même(et dirons-nous surtout) en cas de bagarre (sinon c’est pas la peine d’avoir une muselière, on en conviendra).

    Ma préférée (et non, je ne touche pas de royalties encore même je reste ouverte à toute proposition dans ce sens en cas de très forte notoriété subite ah ah ah…)  c’est, indiscutablement, la Baskerville Ultra: bien profilée, solide, le matériau utilisé est doux au toucher. De plus, elle a deux points d’attache de sécurité supplémentaires (attaches en néoprène rembourré) qui ne blessent pas et vous évitent de voir la muselière se déplacer au moment le moins opportun du monde.

    Non seulement elle permet au chien de haleter à sa guise mais même de boire et de prendre des friandises. Il est INDISPENSABLE que votre chien puisse prendre des friandises alors qu’il porte sa muselière s’il est travaillé en contre conditionnement  (bref, si on le ré-éduque disons).

    Sans compter l’indispensable notion de pouvoir récompenser le chien dans le but d’un travail de rééducation, elle fait moins Hannibal Lecter que d’autres… :cry:

    Comment procéder?

    Pour habituer le chien à la porter, travaillez en des sessions COURTES (3-5 minutes maxi) plusieurs fois par jour (plus elles seront nombreuses, plus elles seront nombreuses et courtes et mieux cela vaudra pour cet apprentissage).

    Oubliez, par pitié, votre air contrit, votre mine dépitée et vos sentiments du style « mon pauvre bébé » et soyez conscients que vous allez conditionner votre chien à l’acceptation complète de ce moyen qui va lui éviter (et à vous et d’éventuelles futures victimes par la même occasion) des conséquences plus que fâcheuses :-(

    Présentez la muselière à votre chien et donnez lui un petit morceau de quelque chose de particulièrement appétissant (foie séché, jambon, fromage, poulet, etc)  : vous répéterez cet exercice jusqu’au moment où vous verrez, clairement, se profiler dans l’expression de votre chien, une expression « oh chic, cette chose encore » :) Votre chien n’a pas vos a priori. Rappelez-vous : la muselière d’abord, la friandise ensuite – pas le contraire.

    La muselière apparaît, le « bonbon » aussi… la muselière disparaît (cachez la derrière votre dos), le bonbon disparaît. La muselière revient, le bonbon revient :)

    Permettez à votre chien de renifler la muselière (s’il connaît le signal « touche », demandez-lui de toucher, sinon travaillez en shaping et si vous ne savez pas de quoi on parle, cherchez ces infos sur ce site ou venez prendre un cours chez moi). Répétez autant de fois que nécessaire : votre chien doit allègrement toucher l’extérieur de sa muselière.

    Répétez le même exercice avec la muselière présentée sous tous ses angles. Votre chien doit pouvoir toucher, avec énergie et conviction, les différentes parties de la muselière.Chaque touche, chaque contact vaudra une friandise au chien, ne soyez pas radin !!

    Si tout procède bien, proposez une friandise par l’extérieur de la muselière. Répétez autant de fois que nécessaire afin que le chien s’engage à l’intérieur de la muselière sans hésitation aucune et avec enthousiasme, rappelez-vous, c’est un jeu et tout va bien ;-)

    C’est le chien qui va à la muselière et NON LE CONTRAIRE !!!

    Quand le chien saura mettre son museau au fond de la muselière, travaillez la durée du comportement, en proposant un certain nombre de friandises en continu à l’extérieur de la muselière.

    Si le chien se désengage, ne le retenez surtout pas et recommencez avec des ambitions plus modestes.

    Graduellement, augmentez la durée entre une friandise et la suivante quand le chien est à l’intérieur de la muselière : ne travaillez jamais dans une progression continue (donc pas 2 secondes, puis 3 puis 4 puis 5 et ainsi de suite mais en « ping pong » : une seconde, 2 secondes, 1 seconde, 3 secondes, 2 secondes, 4 secondes, 1 seconde…).

    Peu à peu, votre chien deviendra capable d’attendre dix, quinze secondes, le museau dans la muselière, avant d’entendre son click et d’obtenir sa friandise.

    Alors que le chien a son museau bien au fond de sa muselière, attachez une lanière, cliquez, récompensez et défaites de suite la lanière. Encore une fois vous allez travailler la durée, d’abord en récompensant en continu pendant la durée choisie puis en augmentant, graduellement (et en « ping pong » toujours!!) le temps qui s’écoule entre une récompense et l’autre.

    Pendant toute la durée de cet apprentissage, si le chien devait se rebeller, sortir de la muselière, s’en aller, montrer du stress ou un mal être – revenez au stade précédent, quand tout allait bien pour lui et recommencer avec moins d’ambition et dans une progression plus lente et respectueuse de son bien-être.

    Clair, vous avez bien bossé…. bravo :-D . Attention toutefois à ne pas vous dire « wow, super c’est fait » et proscrire, à tout jamais, la récompense pour le port de la muselière.

    Il faut non seulement que celles-ci  continuent en aléatoire mais également que vos activités en muselière soient gratifiantes - ne mettez pas la muselière uniquement pour aller là où votre chien a généralement peur ou mal (véto par exemple), sinon au revoir votre association positive sur laquelle vous avez si magnifiquement travaillé, ce serait dommage et tout serait à refaire (et, cette fois, ce serait une désensibilisation, ce que vous voulez absolument vous éviter à tous les deux) :roll:

    Il existe une très chouette vidéo sur YouTube par Chirag Patel, un éducateur britannique fort connu, qui détaille en image cet apprentissage (tapez « Teaching a dog to wear a muzzle » Chirag Patel sur Google et vous tomberez dessus) :)

    article provenant du site : http://www.magicclicker.ch

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  • Pourquoi et comment utiliser le clicker avec son chien

    Un petit boîtier appelé clicker peut beaucoup vous aider à éduquer votre chien ! Cet accessoire fonctionne si vous connaissez les préceptes de la méthode qui va avec :  le clicker training. Cela paraît souvent bizarre au début mais ce n’est pas compliqué.

    Découvrez exactement comment ça fonctionne.

    Qu’est-ce que c’est ?

    Le clicker training est une méthode d’éducation du chien et de nombreux autres animaux qui demande d’utiliser un petit boîtier sur lequel on appuie pour produire un son, au moment où l’animal manifeste le comportement que l’on attend de lui.

    • Ce son ne ressemble à aucun autre son.
    • Il signifie à votre chien qu’il va être récompensé.

    Il y a des principes à connaître pour que ça marche bien. Nous allons voir l’essentiel.

    Le premier de ces principes : vous devez d’abord apprendre à votre chien que le son signifie « la récompense arrive ».

    C’est une phase importante de la méthode du clicker training qui tient compte de ce que nous savons aujourd’hui sur le chien. Nous savons, entre autres, que le chien fait des associations dans sa tête.

    Ainsi, pour habituer votre chien au clicker, vous pouvez lancer une friandise par terre et cliquer quand il la prend : avec quelques répétitions, clic = friandise (association). Ceci demande plus ou moins de temps selon les chiens.

    Pourquoi utiliser un boîtier ?

    Il faut signaler au chien quelque chose qu’il fait bien au moment même où il le fait. C’est un concept phare de toutes les méthodes d’éducation canine basées uniquement sur la récompense mais le clicker training propose de mieux appliquer ce concept parce que :

    • le « clic » saisit bien le moment crucial
    • aucun mot ne vient créer de la confusion (normalement, on ne parle pas, même pas pour dire « oui », ou « c’est bien », etc.)

    La récompense vient rapidement après le clic. Donc, vous avez toujours le temps de donner son bonbon, son jouet etc. à votre chien, vous avez « marqué » le bon comportement avec « clic » : c’est moins grave de fouiller vos poches parce qu’il a déjà compris que ce qu’il a fait est bien.

    Pour répondre à une question très fréquente, oui, le principe est le même que lorsque vous récompensez votre chien avec un bonbon au moment où il s’assoit (par ex.). Sauf que d’après cette méthode, le clic rend le processus plus rapide.

    Comment ça marche ?

    Une fois que votre chien a compris que le clic signifie récompense, il est possible de lui apprendre toutes sortes d’ordres et aussi de rectifier des comportements désagréables.

    Il y a 3 façons de procéder pour obtenir le comportement désiré, que ce soit un ordre comme couché, un petit tour comme pan t’es mort ou un nouveau comportement qui remplace un mauvais comportement, comme se taire au lieu d’aboyer quand on sonne à la porte.

    Pour ces 3 techniques de clicker training, le mot – par exemple « pas bouger » – ou le geste est ajoutéseulement quand le comportement est compris par le chien. Laissons nos chiens utiliser leurs neurones pour comprendre : c’est une notion essentielle des méthodes modernes comme le clicker.

    Mais attention, il faut tout faire pour qu’ils puissent comprendre.

    Il faut, le plus possible, faire en sorte que votre chien n’ait qu’une seule chose à faire.

    Par exemple, regardez dans la vidéo ci-dessous (attendez la fin de la présentation en anglais, juste quelques secondes) comment le chien se place bien au pied grâce à la chaise (c’est un début possible pour apprendre la marche au pied).

    https://youtu.be/dWb9_ZvsLbo

    On voit très bien les différentes étapes du clicker training dans cette vidéo, tout est fait pour que le chien comprenne ce qu’il doit faire  :

    • l’éducateur attire son chien avec une friandise
    • il recommence sans la friandise
    • il ajoute le signal verbal (le mot pour l’ordre)
    • il ne fait plus le geste
    • il enlève la chaise
    • il le fait de l’autre côté

    Les 3 techniques du clicker training

    Elles dépendent de ce que vous voulez faire.

    Le leurre ou luring : vous attirez votre chien, avec une friandise, pour lui faire exécuter un mouvement que vous allez « marquer » avec le clicker, au moment crucial où l’action se produit. Par exemple, vous voulez lui apprendre à se coucher. Vous l’attirez vers le bas avec le bonbon et vous cliquez quand son corps est complètement sur le sol.

    https://youtu.be/WiSwb7iuVtw

    Le capturing : plus facile parfois, par exemple, quand le chien est trop agité pour qu’on obtienne son attention.

    Vous voyez votre chien accomplir ce que vous attendez. Il le fait spontanément : vous utilisez ce qu’il fait déjà de lui-même. Vous cliquez quand il le fait.

    Par exemple, vous voulez apprendre à votre chien à se lécher les babines sur commande. Vous cliquez à chaque fois qu’il se lèche les babines. Regardez bien l’éducatrice dans la vidéo ci-dessous (après une courte présentation en anglais) : elle apprend à son chien à se lécher les babines en sortant elle-même la langue 

    https://youtu.be/cpc3rAner0g

    Le shaping : vous utilisez clic et récompense en passant par plusieurs étapes. Donc vous allez cliquer même si ce n’est pas tout à fait ce que vous voulez mais du moment que ça vous approche de votre but final, vous « marquez » le comportement.

    C’est pour apprendre à votre chien quelque chose qu’il ne ferait pas de lui-même.

    Dans la vidéo ci-dessous, pour apprendre au chien à faire la révérence, vous voyez que le clic se produit quand le chien baisse la tête, une première étape qui va mener à la suivante etc… C’est du shaping.

    https://youtu.be/1iKaNN_XrnE

    Avantages du clicker

    • Vous pouvez utiliser le clicker pour un apprentissage qui demande que votre chien soit plus loin de vous que d’habitude : pour des ordres que vous avez besoin de faire exécuter à distance, vous faites clic et pas besoin d’attendre que votre chien revienne vers vous (ou d’aller vers lui) pour lui faire comprendre que c’est bien.
    • Le clicker est pratique pour les chiens très agités, quand c’est difficile d’obtenir leur attention. Vous utilisez un son pas comme les autres et vous êtes dans une dynamique différente de quand vous parlez à votre chien (rappelons qu’on ne parle pas beaucoup voire pas du tout avec le clicker).
    • Le clicker est pratique pour éduquer un chien agressif : on n’a pas à le toucher. Clic et on lui lance sa récompense.

    Tous les chiens, des chiots aux vieux chiens, de tous les tempéraments et avec toutes sortes de problèmes de comportement, peuvent apprendre avec le clicker mais ce n’est pas une méthode miracle à usage universel.

    Il peut être plus simple de s’en passer parfois. C’est un des fondements essentiels de toute méthode d’éducation canine qui se veut vraiment moderne ! C’est à nous de nous adapter à nos chiens  pour qu’ils apprennent et pas l’inverse : trouvons ce qui marche le mieux !

    Les chiens sont tellement différents les uns des autres.

    Qui travaille avec le clicker

    Conseil pour choisir un éducateur canin : le clicker n’est pas uniquement utilisé par des éducateurs aux méthodes douces* ou positives**. Par exemple, il y a des professionnels du chien qui travaillent avec le clicker training (méthode moderne) mais qui vous disent de secouer votre chien par la peau du cou quand il s’est mal comporté (comme peuvent le recommander la méthode traditionnelle ou la méthode naturelle).

    La méthode du clicker training invite à ne plus du tout utiliser la punition pour éduquer son chien. Selon ses préceptes, punir est totalement incompatible avec le fait de récompenser. Hélas, de nombreux éducateurs utilisent le clicker en parallèle à des techniques de coercition. Il faut bien vous informer quand vous choisissez un éducateur, un club, un centre ou une école.

    Le clicker est efficace pour régler des problèmes, apprendre des ordres et tours simples ou complexes, comme ouvrir le frigo et vous apporter votre yaourt ou encore, danser avec son chien !

    Les pièges du clicker

    Ils sont les mêmes que pour toute méthode dite positive. Il ne faut pas que le chien s’habitue au « clic / récompense ». Bien utilisé, le clicker permet de se passer rapidement de la friandise de récompense. Le mot que vous dites comme « assis » et/ou le geste que vous faites, remplaceront peu à peu le clic/récompense.

    Mais si vous vous contentez de faire clic sans bien comprendre ce que vous faites, votre chien risque de toujours attendre sa friandise et donc de ne pas coopérer si vous n’en avez pas !

    Le clicker n’est pas qu’un accessoire. C’est une méthode qui vous demande de répéter régulièrement, de nombreuses fois avec certains chiens, répéter aux bons endroits etc.

    C’est même une méthode franchement rigoureuse. Une séance au clicker paraît souvent froide, dénuée d’émotions, certains disent même « d’humanité », parce que les spécialistes du clicker déconseillent de féliciter le chien pendant la séance d’apprentissage et de toucher le chien (beaucoup le font quand même et ça n’est pas forcément problématique).

    C’est en fait très rigoureux. Et cela vous demande de communiquer avec votre chien d’une façon qui n’est pas naturelle pour vous. C’est pour cela que beaucoup d’éducateurs pensent que le clicker n’est pas forcément efficace pour tout le monde : il est facile de faire abstraction de l’affect avec les chiens des autres mais avec son propre chien, c’est dur !

    Ce qui paraît si facile et génial à regarder au club canin ou sur le net, est souvent déroutant quand on commence à le faire avec son chien. Alors laissez votre chien s’habituer au clicker et… laissez-vous aussi le temps de maîtriser les techniques et notions importantes du clicker training !

    * en éducation canine et dans le langage courant, « méthode douce » signifie sans punition. Si vous avez lu les autres articles du dossier spécial choisir un éducateur canin, vous savez qu’une méthode douce peut tout à fait se baser sur l’idée de dominer son chien en le forçant à se retourner sur le dos, par exemple.

    ** « méthode positive » signifie utilisation du renforcement positif (récompenser le chien pour bien faire). Rappelons que « méthode positive » ne vous garantit pas systématiquement que votre chien ne sera pas puni ou forcé à faire des choses stupides qui peuvent le rendre agressif. Il faut bien vous renseigner auprès du professionnel pour savoir si vous êtes d’accord avec son approche.

    Source :http://ouafmag.com/methode-clicker-training-chien/

     

  • Non au punition physique !

    Une fois n’est pas coutume, ce post sera l’occasion d’un petit coup de gueule. Un coup de gueule provoqué par ce que je considère comme une vision d’horreur. La preuve, malheureusement, que les méthodes de dressage archaïques ont encore de beaux jours devant elles. 

    Ceasar Millan plaque un chienLa scène, choquante, se passe dans un parc bruxellois pendant un cours de dressage: l’instructeur maintient un rottweiler au sol, par la force, un genou sur son arrière train et un autre fermement enfoncé sur son collier à pointes. Comment ne pas réagir?

    Des méthodes de moins en moins utilisées

    Inutile de revenir sur ce que je pense du matériel utilisé, je préfère me focaliser sur cette manie bien ancrée de plaquer son chien pour lui montrer qui est le maître. « Cela fait partie de la méthode enseignée ici », s’est exclamé le dresseur. Mais c’est bien là le problème!

    Employé très largement depuis des décennies, le placage est largement remis en cause dans les pays anglo-saxons notamment. Pourquoi? Parce que la science a prouvé qu’en plus d’être irrespectueuse de l’animal, cette méthode est aussi moins efficace que le renforcement positif. Qui plus est, elle peut s’avérer très dangereuse.

    Une logique maladroite

    Les adeptes du placage s’appuient sur la relation observée entre les animaux pour justifier leur pratique. Les loups s’applatissent bien devant leur chef de meute pour donner des marques de déférence. La femelle chien immobilise aussi ses petits lorsqu’ils ne manifestent pas le comportement adéquat. Certes, mais nous ne sommes pas des chiens, ni des loups, et l’interprétation de ces rituels est souvent erronée.

    A l’état sauvage, les chefs de meute n’imposent pas physiquement la soumission à leur congénères, ils l’obtiennent naturellement gràce à leur charisme. Quant à la chienne, elle n’utilise cette méthode que pendant quelques semaines, le temps d’apprendre « la politesse » à ses chiots. Dans le monde canin, la soumission est un signe d’apaisement, une posture de paix pour signaler ses bonnes intentions.

    Placage au sol: attention danger!

    D’après une étude americaine de 2009, plaquer un chien a le même effet que le frapper ou lui crier dessus: ça ne le calme pas, ça lui apprend qu’il ne peut pas avoir confiance en son maître. Médor vit cette expérience comme une agression et, c’est bien connu, la violence entraîne la violence. Pire, si l’expérience se répète trop souvent, le taux de cortisol (hormone du stress) du chien augmente de façon significative, ce qui implique des risques pour sa santé physique ou mentale.

    À l’inverse, les méthodes basées sur le renforcement positif améliorent la relation qui unit un maître et son chien. Les animaux anxieux reprennent confiance, ce qui limite les risques d’agressivité. Quant aux autres, ils apprennent plus vite parce qu’ils s’amusent lors des séances d’éducation. Ces remarques sont à garder en mémoire lorsqu’on choisit un cours de dressage.

     

    http://www.pasapatte.com/actu/2013/05/non-au-placage-au-sol/

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  • REDIRIGER UN COMPORTEMENT

    Le premier réflexe pour prévenir un comportement indésirable est de gérer l’environnement ce qui nous permet de ne pas intervenir sur l’animal lui-même. C’est aussi beaucoup plus simple. Mais soyons réaliste, le besoin est souvent d’arriver à faire en sorte que le chien ne produise pas certains comportements reliés aux choses présentes dans ce même environnement.

    La distraction est d’une grande aide pour éviter de mettre l’accent sur quelqu’un, quelque chose ou une situation. Cette technique devrait être l’une des plus utilisées en première instance dans plusieurs situations pour éviter que de nombreux problèmes ne fassent boule de neige.

    Rediriger un comportement

    Pourquoi? Pour montrer à votre chien ce qu’il faut faire. Vous remplacez un comportement non désiré par un autre qui est acceptable. On peux aussi rediriger un comportement pour éviter de mettre l’accent sur « la chose » que le chien avait alors en tête.

    Rediriger : Quand on parle de rediriger un comportement, on parle de détourner l’attention du chien de quelque chose, de quelqu’un ou d’une situation duquel on veut l’en éloigner, changer son centre d’intérêt vers un autre.

    Par exemple, s’il y a sur le sol un mouchoir et que le chien se dirige vers celui-ci, nous pourrions simplement avec notre voix attirer son attention vers nous en l’appelant d’une de façon enjouée : « Viens ici mon chien… »,  lancer une balle (si l’on sait qu’il ne refuserait pas cette invitation) ou sortir un biscuit d’un sac. À ce moment nous venons d’éviter de mettre l’accent sur le mouchoir pour rediriger le chien vers un autre centre d’intérêt et ainsi aller discrètement enlever le mouchoir.

    Un autre exemple. Le chien se met à mordiller la patte de chaise du mobilier à ce moment il serait bien de simplement détourner son attention en l’appelant et en lui proposant, par exemple, un os au moins tout aussi satisfaisant que la patte de chaise pour contenter son besoin et/ou envie du moment de gruger. Du coup, en mettant l’accent sur cette deuxième option, elle risque fort de devenir son premier choix surtout si vous lui proposé réellement quelque chose de mieux qui répondra à son besoin.

    Là où il y peut y avoir confusion, c’est si l’on est convaincu que le chien doit comprendre qu’il ne doit pas faire telle ou telle chose et que si on ne lui dit pas, il ne le saura pas.

    La réalité est plutôt que dans plusieurs cas, si l’on se concentre sur vouloir par exemple que le chien comprenne qu’il ne doit pas manger les meubles en lui parlant d’un ton ferme et lui montrant l’objet. Il y a de fortes chances pour que l’on vienne alors d’insister sur cette chose et de le rajouter à son répertoire. Un peu comme si on surligne quelques mots au crayon fluorescent jaune dans un texte, ce sont ceux-ci qui attireront notre attention en premier et même que nous risquons de mieux les retenir… Évitez de mettre l’insistance sur les interdits à tout le moins dans les situations d’apprentissage.

    J’explique toujours à mes clients que d’agir exactement au moment où le chien exprime un comportement c’est bien, mais que d’agir sur son intention est encore mieux. Plus vous arriverez à agir avant même que le chien ne passe à l’action, plus votre intervention sera efficace.

    Un dernier exemple. Votre chien se dirige vers le divan, possiblement parce qu’il désire le confort de celui-ci, si avant même qu’il n’est pu mettre la patte dessus vous l’encourager et le rediriger vers son coussin et en plus récompenser son exécution, il ne devrait pas vous prendre beaucoup de répétition pour qu’il choisisse cette option. Toutefois, si votre chien est déjà dans l’action, votre rôle sera alors d’interrompre le comportement en question de manière désintéressée et de le détourner vers une option souhaitable autant pour vous que pour lui. Éviter de le descendre du divan ou d’un lit en le poussant avec vos mains; utiliser plutôt un incitatif pour qu’il descende de lui-même.

    Trois principes à retenir :Prévenir, interrompre (éviter de mettre l’accent) et rediriger le comportement :

    Dans un premier temps, le fait de distraire le chien pour ainsi soit éviter qu’il ne fasse ce que l’on ne souhaite pas ou encore qu’il cesse de le faire.

    Et dans un deuxième temps, rediriger vers une meilleure option et encourager positivement celle-ci.

    À ne pas confondre, le fait que le chien cesse son comportement à la suite d’un NON! retentissant pouvant vous donner l’impression qu’il comprend que ce qu’il fait est mal et le fait que ce NON! est en réalité la fonction de saisir suffisamment pour faire en sorte que le comportement cesse sur le champ sans toutefois que le chien ne comprenne nécessairement de quoi il s’agit.

    Et voilà, un outil de plus à votre portée.

    http://encompagniedeschiens.ca/