comprendre le chien

Pour mieu vivre avec lui, jouet et faire du sport avec lui, il est indispensable de le comprendre.

Voici quelque clés :

  • Les thérapies comportementales sensu stricto...

    Petit texte expliquant les différentes manières de faire disparaître un comportement ou au contraire de le renforcer :

    Elles ont pour but de faire apparaître ou disparaître un comportement et ce par la mise en place d’apprentissages répondant, pour la plupart, aux règles du conditionnement opérant. Les thérapies comportementales les plus fréquemment décrites dans la littérature sont celles d’extinction, de désensibilisation, d’immersion, d’habituation, de contre-conditionnement, de renforcement et de punition :

     

    - L’extinction : elle consiste à supprimer un comportement indésirable en éliminant les éléments renforçateurs (récompenses ou punitions) qui en permettaient le maintien. Après l’extinction de l’ancien comportement gênant, une nouvelle réponse comportementale apparaît. Si elle est appropriée, elle devra être renforcée pour être fixée. Les difficultés majeures de cette technique résultent en l’identification des éléments renforçateurs, aussi bien ceux provenant de l’attitude du propriétaire mais aussi ceux provenant du chien  et en la possibilité matérielle et affective pour le maître de les supprimer. 

     Par ailleurs, certains comportements gênants peuvent être auto-renforcés (c’est l’action elle-même qui est l’élément renforçateur). Enfin, il y a souvent une recrudescence du comportement indésirable en début de thérapie, ce qui peut démoraliser ou faire céder le propriétaire. Si le propriétaire cède de temps en temps pour avoir la paix, on bascule vers un apprentissage de type « renforcement intermittent » qui ancrera davantage le comportement gênant. La réussite de cette technique dépendra donc pour beaucoup des capacités du propriétaire. 

     

    - La désensibilisation : elle est basée sur le contrôle de l’exposition au stimulus aversif. Le but ici est d’obtenir la diminution des réactions à un stimulus en l’appliquant de manière répétée selon un gradient d’intensité croissante. A faible intensité, le comportement ne se déclenche pas. Les expositions sont renouvelées, l’intensité est progressivement augmentée. Il est important de placer l’animal dans un état de relaxation émotionnelle avant et après l’exposition au stimulus et de ne passer à une stimulation plus forte que lorsque le palier de stimulation précédente s’est révélé non stimulant. Le niveau émotionnel de l’animal doit toujours rester en dessous du seuil critique au-delà duquel il manifestera des symptômes de peur et perdra tout contrôle de lui-même. Ceci garantit un retour au calme émotionnel plus rapide après l’exposition au stimulus. 

     Par ailleurs, les réactions de peur doivent être ignorées par le propriétaire et non récompensées ou consolées (effet anxiogène). Petit à petit, l’animal se désensibilise et l’exposition au stimulus à intensité normale n’engendre plus la réponse gênante. Cette technique est limitée à des stimuli parfaitement contrôlables, ce qui n’est pas toujours le cas. Elle est souvent associée à la technique de contre-conditionnement car leurs effets se potentialisent et permettent d’avancer plus vite dans la thérapie. Son succès réside néanmoins dans la patience car la progression est souvent lente.

     

    - L’immersion contrôlée : elle s’appuie sur le principe que les manifestations de peur d’un sujet sont d’abord maximales lors de la présentation du stimulus aversif, puis elles diminuent jusqu’à disparaître en l’absence de danger. Il s’agit de soumettre l’animal à une situation qu’il redoute avec une intensité moyenne, et de le laisser exposé jusqu’à ce que ses craintes diminuent par elles-mêmes. Cette technique est indiquée dans les cas de phobies à stimuli multiples où la technique de désensibilisation n’est pas utilisée. Toutefois, son emploi soulève un problème d’éthique et elle ne sera pas recommandée car elle peut conduire à de véritables « attaques de panique » et à l’installation d’un état d’anxiété permanente.

     

    - L’habituation : c’est une technique d’apprentissage qui utilise les principes des techniques de désensibilisation et d’immersion. Elle vise à faire enregistrer les stimuli inconnus (donc anxiogènes pour l’animal) comme des stimuli neutres, en présentant le plus souvent possible ces stimuli sans conséquences néfastes pour le chien. Cette technique est discutable car elle peut, au contraire, sensibiliser le chien à ce nouveau stimulus et déclencher une véritable phobie. De plus, elle ne pourra être utilisée que chez le jeune chien , car elle nécessite que l’animal soit encore réactif aux apprentissages.

     

    - Le contre-conditionnement : il vise à induire un conflit de motivation afin de supprimer les réactions déclenchées par un stimulus anxiogène. Il consiste, par apprentissage, à associer au stimulus déclencheur d’une réponse anxieuse inadaptée, un nouveau comportement incompatible à cette réponse. Pour cela, l’animal est entraîné dans une activité génératrice de plaisir (le jeu le plus souvent). Lorsque l’animal est totalement absorbé par cette activité, on lui applique un stimulus sensibilisant tout en poursuivant l’activité ludique, voire en amplifiant cette dernière lors de la stimulation sensibilisante afin de détourner l’attention de l’animal. L’erreur à ne pas commettre est l’apparition trop précoce du stimulus : il faut attendre que l’animal soit pleinement engagé dans l’activité satisfaisante. Sinon, on prend le risque que le chien associe cette activité à l’arrivée du stimulus et que cette activité déclenche alors à son tour la réponse indésirable. 

     

    - Le renforcement et la punition : le renforcement a pour but d’augmenter la probabilité de réapparition d’un comportement donné, lorsque la situation à l’origine de ce comportement se représente. Il est dit « négatif » si un stimulus aversif disparaît en réponse à l’apparition du comportement souhaité. Il est dit « positif » si une chose agréable pour le chien survient en réponse à l’apparition du comportement souhaité (récompense). Le renforcement doit être immédiat au comportement souhaité pour que l’animal établisse clairement la relation entre son action et la récompense. En début d’apprentissage, le renforcement devra être permanent afin que l’animal mémorise parfaitement le comportement à adopter. Puis, pour maintenir une certaine motivation, le renforcement deviendra intermittent, etc. 

     

     A l’inverse, la punition a pour but de diminuer la probabilité de réapparition d’un comportement donné, lorsque la même situation, à l’origine de ce comportement, se représente. Elle est dite « négative » si on supprime une chose agréable. Elle est dite « positive » si le chien perçoit un stimulus désagréable en réponse à un comportement inadapté. Pour être efficace, la punition doit être réellement aversive pour l’animal et d’intensité suffisante, être simultanée au comportement à corriger pour ne pas être anxiogène et être constante (à chaque fois que le mauvais comportement apparaît). Elle ne doit pas être non plus excessive sous peine d’inhiber le processus d’apprentissage et d’induire un état d’anxiété et des réactions agressives. 

     Enfin, dans la mesure du possible, elle doit être indépendante du propriétaire (punition à distance) afin de préserver la relation homme-chien et de ne pas maintenir le mauvais comportement en absence des propriétaires. 

     

    - La disruption : il s’agit de l’interruption d’un acte indésirable en début de séquence, et la réorientation vers un acte désiré qui sera renforcé positivement.

     

    Aucune de ces méthodes est meilleure qu'une autre elle sont adaptées à des situations différentes et donc des analyses du pourquoi différentes.

     

  • Dire non à son chien, c'est possible mais pas n'importe comment

    Dire à son chien dans un mode punitif: "non méchant chien!" d'une façon menaçante, ce n'est pas de l'éducation. Lorsqu'on utilise cette punition positive (on ajoute un élément dans le but de faire diminuer un comportement), cela fonctionne sur le coup: le chien est saisi ou apeuré, il va probablement arrêter de faire ce qu'il fait. Mais il recommencera dans un bref délai car il ne sait pas quoi faire d'autre. Et cela nous mènera à augmenter la force de cette punition. On parlera plus fort, avec plus de gestes menaçants et certaines seraient même portés à intervenir physiquement. Ceci briserait la confiance que le chien a mis dans son humain. Rappelez-vous: les mains sont faites pour caresser et non frapper.


    En utilisant le "non" en punition positive, ce mot devient "pourri", brûlé, annonçant une très mauvaise conséquence. En plus, ce "non" fait en sorte que notre chien n'apprend rien quand il l'entend, sauf avoir peur de ce que son humain va faire. Cela ne lui donne aucun indice sur ce que l'humain veut qu'il fasse. Imaginez que je vous parle dans une langue étrangère, une langue que vous ne comprenez pas. Je vous fais une demande que vous ne décodez pas. Et comme vous essayez quelque chose qui n'est pas la bonne, je vous lance un "non!" menaçant. Qu'allez-vous faire au bout de quelques essais? Comme je vous punis verbalement, vous ne serez plus tenté d'essayer quoi que ce soit. Vous tomberez alors en mode impuissance acquise.

    L'impuissance acquise, signifie que vous ne voulez plus rien essayer au risque de vous faire punir positivement. Vous allez manquer d'initiative et notre relation va devenir tendue car vous saurez désormais que la possibilité d'un essai peut vous mener non seulement à l'échec, mais à quelque chose de désagréable.

    Je veux vous proposer d'utiliser le "non" d'une manière encadrante, comme un guide vers le bon choix. Je m'explique. Quand le chien ne répond pas adéquatement à une demande, dites "non" sur un ton neutre (donc, non menaçant verbalement ni accompagné d'une geste vindicatif), peut alors signifier que la réponse choisie n'est pas la bonne et qu'il fait essayer autre chose.

    Le "non" devient un marqueur de non récompense (no rewarding marker ou NRM). C'est un signal visant l'extinction du comportement (punition négative).

    Mais vous comprendrez que pour se faire, ce mot ne jamais avoir été employé auparavant de façon aversive. Car votre chien se rappellera toujours de sa signification et de ce qu'il annonce. Si vous n'avez jamais employé le "non" aversif, vous pouvez l'utiliser. Sinon, changez de mot. Vous pouvez dire "erreur", "hein hein", ou un autre mot ou un son neutre.

    Concrètement dans l'entraînement, il suffit de marquer le bon comportement (R+) avec un clicker ou un mot comme "oui" ou "yes" et de marquer le comportement non désiré par le mot "non" ou celui que vous aurez choisi (P-). Ceci donnera de l'information supplémentaire à votre chien dans la réponse qu'il pourra vous offrir. Occasionnellement, on pourra ne rien dire quand le comportement est inappropiré comme on le fait traditionnellement avec l'entraînement au clicker.

    N'oubliez pas: il faut absolument éviter d'associer le NRM à une émotion négative. Elle peut être joyeuse ou tout simplement neutre. Cela est primordial pour ne pas mettre le chien en impuissance acquise. On veut que le chien réfléchisse et choisisse un autre comportement. C'est comme dire "chaud" ou "froid" dans la recherche d'un trésor! Et il ne faudra pas utiliser le "non" seul lorsque le chien fait un comportement, sans renforcer son contraire, car ce dernier pourrait analyse le "non" comme un renforcement positif, car on lui accorde de l'attention.

    Voici deux exemples précis en entraînement (les demandes assis, couché, viens, back, tourne, salut, hop, dans le désordre) avec mon chien Panda, qui démontre l'utilisation du "non" et notez la réaction de mon chien qui cherche un nouveau comportement. Comme vous le verrez, cette technique n'est pas facile car l'humain doit rapidement choisir entre les deux mots marqueurs:

    1. Dans cette vidéo, le marqueur R+ est "yes", la récompense, un morceau de fromage. Le NRM est "non" et la punition négative est l'absence de nourriture. Veuillez noter que mon chien est légèrement motivé par la nourriture. https://www.youtube.com/watch?v=DCDGSfD7DII
    2. Dans cette vidéo, le marqueur R+ est "yes", la récompense, un lancé de balle. Le NRM est "non" et la punition négative est l'absence du lancé de balle. Mon border collie est toujours très motivé par la balle et est très rapide dans ses réponses. Le timing est toujours primordial pour bien se faire comprendre. Il est important de marquer au bon moment.... ce qui n'est pas toujours évident comme vous le verrez! https://youtu.be/AoN0wWluBs4

  • L’éducation positive et la vie…

    Souvent on m’interpelle au sujet de l’éducation positive et respectueuse de l’animal : est-ce vraiment possible de ne pas jamais avoir recours à un acte aversif? Il est bien évident que la vie du chien (ou de tout autre être vivant, à commencer par l’humain) implique une série de frustrations grandes et petites que nous imposons constamment à nos chiens via la laisse, un portail, un enclos, des interdictions, etc.

    De plus, il est également évident que, quand mon chien fixe avec une certaine intensité l’apéro sur la table basse, j’interviens avec un « non » parfaitement explicite :-) (et un bon gros « oui » plus une récompense pour son self-control ensuite).

    Si mon chien s’apprête à marcher sur du métal coupant ou du verre pilé, il est plus que probable que je tire la laisse en arrière sans ménagement, s’il se met en danger, je vais intervenir quel que soit le résultat ou même la peur que je peux lui infliger : en gros, cela s’appelle « la vie » et ses aléas ;-)

    Ce qu’il est important de retenir c’est que ces évènements, ces limitations n’ontAUCUNE portée ni dimension éducative, je ne m’imagine pas être en train « apprendre » quelque chose à mon chien. Je ne m’attends en aucune manière à ce que ces évènements déplaisants débouchent en un quelconque comportement adéquat à l’avenir : la punition ne fait pas partie de ma panoplie d’éducation.

    Tout évènement désagréable va, tout simplement, faire passer l’animal d’un état d’esprit serein, enthousiaste, joyeux, etc. à un autre, empreint de prudence ou de méfiance, voir de peur. Tout le monde peut comprendre et admettre que la peur n’est pas l’état d’esprit idéal pour apprendre quoi que ce soit : accepteriez-vous qu’on terrorise vos enfants à l’école? Accepteriez-vous que votre supérieur hiérarchique vous terrorise? et, si vous le subissez, l’estimez-vous favorable à l’épanouissement et au bien-être?

    Malgré notre meilleure volonté, le désagréable se produit malgré tout et, parfois, nous sommes les initiateurs de ces évènements, car nous n’avons tout simplement pas le choix (un simple bain peut-être un évènement éminemment désagréable pour certains chiens… mais, quand ils fleurent la crotte de renard, personne n’y échappe).

    Le clicker vous permet, justement, de transformer un « non » un peu sec en une opportunité de récompenser et renforcer, ensuite, un autre comportement (je me détourne du fromage sur la table basse), il peut transformer un bain ou une séance de coupe des ongles en quelque chose de supportable, il permet de renforcer le calme dans une caisse de transport, derrière un portail, etc.

    Le renforcement positif est l’arme la plus puissante que nous avons à notre disposition pour faire, parfois, passer ces « amères pilules » de l’existence ;-)

  • La socialisation du chiot

    La première chose dont un nouveau propriétaire de chien entend parler de nos jours c’est de la « socialisation ». L’éleveur en parle, le vétérinaire en parle, le web en parle…. donc le propriétaire s’empresse de vouloir « socialiser ».  Il ne reste plus grand monde (enfin, j’espère) pour préconiser que le chiot ne voie rien ni personne jusqu’après son rappel de vaccins (les chances de le voir contracter une maladie sont minces, celles de vous tricoter un chien timide, immenses).

    La sagesse populaire a généralement réussi à faire passer le message d’une période dite « sensible » (de 3 à 12-16 semaines) dont il faut tirer profit au maximum (les 8, 10 ou 12 premières semaines seront laissées aux bons soins de l’éleveur – d’où l’importance capitale de choisir un chiot issu d’un milieu de vie à la fois riche et respectueux).

    J’ajouterai que cette période continue à mon sens pendant l’adolescence (jusqu’à 7 ou 9 mois) et qu’il faut donc absolument éviter l’option récurrente d’une socialisation active jusqu’aux 4 mois du chiot (âge auquel il quitte généralement son « cours chiot » pour passer chez les grands) puis, plus grand chose, sous prétexte que le travail a été fait.

    D’ailleurs, la socialisation du chien devrait se poursuivre pendant toute la durée de la vie d’un chien; elle ne devrait jamais vraiment s’arrêter – même si, effectivement, une socialisation précoce est primordiale.

    Là où le bât blesse c’est sur la définition exacte de la dite « socialisation ». Un peu souvent, un nouveau propriétaire peu averti interprète celle-ci comme une simple exposition aux choses, endroits, personnes, autres animaux et aux congénères chiens.

    Sauf que, « période sensible » veut bien dire ce que ça veut dire : si vous exposez votre chiot sans ménagement, ni sans tenir compte de ses émotions, à une quelconque expérience qu’il ne saura gérer, qui va lui faire peur, ces expériences négatives auront au moins autant d’impact que les positives.

    Un grand classique : le chiot qu’on emmène en ville, au marché, au parc, à l’école et qui a peur, puis très peur… le propriétaire, dépité par la peur évidente de son chiot bien aimé va le soustraire à ce qui l’effraie quand il sera au paroxysme de sa peur et, par là, s’assure de manière efficace de voir son chiot avoir encore plus peur lors d’une prochaine exposition (en termes scientifiques, cela s’appelle « sensibiliser » – en clair, augmenter la peur). Ne pas le soustraire à un environnement qui le terrorise est à la fois très cruel et, souvent, impossible à faire : une immersion menant à une diminution de la peur peut prendre des heures, voir des jours entiers – impensable.

    Socialiser c’est faire en sorte que toute expérience se révèle agréable – positive pour votre chiot.  Apprenez donc à la fois à bien « lire » votre chiot : une gueule fermée, des yeux ronds, des mouvements rapides de sa langue qui sort et rentre, des bâillements excessifs alors qu’il n’est pas fatigué, le fait de détourner sa tête ou son corps sont autant de signaux qui vous informent qu’il est mal à l’aise. C’est donc à vous de gérer scrupuleusement l’environnement : choisir une ruelle passante mais pas trop, la rencontre avec des enfants dont vous pourrez contrôler facilement les interactions, rester à distance  de ce qui pourrait effrayer votre chiot en observant ses réactions, contrôler le nombre de vos invités venus voir bébé-chien et leurs agissements avec lui, etc.

    Se faire « mobber » par un groupe de chiens ou même de chiots survoltés (y compris à la fameuse « école du chiot ») n’est PAS de la socialisation mais une vraie expérience traumatisante pour votre bébé chien. Même si l’éducateur ou d’autres propriétaires des chiens présents vous exhortent à « laisser faire » – sachez prendre vos responsabilités – interrompez immédiatement, ce qui vous semble faire peur à votre chiot. Allez rapidement et calmement vers lui, récupérez-le, mettez-vous à bonne distance des autres chiots (voir à l’extérieur du terrain si nécessaire) et jouez avec votre chiot, en récompensant généreusement quelques petits exercices, ceux que font les autres à l’intérieur de l’enclos éventuellement. Tant pis si vous avez l’impression que « les autres » gèrent plus facilement… et alors? Tout le monde n’évolue pas au même rythme, que ce soit chez l’humain que chez l’animal et la meilleure manière de vous construire un chien craintif est de le soumettre à ce qui l’effraie sans ménagement aucun. Une exposition progressive, mesurée, réfléchie et beaucoup de renforcement positif (récompenses) aideront votre chiot à appréhender l’environnement à son rythme et à se construire des associations positives. 

  • Mythe : Hiérarchie de dominance entre l'homme et le chien

    e thème de la hiérarchie de dominance revient souvent dans la relation homme/chien.
    On entend parfois que le propriétaire du chien doit se positionner en chef de meute. On entend aussi que certains chiens sont dominants ; comme s'il s'agissait d'un trait de caractère ou d'une personnalité.
    Essayons d'y voir plus clair...

    Un peu d'éthologie

    Le premier problème avec le thème de la hiérarchie de dominance est qu'il se heurte à des problèmes de sémantique et d'abus de langage. Et il y a parfois un gouffre entre l'interprétation d'un mot au sens le plus général et son interprétation selon la science qui étudie le comportement animal : l'éthologie.
    Je vous propose donc, pour commencer, de faire la distinction entre dominance, dominant, hiérarchie de dominance et comportements agonistiques, selon ce que l'éthologie nous en apprend.
     

    • Dominant : C'est un rang au sein d'une organisation sociale hiérarchisée.
      Contrairement à une croyance populaire, ce n'est pas un trait de caractère ou une personnalité.
      Pour qu'un individu soit dominant, il lui faut les compétences nécessaires à la survie du groupe (chasse, reproduction, gestion des conflits, protection des ressources). De ce fait, aucun petit ne peut être dominant.
      Les dominants peuvent avoir des prérogatives pour l'accès à certaines ressources. Cela dit, sur ce dernier point, la survie prime avant toute considération sociale. Il se peut donc, selon les circonstances, que les dominants n'exercent pas leur droit si cela peut provoquer l'affaiblissement d'un/des individu(s) et donc du groupe.
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    • Dominance : C'est un comportement ponctuel, éphémère et fluctuant selon la motivation de chaque individu par rapport à une ressource. Il naît de la compétition ou du conflit pour accéder ou protéger une ressource. La dominance n'implique aucune hiérarchie ; sinon on parlerait de hiérarchie de dominance (voir plus loin).
      Pour faire simple, la dominance est un phénomène ponctuel dans une interaction entre les individus là où le dominant est un statut stable.
    • Hiérarchie de dominance : En éthologie, ce système se fonde sur l'organisation hiérarchique d'un ensemble de dyades* d'individus de la même espèce** et appartenant au même groupe social stable***. Ce type d'organisation sociale ne dépend pas d'un comportement spontané mais d'une nécessité liée à des besoins spécifiques (coordination des actions de chasse, reproduction, protection des ressources, réduction des conflits) ainsi qu'à l'écosystème.

      * Un ensemble de dyades implique au minimum 3 individus. Par exemple la dyade A et B, la dyade B et C et la dyade A et C.
      Selon les interactions entre chacune des dyades, la hiérarchie peut être exercée de façon :
      - linéaire (A domine tous les autres, B domine tous les autres sauf A, C domine tous les autres sauf A et B, etc.),
      - circulaire ou triangulaire (A domine B, B domine C et C domine A),
      - pyramidale (A domine tous les autres ; B1 et B2 sont égaux et dominent tous les autres sauf A ; C1, C2, C3 et C4 sont égaux et dominent tous les autres sauf A, B1 et B2, etc.)

      ** Individus de la même espèce implique le plus souvent des individus de la même famille. Mais même sans cette considération, il est déjà impossible de parler de hiérarchie de dominance interpécifique (entre 2 espèces différentes).

      *** Un groupe social stable exclut inévitablement toute forme de hiérarchie de dominance entre des individus n'appartenant pas au même groupe social.
    • Comportements agonistiques : En éthologie, les comportements agonistiques concernent l'ensemble des rituels et comportements visant à régler les conflits. Ces comportements peuvent s'observer en milieu interspécifique et sans nécessité d'appartenir à un même groupe social.

    Les chiens domestiques vivent-ils en meute ?

    La réponse est non, quelle que soit la race du chien.
    Pour qu'un chien éprouve le besoin de s'organiser en meute, il faudrait au minimum que l'homme n'intervienne plus pour combler ses besoins vitaux, instinctifs et sociaux... ce qui impliquerait donc qu'il ne soit plus domestique.
    Quand on parle des chiens de traîneau, on dit souvent qu'ils sont constitués en meute. En fait, dans ce cas, le terme de meute est abusif car les chiens de traîneau ne sont pas réellement organisés en meute mais plutôt en système coopératif ayant pour seul but de courir ensemble. De plus, leur organisation est décidée par compétence et non par dominance. On pourrait alors parler de hiérarchie de compétences décidée par l'homme.
     

    Les chiens domestiques vivent-ils en hiérarchie ?

    La réponse est non.
    En milieu intraspécifique, il existe des actes de dominances et de subordination selon la motivation d'un individu sur un autre par rapport à une ressource (voir Dominance). Un chien domestique peut faire preuve de dominance mais aucun chien domestique n'est dominant (voir Dominant).
    Pour qu'un chien domestique soit dominant, il faudrait réunir plusieurs conditions :
    - Qu'il soit suffisamment grand pour assumer un tel rang dans un groupe social. Un chiot ne peut pas être dominant.
    - Qu'il soit dans un groupe social intraspécifique. Il n'y a aucune forme de hiérarchie de dominance interspécifique.
    - Qu'il en ait la nécessité. Cela implique directement sa survie et tous les besoins qui y sont liés. Or, avec le chien domestique, c'est l'homme qui se charge de la survie du chien.
    Le chien n'a pas à s'organiser socialement pour chasser, c'est l'homme qui le nourrit.
    Le chien n'a pas à s'organiser socialement pour se reproduire, c'est l'homme qui permet et organise la reproduction.
    Le chien n'a pas à s'organiser socialement pour protéger ses ressources, c'est l'homme qui procure et protège les ressources nécessaires.
    Le chien n'a pas à s'organiser socialement pour réduire les conflits car là encore, c'est l'homme qui règle les problèmes relationnels.

    Le chien n'a tout simplement aucune nécessite à être organisé selon une hiérarchie de dominance.
     

    Peut-il y avoir hiérarchie de dominance entre deux chiens qui se rencontrent dans la rue ?

    Absolument pas. Contrairement aux comportements agonistiques, pour qu'il y ait hiérarchie de dominance, il faudrait que les deux individus appartiennent au même groupe social.
    Les éventuelles comportements agressifs peuvent avoir plusieurs origines mais pas le besoin d'établir une hiérarchie.
     

    Peut-on parler de chien dominant quand celui-ci n'obéit pas, se montre agressif et/ou prend certaines libertés ?

    Absolument pas.
    Un chien qui n'obéit pas le fait essentiellement par besoin d'obéir à une motivation supérieure. Il peut s'agir de motivations vitales ou instinctives (supérieures aux motivations sociales) ou de motivation à garder une ressource (canapé, os, attention). Il peut aussi ne pas obéir car il n'a pas été correctement conditionné (voire les conditionnements opérants). Mais à moins de "casser" le chien, aucun conditionnement n'est prépondérant sur un besoin vital ou instinctif.
    Et enfin, le chien peut ne pas obéir en raison du stress (résultant de la peur, de l'anxiété, de la joie, de l'excitation, de la détresse, ...), de l'humeur, de l'émotion, du manque de motivation ou encore d'une pathologie. Toujours est-il que la défiance volontaire d'autorité ne fait pas partie des comportements du chien.

    Un chien qui se montre agressif envers son maître peut le faire pour plusieurs raisons :

    • Comportement réactif → Le chien est soumis à des moyens coercitifs ou aversifs qui peuvent le pousser à avertir son maître que la situation ne lui convient pas.
    • Comportement réactif → Le chien tente de protéger ou garder une ressource acquise qu'on cherche à lui reprendre.
    • Comportement réactif → Le chien est atteint d'une pathologie pouvant causer douleurs, troubles émotionnels, de l'humeur et du comportement.
    • Comportement proactif → Le chien est de nature agressive et soumis à des pulsions. Cela peut aussi arriver en cas de pulsions sexuelles.

    Contrairement à une idée très répandue, l'agressivité, la violence et les démonstrations de force sont à l'opposé des comportements observables chez les animaux dominants dans une organisation hiérarchisée. On les observes bien plus chez les dominés ayant quelque velléités ou chez des individus extérieurs au groupe social et cherchant à profiter d'une ressource (sexuelle ou alimentaire). Ces comportements sont sources d'instabilité, de conflits et même parfois de blessure. Ils vont donc à l'encontre des intérêts du groupe.

    Quant au chien prenant des initiatives et des libertés sans attendre de savoir si son maître est d'accord, il est important d'expliquer que le chien est un animal opportuniste et hédoniste.
    Opportuniste parce qu'il cherchera à profiter de la moindre situation qui peut lui être immédiatement profitable. Hédoniste parce cette recherche de situation est aussi motivée par la recherche de confort et de plaisir. En aucun cas ces agissements ne sont motivés par la dominance. Et encore moins par un statut de dominant.
     

    L'homme doit-il être le chef de meute pour son chien ?

    Absolument pas.
    Les explications précédentes permettent de résumer les choses ainsi :
    En milieu intraspécifique, le chien domestique ne vit pas en meute
    En milieu intraspécifique, le chien domestique ne vit pas selon une hiérarchie de dominance
    En milieu intraspécifique, et en terme de système social, le loup sauvage et le chien domestique ne sont pas soumis aux mêmes besoins et donc aux mêmes nécessités d'organisation.
    La question n'est donc pas de savoir si l'homme doit être le chef de meute pour son chien mais plutôt de se demander au nom de quoi il le serait. Et en l'absence d'explication logique et éthologique sur cette nécessité d'organisation sociale entre l'homme et le chien, la réponse est à chercher uniquement dans les croyances et les frustrations de l'homme.
    J'aurais d'ailleurs tendance à insister sur ce terme homme ; pas au sens large mais bien au sens sexué. Car de fait, cette croyance et son application en matière de relation avec le chien est bien une propension masculine plutôt que féminine. Je le dis en étant d'autant plus à l'aise que je suis un homme et qu'il m'est arrivé de croire en cette théorie, il y a longtemps. Mais que les messieurs se rassurent, on peut aussi observer chez les femmes une certaine propension à d'autres comportements tout aussi condamnables.

    Pour finir, une petite citation qui peut faire réfléchir.
     

    "J'observe que (les gens croient que) le chien se doit d'attendre la volonté de son maître, de lui obéir en toutes circonstances, de ne pas prendre d'initiatives et de n'avoir aucun privilège. Quand il ne répond pas à ces critères, le chien est qualifié de « dominant », la tare par excellence : le chien montre des velléités intolérables de supériorité et son propriétaire manque d'autorité ; l'homme est disqualifié (et culpabilisé) et le chien doit être « cassé.

    Ce vocabulaire esclavagiste démontre bien la relation qu'ont les hommes – plus souvent que les femmes – avec les chiens. En psychologie, on revendique en général ce que l'on a pas ; si l'homme revendique l'autorité, la dominance et le pouvoir sur le chien, c'est qu'il manque d'autorité naturelle et de pouvoir personnel. Qu'a donc fait l'homme de son pouvoir pour devoir le revendiquer aux dépens du chien (et de ses proches : enfants et compagne) ? L'homme est devenu esclave de la société ; il est soumis à ses règles et ne peut y échapper ; il en est dépendant ; il lui appartient. Le pouvoir étouffé de l'homme s'exprime par des voies détournées, notamment avec le chien. L'homme reproduit avec le chien ce que la société fait avec lui : il se l'approprie, il le soumet, il le rend dépendant, il l'asservit. Ce faisant, l'homme sauve quelques étincelles de son pouvoir de vie. Le chien, apparemment esclave, apprend quelque chose lui aussi du domaine de l'énergie mentale.

    Si on veut changer cette situation, il faut que l'homme trouve une autre expression de son pouvoir – par la créativité, par exemple – et qu'il affranchisse son chien de la hiérarchie de pouvoir, afin d'entrer dans un système de symbiose bénéficiaire où le chien a l'opportunité de se réaliser, d'exprimer ses besoins éthologiques – un système où tout le monde gagne."

    (Tout sur la psychologie du chien - Joël Dehasse)


    Le seul animal qui impose par la force qu'on lui obéisse est l'homme...

    article d'origine : http://comportements-chien.blogspot.fr/2015/07/mythe-hierarchie-de-dominance-entre.html?m=1

  • Des préjugés contre des préjugés

    Je tenais à vous annoncer que les petits chiens sont peureux, fourbes, jaloux et surtout hargneux, mais ce n’est pas très grave puisque le Labrador est, en réalité, une vraie teigne, bien pire que le Amstaff qui est lui-même possède un gène de l’agressivité qui explique peut-être son naturel dominant et donc son agressivité envers les autres. Voilà, vous êtes heureux d’avoir lu ce ramassis immonde de préjugés, n’est-ce pas ?

    Il existe des procédés qui ont tendance à me mettre un peu hors de moi. Avoir des préjugés envers une race, de base, ça ne devrait pas être normal, mais je peux comprendre que les expériences personnelles et le discours ambiant peut créer des craintes et de la haine.

    Par contre, lorsque l’on veut défendre une race contre certains préjugés, il y a un certain nombre de comportements que je ne saisis pas. Par exemple, mettre un jeune enfant sur le dos d’un des chiens de cette race pour montrer qu’ils sont tout de même bien patient ou prendre des photos pendant qu'un bébé joue avec les babines du chien. Peu importe la patience du chien, sa race, sa socialisation, etc, etc, etc, ce sont des comportements dangereux (en plus d'être irrespectueux pour le chien) qui ne devraient pas être affichés et répandus car c’est ainsi que les accidents arrivent. Si tout le monde respectait les consignes de prévention morsure et en profiter pour observer le comportement canin, on éviterait énormément d’accidents. Il existe des tas de situation sécurisée où enfants et chiens sont ensembles, il n’y a pas besoin de montrer davantage, sinon tout ce qui transparaît de ces images, c’est une certaine inconscience.

    Ceci étant dit, l’autre comportement qui m’insupporte c’est cette tendance à croire la haine obligatoire. J’ai parfois l’impression qu’on est censé avoir un capital de haine envers les chiens et que l’on doit l’exprimer envers une race ou un groupe de race. Et donc, pour empêcher cette haine d’être dirigée vers la race que l’on connait et que l’on adore, il faudrait la faire se reporter sur une autre race.

    Ce qui donne des remarques indiquant que les labradors sont des teignes, ils sont bien pires que les amstaff ou encore qu’il vaut mieux se méfier des petits chiens. Je ne parviens pas à comprendre comment des préjugés supplémentaires pourraient améliorer les choses.

    Peut-être que la meilleure chose à faire pour combattre les préjugés est de combattre ses propres préjugés et d’éviter de les répandre. Ainsi, les chiens seront simplement des chiens quelque soit leurs tailles, leurs gabarits ou leurs types et l’on pourra se méfier de choses un peu plus intéressantes. Par exemple, se méfier d’un chien qui s’approche avec une crête dressée sur le dos, se méfier d’un chien qui enchaîne signaux d’apaisement sur signaux d’apaisement et qui montre des signes de stress,... autant de détails importants si l’on veut effectivement prévenir un danger.

    Alors avant de dire que telle race est comme ceci ou comme cela, peut-être faudrait-il se poser quelques secondes et y réfléchir. Est-ce que c’est une idée reçue ? Est-ce que c’est une question de proportion de chiens ayant ce comportement ? Et alors, est-ce que cette proportion est vérifiable ou est-ce seulement une question d’impression ? Est-ce que c’est une question de sélection ? Et, au final, est-ce que ça apportera quelque chose de constructif à la discussion ?

    N’oubliez pas que chaque préjugé peut être mal vécu par les propriétaires de la race concernée qui sont souvent directement visés. Est-ce que cette "guerre" des races est intéressante ? S’il-vous-plait. Choisissez la paix et réfléchissez vraiment avant de dire quelque chose sur un type de chien...

    article d'origine : https://hund.fr/actualites/des-prejuges-contre-des-prejuges/62/

  • Le terme dominant ne s'applique pas aux chiens domestiques

    Suite à une discussion que j'ai eue hier sur l'usage du mot dominant à l'endroit des chiens domestiques, on m'a répondu que ce mot pouvait en effet être mal choisi mais que c'était un abus de langage sans importance. Qu'un simple mot, sans autre précision, n'avait aucune valeur.
    Il se trouve que pour beaucoup, le mot dominant a pourtant bien une valeur qui peut être appliquée aux chiens domestiques. Et c'est là une profonde erreur.

    Quelles idées transmet-on en employant le mot dominant ?


    Le problème avec le mot dominant est qu'il véhicule un certain nombre de mythes qui sont parfois pris pour des dogmes.
    Les principaux concepts derrière le mot dominant sont :

    1. l'idée d'une hiérarchie
    2. l'idée d'un caractère affirmé qui, s'il n'est pas maté, peut amener à des comportements dangereux
    3. l'idée que le propriétaire n'a pas d'autorité ou qu'il doit se remettre en question pour en avoir une
    4. l'encouragement à ce que le propriétaire soit le chef de meute

    D'une manière générale, la société n'aime pas les chiens qu'elle qualifie de dominants. Elle ne les tolère pas. Allant parfois jusqu'à culpabiliser les propriétaires pour leur manque d'autorité et de savoir-faire.

    • attention, si vous le laissez faire, il va prendre le dessus et sera irrécupérable
    • attention, s'il mange avant vous, il va se considérer comme le dominant. Ne faites jamais ça.
    • attention, ne le laissez pas tirer en laisse, il doit comprendre qu'il n'est pas le dominant
    • attention, si vous le laissez mordiller c'est qu'il vous domine
    • Ne le laissez pas passer la porte avant vous, il se considèrerait comme le dominant
    • Forcez le à se soumettre, il doit comprendre que c'est vous le dominant. C'est bon pour lui.
    • etc.

    Dominant, un mot utilisé pour tout... et surtout n'importe quoi

    Le mot dominant est devenu un fourre-tout dont se servent allègrement les uns et les autres pour qualifier le chien dans le moindre de ses comportements qui pourraient être jugés excessifs, intolérables ou encore nuisibles.
    Ce faisant, non seulement on n'explique rien de cette manière aux propriétaires mais pire, on les conditionne à interpréter les comportements de leur chien d'après de vulgaires superstitions.

    Un chien domestique n'est pas dominant.
    Un chien domestique ne vit pas selon une hiérarchie de dominance
    Il n'y a aucune nécessité à être le chef de meute
    Dominant n'est pas un trait de caractère ; peu importe l'espèce
    Aucun chiot, louveteau, gorillon ou lionceau ne peut être dominant

    En fait, pour éviter de se tromper ou de tromper les autres, le mot dominant devrait être purement et simplement oublié quand on parle du chien domestique.
    Ce simple mot va au-delà de l'abus de langage, c'est une trahison faite aux chiens.
     

    Le mythe du chien dominant dans la relation homme-chien

    Dans mon métier, je vois pas mal de propriétaires qui ignorent beaucoup de choses à propos des chiens tout en étant persuadés que certains de leurs comportements les désignent comme dominants.
    Le problème n'est absolument pas leur méconnaissance, c'est leurs certitudes et tout ce qu'elles peuvent induire dans la relation homme-chien. Il a juste suffi qu'ils pensent ou qu'ils s'entendent dire que leur chien était dominant pour imaginer que cela pouvait justifier des maltraitances physiques et/ou psychologiques.
    Ils n'ont d'ailleurs pas forcément conscience que ce sont des maltraitances. Certains pensent que c'est tout à fait normal et qu'un chien doit être soumis, quitte à user de force.

    À ce sujet, il existe deux pratiques assez courantes. Prendre un chien par la peau du cou en le secouant et l'obliger à se mettre sur le dos tout en l'immobilisant ; ce qu'on appelle l'alpha roll. Et bien ces pratiques sont encore conseillées par certains professionnels pour éviter que le chien soit dominant. Il faut le soumettre à tout prix parce que c'est intolérable. C'est à l'homme d'être dominant et non au chien, pensent-ils sûrement.

    De grands noms parmi les professionnels du monde canin se sont déjà largement exprimés sur le pouvoir de nuisance du mot dominant. De mon côté, je constate très fréquemment à quel point ce simple mot peut faire des ravages.
    On fait porter au chien la responsabilité de quelque chose qui n'existe pas et on le maltraite pour ça ! 
     

    Un article de Patrick Aufroy sur le chien dominant

    J'emprunte à Patrick Aufroy ces quelques mots issus d'un article ( http://akita-inu-elevage-alsace.com/votre-chien-est-dominant/ ).C'est un peu caricatural mais en même temps, cela peut faire naître une belle réflexion sur l'utilisation du mot dominant.

    P. = Propriétaire
    E. = Éducateur
    C. = Chien

    P. "Mon chien tire, Mr l’éducateur"
    E. "Et oui ma petite Dame c’est parce qu’il est dominant. On va lui mettre un collier étrangleur"
    C. On met un collier étrangleur et le chien dit "Aie"…

    P. "Mon chien tire toujours, Mr l’éducateur"
    E. "Et oui ma petite Dame c’est parce qu’il est dominant. Faut mettre des coups de sonnette."
    C. Le chien dit "Aie Aie"

    P."Mon chien tire beaucoup quand il voit les autres chiens, Mr l’éducateur"
    E."Et oui ma petite Dame c’est parce qu’il est dominant. Faut tirer plus fort."
    C. Le chien dit "Aie Aie, Je les trouvais sympas les autres chiens mais plus je m’en rapproche, plus j’ai mal."

    P. "Mon chien devient agressif avec les autres chiens, Mr l’éducateur"
    E. "Et oui ma petite Dame c’est parce qu’il est dominant. On va lui mettre un collier électrique"
    C. Le chien dit "Aieeeee chaque fois que je vois un autre chien, je prends une douleur terrible."

    P. "Mon chien s’est retourné contre moi quand il a vu les autres chiens, Mr l’éducateur"
    E. "Et oui ma petite Dame c’est parce qu’il est dominant. Je vous l’avais dit depuis le début. Vous avez parlé de l’euthanasie avec votre vétérinaire ?… "
    C. Le chien dit …………

    Si quelqu’un vous dit "Votre chien est dominant", vous n’avez qu’une chose à dire : "Au revoir, Monsieur"
     

    Pour en savoir plus

    Cet article ne fait que dresser un état des lieux sur l'usage du mot dominant.
    Pour ce qui est de comprendre pourquoi le chien dominant et la hiérarchie, en tant que modèles d'interprétation des comportements canins, sont des concepts qui ne peuvent pas être appliqués aux chiens domestiques, je vous propose la lecture des articles suivants :

    Mythe : Hiérarchie de dominance entre l'homme et le chien
    Idées reçues sur le chien dominant

     

    article d'origine : http://comportements-chien.blogspot.fr/2015/09/le-terme-dominant-ne-sapplique-pas-aux.html?m=1

  • Prévenir l’agressivité

    Un certain nombre de choses peuvent augmenter les risques d’agressivité chez le chien. Et malheureusement, craindre l’agressivité et tenter de la prévenir, amène parfois à la provoquer involontairement.

    Face à certains conseils que je ne citerai pas, il faut simplement avoir un peu de bon sens. Un animal élevé dans un cadre où les problèmes se règlent par le conflit ou par la volonté d’asseoir son pouvoir sur l’autre […] aura bien du mal à être totalement zen et bien dans sa peau. La violence, même minime, n'engendre que la violence. Cela peut paraître bateau et banal et pourtant, cela se confirme réellement chez le chien. C’est important d’avoir ça en tête.

    Petite note sur l’agressivité 1 : L’agressivité s’exprime lorsqu’il y a une bonne raison. Les attaques à proprement parler ont souvent lieu lorsqu’une personne va au contact de l’animal, rentrant sans en avoir conscience dans sa zone de confort. 

    Petite note sur l’agressivité 2 : Lorsque l’on punit de façon agressive (même simplement en criant), on met le chien dans une position où il peut choisir de se protéger et donc, de répondre par la violence. On appelle ça : l’auto-défense. C’est pourquoi certaines méthodes d’éducation sont dangereuses.


    Donc pour prévenir les risques d’agressivité, il faut d’abord être vraiment dans de la prévention. Montrer des tas de choses de façon positive à son chiot mais il faut également faire preuve de cohérence. Si vous décidez « canapé interdit », il ne faut pas que le canapé soit autorisé les jours pairs et que le chien soit puni d’y aller les jours impair. Et au final, lorsque l’on se retrouve dans une situation de conflit, au lieu de sauter dans le conflit à pied joint, il vaut mieux réfléchir à comment tourner cette situation à notre avantage intelligemment.

    Prenons un cas tout bête. Un jeune chien, une gamelle et une personne. La personne, soudain, se dit : « Mais, si un enfant touche la gamelle ? ». Bien-entendu, il faut tout faire pour éviter de mettre un enfant à proximité de la gamelle, d’autant plus si elle est pleine. Mais imaginons … Un instant de fatigue, un manque d’attention et paf, les doigts de l’enfant sont dans la gamelle. Trop tard. Alors, la personne, voulant bien faire, s’approche et touche la gamelle … juste pour voir.

    Il oublie que le chien est en train de manger, le nez au fin fond de ses croquettes ou de sa viande s’il le nourrit au BARF ou autre régime similaire. Le chien n’entend que sa propre mastication. Il ne sent que sa nourriture. Il ne voit pas grand-chose … Et d’un seul coup, il y a une main dans sa gamelle. Prend-elle sa nourriture cette petite voleuse ? Pas le temps de réfléchir, l’agression est évidente et le chien se défend. Il défend sa pitance.

    Voilà, la personne vient de se faire peur ou de se faire mordre dans le pire des cas et ses craintes sont confirmées : et si jamais un enfant y met les doigts ? … Alors que faire ? On punit le chien pour son comportement totalement intolérable ? Cela entraîne un certain nombre de questions.

    - Est-ce que ce comportement était réellement intolérable ?
    - Quel était le comportement attendu ?
    - N’aurait-on pas pu lui apprendre le bon comportement avant de tester ?
    - Quelle punition serait adaptée ?
    - Quelle punition lui permettrait-il de ne plus sentir le besoin de défendre sa gamelle ?
    - …

    Face à un grognement ou le moindre signe d’agressivité, il est très tentant de répondre par : « punition ! », « conflit ! », « agressivité ! », … Mais au final, ça n’a rien d’intéressant. Au mieux le chien se résigne à subir, mais est-ce vraiment ça que nous voulons ? Soyons cohérent et malin. Le chien défend sa gamelle parce qu’elle a de la valeur et qu’il ne veut pas perdre cela. Mais il défend peut-être également parce qu’il a été surpris … Alors au lieu de venir avec nos gros sabots et de le conforter dans l’idée que l’on est dangereux pour la gamelle, nous pouvons faire le contraire. Arriver avec des choses appétentes et les ajouter tranquillement dans la gamelle, après avoir prévenu le chien. Ce n’est pas grand-chose et c’est très loin d’être une punition, mais si les personnes qui s’approchent risquent de donner des friandises, il n’y a plus de raisons d’entrer en conflit …

    Ce n’est qu’un tout petit exemple, mais très souvent, la peur de l’agressivité nous fait mal réagir. Il faut prendre le temps de réfléchir et de prendre les situations à contre-pied. Attendre un peu pour analyser la situation ne transforma pas le chien en monstre sanguinaire et aussi surprenant que puisse être les solutions, les rendre fun et sympa pour tout le monde permet souvent de régler les conflits sans problèmes …

    N’oubliez pas que si vous voulez vous battre au corps à corps avec votre chien : il a des dents et il apprendra que parfois, il faut se battre … Ce qui est juste le contraire de «prévenir l’agressivité ». Alors, montrez lui que les choses peuvent se passer en douceur ;)

     

    article d'origine : https://hund.fr/actualites/prevenir-lagressivite/21/

  • La laisse, un isolant social

    la laisse n’est pas un support de communication et les chocs ressentis dans le cou du chien peuvent occasionner des dégâts physiques et psychologiques. Mais ce n’est pas tout…

    Le chien qui se balade au bout d’une laisse toujours tendue aura tendance à ne plus faire attention à son propriétaire car il ressentira physiquement sa présence à chaque instant, il pourra facilement s’enfermer dans son monde composé de stimulations plus intéressantes les unes que les autres sans se soucier de son humain. Si on ajoute à ça l’absence totale d’attention du propriétaire, bien plus absorbé par son téléphone portable que par ce qu’il se passe à l’autre bout de la laisse, celle-ci devient un véritable isolant social.

    La marche en laisse détendue a donc plusieurs avantages et prépare le chien à d’autres commandes ainsi que le « suivi naturel ».

    En relâchant un peu la laisse votre compagnon perdra le seul repère qui l’assure de votre présence, l’obligeant à sortir de sa bulle pour être certain qu’il y a toujours quelqu’un à l’autre bout du « fil ». Cela vous permettra d’avoir plus facilement l’attention de votre chien afin de travailler les commandes usuelles (rappel, stop…) dans un environnement très stimulant. C’est également la première étape du « suivi naturel ».

    Une laisse tendue peu également trahir vos émotions et être à l’origine de sa réactivité face à un stimulus. Le chien peut avoir trois réactions possibles (3 F en anglais) face à une situation de « danger » : la fuite (Flight), l’immobilisation (Freeze) et l’agression (Fight). En tendant la laisse vous privez votre chien de la première possibilité, la fuite, se sentant alors « forcé » à affronter à la situation anxiogène, votre chien n’aura plus que l’agression comme seule solution pour exprimer ses émotions. Et dans la plupart des cas les propriétaires anticipent cette réactivité en tendant la laisse à l’approche du stimulus déclencheur, sans que le chien y soit soumis, ce qui va le préparer à réagir et renforcer son comportement de crainte. Et nous voilà avec un chien réactif en laisse…

    C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir une laisse  d’une longueur acceptable afin que votre chien puisse évoluer sans être dans l’obligation de tirer dessus pour renifler la moindre odeur ou se sentir « bloqué » face à une situation anxiogène. N’oubliez pas que la laisse n’est pas un canal de communication mais juste un outil de sécurité, et que votre chien vous entend et vous écoutera très bien si vos demandes verbales sont claires et motivées !

    Donc, pour résumer : baladez-vous toujours laisse détendue et travailler la marche en laisse. Privilégiez la parole plutôt que les tirages de laisse… Utilisez une laisse assez longue afin de laisser le chien évoluer sans être obligé de tirer dessus. Désensibilisez votre chien au stimulus déclencheur. Lâchez un peu votre téléphone et profitez de ce moment de complicité avec votre compagnon !

     

    article d'origine : http://culturechien.fr/la-laisse-un-isolant-social/

  • Collier électrique : la peur n’est pas un bon outil d’éducation canine

    En réponse à la consultation du gouvernement écossais sur les aides électroniques au dressage canin, qui a pris fin le 29 janvier, la British Veterinary Association (BVA) et la British Small Animal Veterinary Association (Bsava) appellent à une interdiction totale de la vente publique et de l’utilisation des colliers éducatifs à impulsions électriques. Selon les vétérinaires britanniques, ces dispositifs stressants, fondés sur la répression et la soumission, sont dépourvus d’efficacité et ne peuvent utilement remplacer les méthodes d’éducation positives et naturelles.

  • Les chiens auraient les mêmes émotions et sensibilités qu’un enfant

    En tant qu’amoureux des animaux et des chiens, nous sommes certains que le meilleur ami de l’homme est doté de sensibilité et d’émotions. Cela ne fait aucun doute. Mais alors que que le chien est encore considéré comme un bien matériel en France et dans beaucoup de pays, un chercheur est en train de prouver, grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), que les chiens ont le même degré de sensibilité et d’émotion que nous les humains au stade de l’enfance.

    Gregory Berns, professeur en neuro-économie à l’Université de Emory à Atlanta (États-Unis), s’est lancé le défi de comprendre et analyser les émotions du chien à travers l’analyse de son cerveau, aidé d’un scanner. Grâce à ses collègues et son ami et éducateur canin Mark Spivak, l’expérience a pu aboutir au bout de deux ans.

    Le chercheur a analysé le cerveau des chiens grâce à l’imagerie par résonance magnétique, l’IRM, pour comprendre les réactions de nos chiens face à certains stimulis. Comme les chiens ne parlent pas, il était difficile de mesurer leurs émotions scientifiquement, en tout cas jusqu’à cette incroyable expérience.

    C’est donc avec sa chienne nommée Callie, un croisé terrier, que débute l’expérience que le chercheur détail au New York Times. Gregory Berns a entraîné sa chienne à entrer dans un scanner pendant plusieurs semaines avec son ami éducateur canin. L’ergonomie du scanner a été pensée et réalisée pour accueillir des chiens.

    À base de méthodes douces, l’expérience s’est voulue respectueuse du chien, sans sédatifs ni contraintes. Le chercheur a même fait signer un document ressemblant à celui donné aux parents lorsque des enfants entrent dans un scanner.

    En somme, si le chien ne se sentait pas bien parce qu’il présentait des signes d’agitation ou de peur, son maître pouvait à tout moment arrêter l’expérience. Rappelons qu’il n’y a pas eu d’anesthésie, le but étant d’observer un cerveau en total éveil.

    L’expérience, qui a réuni douze chiens, permet au chercheur d’avancer que nos amis canidés pourraient avoir le même degré de sensibilité et d’émotions que nous les humains, au stade de l’enfance. Quand on se souvient du nombre d’émotions qui nous ont traversé étant enfant, il est tout de même formidable de reconnaître scientifiquement cette capacité chez le chien. En effet, grâce notamment à deux signaux de la main envoyés au chien durant l’expérience, il a été déterminé qu’une zone commune du cerveau chez les humains et les chiens était stimulée. Le chercheur explique :

    Beaucoup de choses similaires qui activent le noyau codé chez l’humain, associées à des émotions positives, activent également le noyau codé du chien. Cette capacité nous oblige à repenser la façon dont nous traitons les chiens. Les chiens sont aussi des personnes.

    Cette zone, appelée noyau caudé, nous permet de réagir avec grande émotion à l’amour, la nourriture ou encore l’argent. Chez le chien, cette zone déclenche des émotions similaires qui sont liées à l’amour ou encore à l’attachement. En observant cette zone du cerveau, les chiens réagissent par exemple à l’odeur humaine qui les stimule à nous faire la fête lors de notre retour, alors que nous sommes parti seulement un court instant, ou encore à l’odeur de la nourriture.

    C’est donc une formidable découverte scientifique qui vient appuyer l’expertise de l’observation comportementale des animaux en général puisque cette zone du cerveau est commune à beaucoup d’autres animaux. Elle prouve donc que nos chiens sont bel et bien dotés d’émotions, d’amour, d’attachement ou encore d’une sensiblité similaire à celle d’un enfant. De quoi prouver aux plus septiques la véritable place que doivent occuper nos chiens dans la société : des êtres vivants dotés de sensibilité et non des biens matériels comme les considère la loi, ce qui entraîne des dérives comme les chiens de laboratoire ou encore les usines à chiots.

  • Quelques conseils pour apaiser un chien anxieux

    Nos compagnons à quatre pattes peuvent être anxieux, pour diverses raisons. Pour certains, c’est leur tempérament, pour d’autres, il s’agit de la marque de traumatismes passés. Quoi qu’il en soit, la peur reste un sentiment naturel face au danger. Elle peut se manifester à tout moment. Comment pouvons-nous réagir face à ces comportements ? Comment aider son chien à reprendre confiance et surmonter ses peurs ?

    Apaiser par le touché

    apaiser par le touché
    Si votre chien est inquiet, entourez-le d’amour.

    Lorsqu’un chien est effrayé, la perception de son propre corps est brouillée, impossible pour lui de se concentrer ; son attention est focalisée sur le danger qu’il croit devoir éviter. Pour lui faire retrouver une sensation de calme et d’apaisement il faut donc lui faire reprendre conscience de son corps.

    Pour cela, quoi de plus efficace que quelques massages doux et bienveillants envers votre chien tremblant ? A travers caresses et massages, le chien va renouer avec ses sensations, et se recentrer.

    Rien de sert de crier, de s’énerver ou même de donner des ordres… un chien inquiet n’y sera pas réceptif. Bien au contraire, cela risque d’aggraver la situation. Restez calme, bienveillant et rassurant.

    Nous n’y pensons pas forcément, mais les massages sont un très bon moyen pour apaiser un chien anxieux. Le résultat est parfois immédiat. Attention cependant à ne les tenter que sur votre propre chien. En effet, l’animal doit avoir confiance en vous ; sinon, il peut se sentir menacé.

    Nous savons tous à quel point les animaux de compagnie aiment les caresses. Pourtant, nous n’avons jamais eu à apprendre comment en donner. Nous le faisons intuitivement, tant cela nous paraît simple et évident.

    Il s’agit en fait de micro-massages, que nous réalisons sans même nous en rendre compte. Les caresses renforcent le lien entre le maître et son chien et créent un climat de confiance. Le touché est contenant. Il permet de sécuriser l’animal, tout en lui faisant reprendre contact avec son corps. N’hésitez pas à en réaliser dès que votre chien manifeste des signes de peur comme : des tremblements, la queue entre les pattes, les oreilles basses, etc.

    Parfois, rien que le fait de poser les mains sur son corps peut suffire à lui redonner confiance. Lorsque votre animal refuse de bouger, par exemple, il est recommandé de le pousser avec le plat de la main, plutôt que de le tirer par le collier. Le plus souvent le chien suivra l’impulsion. Il aura davantage l’impression d’être à l’initiative de l’action.

    L’angoisse et le corps

    Le stress laisse vite sa marque sur le corps. Il va se localiser principalement dans certaines zones, comme, par exemple, le cou, qui va se raidir avec l’angoisse. Il est bon de garder cela à l’esprit, afin de ne pas solliciter davantage cette zone sensible aux tensions.

    C’est pourquoi promener son chien avec un collier est déconseillé si votre chien a tendance à être anxieux et à tirer sur sa laisse. En effet, les à-coups risquent de créer du stress qui viendra se loger directement dans le cou de l’animal. Tirer sur cette partie du corps ne fera qu’accentuer son sentiment d’insécurité.

    Il est préférable d’utiliser un harnais, qui va contenir le chien. En effet, celui-ci utilise plusieurs points de pression, et non un seul, comme le collier.

    D’un point de vue médical, le port du collier risque aussi de causer des problèmes desanté sur les jeunes chiens qui n’ont pas fini leur croissance. Il peut fragiliser la colonne vertébrale et entraîner un déséquilibre chez l’animal, surtout chez les chiens de grandes tailles.

    Les massages

    Il est conseillé de masser le chien avec le plat de la main, en épousant le corps de l’animal. Vous pouvez effectuer de petits cercles sur le pelage. Ces mouvements circulaires ont un effet apaisant et régénérant ; ils stimulent le système immunitaire.

    Des zones spécifiques peuvent être massées pour apaiser votre chien. Les plus importantes sont le ventre et les oreilles.

    Pour le ventre, posez votre main bien à plat, comme décrit plus haut. Pour les oreilles, massez doucement avec les doigts, dans le sens du poil. N’hésitez pas à toucher tout le corps de votre chien pour voir à quel endroit il aime être câliné, et insistez sur ces zones.

    Linda Tellington-Jones décrit dans son livre La méthode Tellington TTouch la technique du «bandage », afin d’améliorer la perception que le chien a de son corps et de le rendre plus confiant. Elle insiste ici sur la zone du ventre pour apaiser l’animal en l’entourant avec une bande de tissu souple.

    Il donne de très bon résultats avec les chiens qui ont peur des bruits, comme le tonnerre ou les feux d’artifice, ou ceux qui paniquent en voiture.

    Les instructions sont les suivantes :

    Prenez la bande par le milieu et croisez les deux cotés sur le dos, à hauteur des épaules. Passez les bandes sous l’abdomen et recroisez-les. Remontez les bandes sur le dos et fixez les deux extrémités avec une épingle de nourrice. Vous pouvez déplacer la partie inférieure du bandage plus vers l’avant (pour les mâles par exemple) ou vers l’arrière.

    méthode Tellington TTouch technique du bandage

    Vous voilà à présent prêt à faire face aux peurs de votre chien. Avec le temps, vous prendrez confiance et saurez instinctivement quelle partie du corps caresser pour apaiser votre compagnon à quatre pattes. Vous n’avez besoin que de vos deux mains et de votre intuition aiguisée pour l’aider à reprendre confiance en ses capacités.

    N’oubliez pas que chaque chien est unique : certain aimeront être massé à un endroit, tandis que d’autres non. Laissez-le vous guider, il sera vous faire comprendre ce qui est bon pour lui. Rappelez-vous que personne ne nous a jamais appris à caresser nos animaux.

    article d'origine : http://www.guide-du-chien.com/quelques-conseils-apaiser-chien-anxieux/

  • Les chiens sont capables de percevoir nos émotions

    Pour la première fois, une étude vient de démontrer que les chiens savent reconnaître la joie et la colère chez les humains. Une capacité cognitive que l'on croyait jusque-là réservée aux primates.

  • L'hypervigilance chez le chien

    L’hypervigilance est un état avancé de sensibilité lié à la génétique du chien ou à un traumatisme qu'il aura subi. Cet état est accompagné de comportements exagérés dont le but est de détecter les menaces.

    Ces comportements peuvent être:

    1. Lever ou tourner la tête au moindre son;

    2. Surveillance du territoire intérieur et extérieur (aller d'une fenêtre à l'autre, d'une porte à l'autre, d'un bout à l'autre du terrain);

    3. Jappement, le pleurnichage ou le grognement au moindre bruit ou mouvement;

    4. État de surexcitation constant (le mouvement du chevreuil) dans un nouvel environnement.

    Certaines races sont hypervigilantes de par leur génétique: SURTOUT LES CHIENS DE TRAVAIL, comme par exemple le border collie, le berger australien, le berger allemand, le berger shetland, le berger picard, le malinois etc.

    L'hypervigilance en soit n'est pas un problème de comportement si elle est demandée dans un cadre de travail. Mais un chien non actif et non utilisé pour le travail pourrait transformer cette facette de son tempérament en un véritable problème dans la vie de tous les jours. De là, l'importance de bien choisir la race de son compagnon canin, une race adapté à son style de vie.

    L’hypervigilance non génétique peut être également accompagnée d'une augmentation de l'anxiété qui peut causer d'autres problèmes de comportement (jappement excessif, agressivité, hyperactivité, comportements stéréotypés et obsessifs). Les autres manifestations peuvent inclure: une grande réactivité à des stimuli positifs (jeu de balles, mouvements de proies potentielles comme un écureuil, un oiseau), ou analyse constante de l'environnement des menaces (étrangers et intrus sur le territoire).

    Ces stimuli peut être un bruit, un son, une voix, une odeur, une séquence d'événements connus, le mouvement d'un humain ou un objet, le mouvement d'un animal. Tout devient GROS et STIMULANT pour un hypervigilant.

    Voici quelques exemples de comportements du chien hypervigilant : balayage permanent de l'environnement à la recherche de sites, des sons, des gens, des comportements, des odeurs, ou toute autre chose qui n'est pas sans rappeler la menace ou un traumatisme. Le chien est dans un état d'alerte afin d'être certain qu'un danger n'est pas proche. L’hypervigilance peut conduire à une variété de comportements obsessionnels (tourner en rond, course de la queue, frottage sur les meubles, léchage excessif, etc), ainsi que des difficultés d'interactions sociales avec ses congénères et de relations avec les humains.

    L’hypervigilance peut être un symptôme de différents types de troubles de l'anxiété. Ces chiens auront tendance à « surréagir » à des bruits forts et inattendus ou stressent dans des environnements très encombrés ou bruyants. Ils ont souvent du mal à s'endormir ou à rester endormi. Se décrit donc comme une surveillance excessif des éléments se trouvant dans l'environnement.

    L' hypervigilance amène de l' anxiété si elle est couplée avec un manque d'habituation et de socialisation, et de l'agressivité si elle est couplée avec activités de mordants.

    Interventions à entreprendre visant à faire diminuer l'hypervigilance:

    -ne jamais travailler en immersion, car le chien se retrouvera en hypervigilance extrême;

    -éviter toutes les interventions en punition positive qui augmenteront ou apporteront un état d'anxiété;

    -faire des séances de relaxation sur un tapis ou un coussin. Le Ttouch peut être avantageusement utilisé;

    -faire apprendre le focus par le jeu;

    -entraînement à l'obéissance (marche en laisse relâchée, reste assis ou couché, trucs et finesses);

    -jeu de rapport de balle, bâton, frisbee pour ouvrir la gueule et faire diminuer le mordant;

    -dépense quotidienne énergétique et épuisante comme la course, la baignade, la recherche d'objet et d'odeur, agilité etc.;

    -donner du contrôle au chien et lui permettre des initiatives. Par exemple: entrer et sortir de la maison, initier le jeu, une promenade, une séance de caresses;

    -utiliser toutes les occasions de socialisation avec de bons chiens et avec des étrangers collaborateurs. Travailler en renforcement positif et punition négative exclusivement;

    -faire des protocoles ou des séquences d'interventions qui feront diminuer le stress du chien. Par exemple, faire entrer un étranger dans la maison quand le chien est dehors et hors de la portée de l'étranger. Faire asseoir la personne dans la maison et attendre pour faire entrer le chien qu'il se calme dehors. Ignorance du chien par l'étranger (pas de regard, pas de parole, pas d'interaction, pas de mouvements vers le chien ou de mouvements de déplacement). Offrir des gâteries ou un jouet au chien en présence de l'étranger. Laisser le chien prendre son information olfactive sur l'étranger et le laisser aller à son rythme). L'utilisation répétée de protocoles de désensibilisation tels que décrit ici, aideront le chien à s'habituer à ces événements;

    -faire porter un gilet anti-stress;

    -médication dans un cas extrême où la vie du chien et de son entourage devient dysfonctionnelle.

    La disparition complète de l'hypervigilance canine est très rare et probablement un objectif très peu réalise à court et moyen terme. Mais si on peut la faire grandement diminuer et offrir au chien et à son entourage une meilleure qualité de vie, on aura alors atteint un comportement satisfaisant pour tous.

     

    article d'origine : http://fidelecanin.over-blog.com/2016/01/l-hypervigilance-chez-le-chien.html

  • Comprendre les aboiements du chien et savoir quoi faire

    POURQUOI LES CHIENS ABOIENT-ILS ?

    À la différence de leurs cousins les loups qui préfèrent hurler, les chiens, eux, préfèrent aboyer pour s'exprimer verbalement.
    Il est à noter que les jeunes loups aboient aussi. Une fois devenus adultes, l'aboiement disparaît au profit d'un hurlement si caractéristique de l'espèce. Une première explication à l'aboiement des chiens est donc sans doute à chercher dans leur personnalité généralement juvénile ; même quand ils sont adultes. Cela dit, les chiens peuvent hurler aussi.
    À cette première explication, il faut aussi ajouter que l'aboiement a pu servir pendant des milliers d'années à avertir l'homme d'un potentiel danger. Cette caractéristique des chiens a favorisé leur domestication. Le chien pouvait aider l'homme, et l'homme pouvait offrit gîte et couvert en retour.

    LES PRINCIPALES CAUSES DE L'ABOIEMENT

    Un chien aboie pour :

    • manifester une émotion (peur), un sentiment (crainte) ou une humeur (anxiété)
    • menacer (l'aboiement est alors un comportement d'agression)
    • avertir (le chien signale un danger potentiel)
    • inviter à jouer
    • manifester un besoin (sortir pour faire ses besoins, manger)
    • se signaler aux autres

     

    COMMENT INTERPRÉTER LES ABOIEMENTS DU CHIEN ?

    Il y a 3 facteurs essentielles à prendre en compte : la tonalité, la durée et la fréquence de répétition.

    LA TONALITÉ DE L'ABOIEMENT

    Une tonalité aiguë traduit plutôt la joie, l'excitation alors qu'une tonalité grave est plus employée pour menacer, dissuader ou traduire la peur.

    LA DURÉE DE L'ABOIEMENT

    Un aboiement long signifie généralement une véritable intention du chien, l'attente de quelque chose. Un aboiement court est davantage émis par réflexe, instinctivement.

    LA FRÉQUENCE DE RÉPÉTITION DES ABOIEMENTS

    Des aboiements très rapprochés traduisent l'urgence, l'excitation, le stress. Des aboiements peu rapprochés manifestent un intérêt modéré.
     

    CAS PRATIQUES

    1 - L'aboiement d'alerte
    L'aboiement est plutôt court et répété fréquemment par séquences de 2, 3 ou 4 vocalises suivis d'une pause assez courte. Le chien aboie par réflexe et est dans l'urgence d'une situation. Il cherche à avertir son propriétaire que quelqu'un approche.

    2 - L'aboiement de menace
    L'aboiement est plus long que pour l'alerte, grave et est répété fréquemment. Le chien qui aboie ainsi manifeste son intention de voir l'individu prendre de la distance. Il menace l'autre de réagir rapidement. La tonalité grave ajoute à la menace.

    3 - L'aboiement de retour du propriétaire ou d'accueil
    L'aboiement est plutôt aigu, court et peu répété. Le chien manifeste ainsi sa joie. Un aboiement d'alerte, une fois que l'individu est familier, peut se transformer en aboiement d'accueil.

    4 - L'aboiement social
    L'aboiement est plutôt long et avec de longues pauses entre chaque. La chien manifeste son envie de communiquer ou de trouver de la compagnie.

    5 - L'aboiement d'invitation au jeu
    Aboiement répété généralement par séquence de 2 vocalises, plutôt aigu et long.

     

    QUE FAIRE QUAND UN CHIEN ABOIE ?

    Il est important, avant toute autre chose, de comprendre pourquoi le chien aboie et ce qu'il cherche à dire.
    Seulement à partir de ce moment peuvent être envisagées des solutions.

    Par solution, je n'entends pas forcément empêcher le chien d'aboyer. Je pense même que c'est plutôt une mauvaise chose que de le contraindre à ne plus aboyer.
    Pour cette raison, des solutions comme les colliers anti-aboiements sont à éviter absolument. D'abord parce que ces colliers ne font qu'agir sur la conséquence, l'aboiement. En aucun cas ils n'enlèvent au chien son besoin d'aboyer. Ensuite, parce que si le chien est dans l'impossibilité de pouvoir exprimer ses émotions, il peut en résulter une augmentation du stress, de l'anxiété voire un traumatisme.
    Alors oui, les colliers anti-aboiement peuvent être efficaces, mais à quel prix ? Ce genre d'outils est vraiment à proscrire ; il s'agit ni plus ni moins de véritable maltraitance.

    La souffrance des propriétaires de chien ne doit pas être ignorée pour autant. Il est nerveusement très difficile de laisser son chien aboyer. En plus de ça, des pressions peuvent être exercées par le voisinage.
    Si vous pensez être à bout, préférez contacter rapidement un comportementaliste plutôt que de vous précipiter vers les colliers anti-aboiement.

    Les situations généralement les plus problématiques avec les aboiements se passent quand le chien tente d'avertir et quand il est seul et anxieux. Pour ces deux cas, les aboiement peuvent durer et être extrêmement énervants, pour le propriétaire comme pour les voisins.

    QUAND LE CHIEN TENTE D'AVERTIR

    Le chien se précipite en général vers la porte et commence à aboyer par des séquences de vocalises courtes et répétées fréquemment.
    Nombre de propriétaires réagissent alors en tentant de faire taire leur chien. Ce qui se manifeste le plus souvent par des injonctions peu amicales du genre "tais toi !", "la ferme !", "au pied !", etc.
    De là à dire que ces propriétaires se mettent à aboyer en réponse aux aboiements de leur chien, il n'y a qu'un pas. Tout cela montre qu'on ne comprend pas son chien.

    La meilleure façon d'apaiser le chien dans ce cas, est de lui montrer qu'on a compris son message.
    Pour cela, il suffit de s'approcher de la porte, de faire mine de vérifier s'il y a vraiment un problème et d'attendre que le chien se calme. Dès que c'est le cas, il faut penser à féliciter son chien et à le caresser. Mais uniquement dès qu'il a cessé ses aboiements.

    En montrant que l'on comprend ce que le chien veut nous dire, on l'incite inévitablement à moins aboyer. En le récompensant dès qu'il se calme, on renforce le comportement "se calmer dès que le propriétaire est là".

    QUAND LE CHIEN N'A DE CESSE D'ABOYER QUAND IL EST SEUL

    De nombreux chiens passent des journées entières à être seuls et à n'avoir rien à faire. Parmi ces chiens, certains souffrent d'anxiété, de frustration ou encore d'ennui. Et cela peut amener à des comportements destructeurs, à de la malpropreté et à des aboiements... qui semblent interminables et insupportables pour les voisins.

    Dans ce genre de cas, le chien aboie pour traduire une émotion mais aussi parce qu'il attend une solution à une situation qu'il vit mal. Sans doute espère-t-il qu'ainsi son propriétaire reviendra plus vite.
    Il n'y alors pas à agir sur les aboiements mais sur ce qui cause l'aboiement : un mal-être.

    Je n'ai jamais pensé que laisser un chien seul 8 heures par jours était une bonne chose pour lui. Parfois, il peut même être seul pendant plus de 10 heures ; livré à lui-même et à ne pas savoir quoi faire pour se sortir de là.
    Le chien est un animal qui a besoin d'activité et de présence, il importe donc de trouver des solutions pour alléger son calvaire.

    Il faut d'abord porter une attention particulière aux rituels de départ.
    Prendre son manteau, mettre ses chaussures, prendre son sac, s'habiller, prendre les clés, etc. Tout ces gestes peuvent constituer des rituels de départ que le chien peut interpréter en tant qu'absence imminente. Et il peut même anticiper cette absence par conditionnement classique. C'est à dire qu'à force d'avoir assisté aux mêmes rituels, il peut anticiper la situation désagréable qui va suivre et devenir anxieux avant même que son propriétaire ne soit parti.
    Tant que faire se peut, il faut limiter ces rituels. Et on peut même effectuer de faux départs pour un contre-conditionnement classique. On se prépare normalement mais on ne part pas immédiatement après. Ou alors on part mais pour revenir très peu de temps après. On brouille ainsi le message qui signifiait au chien qu'il allait se retrouver seul.
    Par la suite, on augmente peu à peu la durée pendant laquelle le chien se retrouve seul.

    Afin de couper la journée, le propriétaire peut aussi :

    • se débrouiller pour rentrer chez lui à mi-journée
    • faire appel à son entourage (voisins, famille, amis) pour venir s'occuper un peu du chien, le sortir, le nourrir, changer son eau.
    • faire appel à un dog sitter. On peut en trouver ici par exemple : http://www.dogsitting.fr/

    Et parallèlement, on peut aussi proposer à son chien une activité alimentaire pendant nos absences. S'il est nourri avec des croquettes, on peut en disperser quelques unes sur une large surface au sol, en mettre d'autres au fond d'une boîte en carton recouverte de jouets et encore d'autres dans un jouet distributeur de croquettes. Cela devrait l'occuper un peu. 

    Toutes ces méthodes peuvent participer à diminuer l'anxiété du chien et donc son besoin d'aboyer.
    Pour plus d'informations sur l'anxiété, je vous propose la lecture de l'article : Anxiété de séparation, hyperattachement et détachement.

     

  • Voyager avec son chien en voiture

    98 % des automobilistes interrogés avouent ne pas attacher leur animal de compagnie lors des trajets en voiture. On voit même certains conducteurs de scooter placer leur chien entre leurs jambes... On imagine le résultat en cas d'accident...

    Les professionnels sont obligés de passer une formation et de faire aménager leur véhicule pour transporter les animaux de compagnie. Ce n'est encore le cas pour les particuliers pourtant :

    • En cas de stress, de peur, votre chien peut paniquer et se réfugier dans vos jambes, bloquant la pédale de frein.
    • En cas d’accident votre chien devient un véritable missile, percutant le pare-brise et vous emportant au passage.
    • En cas d’ouverture de portière, votre chien peut fuguer et provoquer un accident ou se faire écraser
    • Se rajoutent les problèmes de dégradations, de mictions, de poils...

    Il est donc primordial de bien installer son chien, en le protegeant des chocs et en prémunissant également les autres passagers en cas d'accident. Faut-il encore savoir où et comment installer son chien en voiture. Il existe de nombreuses possibilités mais toutes ne sont pas éfficaces...

    Démonstration en vidéo avec cette série de crash-tests très bien réalisée.

  • Rééduquer un chien agressif avec la nourriture

    Idéalement tout propriétaire de chien doit habituer son animal, dès les premiers jours à ce que n'importe qui puisse mettre la main dans sa gamelle, voire même lui retirer sa ration, sans qu'il ait la moindre réaction et en le récompensant à chaque fois.

    Si vous n'avez pas travaillé cet exercice, à la puberté votre chien risque de devenir agressif voire mordeur lorsque quelqu'un s'approchera de sa gamelle. Il y aura un réel risque pour les enfants qui représentent 80% des victimes de morsures. 

    La méthode pour rééduquer votre chien agressif:

    Cela ne sert à rien de violenter le chien, de lui crier dessus ou de jouer les "mâles dominants". Vous n'êtes pas un chien, n'essayez pas de vous comporter comme tel... Ces approches sont totalement dépassées et ne servent qu'à prouver au chien que vous êtes effectivement une menace.

    Il y a de heureusement de nombreuses façons d'intervenir en douceur selon les méthodes modernes de renforcement positif. Le principe est globalement toujours le même : le "contre-conditionnement" (avec ou sans clicker, chacun ses goûts).

    On va s'approcher de la gamelle du chien, chaque jour de plus en plus près. A chaque fois que le chien reste calme, on va le récompenser par une friandise encore plus appétissante que ses croquettes habituelles. Ainsi le chien va vite comprendre que la main de l'homme n'est pas une menace pour lui et que, au contraire, sa présence apporte des bienfaits.

    Pour les chiens les plus agressifs, on peut utiliser une fausse main (en vente par correspondance mais facile à bricoler une avec un gant en caoutchouc). Au fur et à mesure des exercices, on va tout doucement retirer cette main artificielle et utiliser la nôtre.

    Selon le principe de Ian Dunbar, il faut largement féliciter le chien AVANT et APRÈS l'exercice et le sanctionner par un simple "Non" en cas d’échec.

    Voici une démonstration en vidéo, sans violence, sans cri, sans "domination" ridicule. Vous trouverez d'autres techniques plus en douceur encore mais celle-ci a l'avantage d'être accessible pour les débutants et relativement rapide à mettre en place (premiers résultats après environ 1 semaine).

    Néanmoins nous vous conseillons de faire appel à un professionnel de l'éducation canine pour la mettre en place.

    Articlue du site : http://www.ecoledeschiens.com/blog/58-reeduquer-un-chien-agressif-avec-la-nourriture.html

  • Comment faire pour que deux chiens s’entendent ?

    Le plus difficile est probablement de trouver un juste équilibre entre laisser faire et intervenir. Mais plus vous connaissez le langage des chiens et plus c’est facile de voir quand vous devez intervenir ou pas.

    N’hésitez pas à observer des chiens interagir, en liberté si possible. Un parc à chiens est vraiment un endroit idéal pour ça. Allez-y aussi sans votre chien. Quand votre chien fait partie des protagonistes, ce n’est pas pareil. Vous le surveillez et vous pouvez manquer beaucoup de messages que les chiens s’envoient.

    Les chiens s’envoient des tas de messages pour communiquer. Certains de ces messages nous paraissent violents. Il y a même beaucoup de gens qui ne les considèrent pas comme des messages mais comme des agressions. Ce serait intolérable que nos chiens nous envoient, à nous, certains de ces messages.

    Mieux connaître le mode de communication du chien peut beaucoup vous aider à faire la différence entre un chien qui a l’intention de blesser un autre chien et un chien qui dit « non ».

    Même si certains chiens disent « non » de façon mal polie, c’est non. Ce n’est pas « j’aurai ta peau ! »…

    Trouver le juste équilibre entre laisser faire et intervenir, c’est probablement laisser dire « non » et laisser l’autre chien comprendre que non, c’est non. Vous intervenez quand le « non » devient un « j’aurai ta peau ! » ou quand le chien qui se fait rabrouer ne comprend vraiment pas – ce qui peut d’ailleurs pousser un chien qui dit « non » poliment au départ, à dire « j’aurai ta peau ! »…

    Préparer la 1ère rencontre :

    1. de faire une rencontre sur le trottoir et de monter dans l’appartement seulement après une première promenade ensemble
    2. de ranger tous les jouets du petit chien, possessif à ses heures
    3. de prévoir de quoi les séparer au cas où pour ne pas avoir de réflexe sous le coup de la panique
    4. de poser le tapis de ma chienne dans un coin et de lui montrer tout de suite sa nouvelle place
    5. de fermer la porte de la cuisine quand l’un d’eux est en train de manger

    Nous ne pouvons pas décider que deux chiens vont s’entendre. Nous ne pouvons que nous préparer le plus possible, le mieux possible. Ceci demande de bien connaître les chiens.

    Faites comme si de rien n’était. N’en faites pas une montagne, de cette rencontre. Ne dites pas « allez, dis bonjour »  Faites-en un « non événement ».

    Ce qui est inquiétant dans ce genre de situation, c’est quand un des chiens semble constamment surveiller l’autre (ou que les deux se surveillent). 

    La vigilance se relâche au fur et à mesure que les choses se passent bien. Sinon, vous devez continuer à faire attention aux signes inquiétants et aux situations à risque.

    Il faut bien observer ce qui se passe pour savoir ce que l’on peut se permettre.  Avec certains chiens, rester dans la cuisine alors que le repas est en cours de préparation, c’est déjà chercher les ennuis.

    Il faut aussi respecter « qui » sont les chiens. Par exemple, si vos chiens ne jouent pas ensemble, ce n’est pas la peine d’essayer de les faire jouer ensemble.

    Attendez que quelque chose de bien se produise naturellement pour féliciter les chiens. La scène du bisou ou toute autre scène que vous rêveriez de voir, se produira peut-être un jour, et peut-être jamais.

     

    Nous le savons tous, nos chiens se calquent sans cesse sur nos émotions. Nous leur communiquons beaucoup de choses sans le vouloir, y compris notre stress.

    Si votre stress a du bon parce qu’il vous aide à rester vigilant(e), il peut aussi tout gâcher si vous voulez que deux chiens s’entendent.

    Trop de stress, cela ne vous aide pas à avoir les bonnes réactions. Vous risquez de mal réagir au mauvais moment (gronder quand ça ne vous plaît pasalors que pour mettre toutes les chances de votre côté, il faut bien réagir au bon moment (récompenser quand ça vous plaît) !

    N’hésitez pas à offrir aux deux chiens qui vont se rencontrer et peut-être cohabiter, UN MAXIMUM d’opportunités de libérer leur énergie ailleurs que l’un sur l’autre !!!

    Cela dépend des chiens. Promenades à rallonge, jeux et séances éducatives pourraient suffire à remplir leurs journées. Sinon, faites-les courir.

    article extrait de di site : http://ouafmag.com/comment-faire-pour-que-deux-chiens-s-entendent/

  • Le travail en immersion est-il toujours un bon choix?

     

    Quand il est question de modification comportementale, plusieurs techniques s'offrent à nous. Et la plus fréquente utilisée est l'immersion. A tord ou à raison?

    Vous avez peur des araignées et je vous en met une sur le bras! Vous venez de comprendre que cette façon de procéder peut avoir des répercussions inattendues. Mais qu'en est-il vraiment?

    Immerger signifie selon le dictionnaire Larousse: plonger entièrement dans quelque chose. En psychologie, il s'agit d'une technique qui vise le changement d'une émotion négative à positive en présentant le stimulus dérangeant à une intensité maximale.

    L'immersion peut être utilisée avec succès lorsqu'il est temps de socialiser un chiot et faire apprendre le langage canin. On le met en contact direct et intense avec des chiots de son âge et de diverses races dans des conditions positives et agréables. Nous mêmes humains, le faisons avec des enfants à qui on veut apprendre une seconde langue. Dans un environnement stimulant, l'immersion est un puissant outil d'apprentissage d'un nouveau comportement ou d'une nouvelle faculté.

    Mais l'immersion dans le cas de modification d'un comportement inapproprié relié à des émotions négatives comme la peur est-elle vraiment efficace? Oui mais seulement dans un cas de peur modérée, car sinon, elle pourrait augmenter cette peur, créer une panique et la transformer en phobie. L'habituation ne pourra se produire si la peur est mineure.

    Voici quelques exemples, quelques cas sur lesquels j'ai été impliquée:

    1) une femelle beagle, sortie d'un laboratoire d'expérimentation, a une peur panique des étrangers à blouse blanche. Elle tremble, se cache, bave, urine et peut aussi déféquer;

    2) une femelle cane corso a peur des étrangers qui pénètrent surtout sur son territoire. Elle jappe et grogne. Fait des sauts à leurs mouvements. Elle a une pilo-érection dans cette situation. Elle peut aussi reculer et avancer vers la personne.

    3) Un mâle golden retriever a été victime d'un accident de la route alors qu'il était passager de la voiture. Il refuse de monter dans une voiture, il tremble, tire sur la laisse et hurle.

    Nous sommes en présence de fuite comme réflexe de défense à ces situations.

    Imaginez alors que dans les trois cas, nous ayons mis le chien en immersion pour changer son comportement. Ici, les trois histoires nous indiquent que les chiens ressentent une très grande peur à la vue des stimuli. Voici les trois scénarios où l'intervenant décide de travailler en immersion:

    1) le beagle est placé dans une pièce avec plusieurs personnes qui portent des blouses blanches et avec qui il interagit sans se soucier de ses états d'âme;

    2) le cane corso est mit en présence d'étrangers qui pénètrent sur son territoire et doit les affronter;

    3) le golden retriever est à bord d'une voiture qui roule à grande vitesse. Il est seul sur le banc arrière.

    Que va-t-il se passer? En immersion, il n'y a que le temps qui peut nous dire si à la longue, la technique aura fonctionné. Car en immersion, plus l'intensité du stimulus est grande, plus il faudra du temps pour que la technique fonctionne. Pour le beagle, le cane corso et le golden retriever, il faudra attendre que le sentiment de panique cesse jusqu'à épuisement physique et psychologique et espérer qu'aucune agressivité n'apparaisse comme réflexe de défense alternatif à la fuite qu'ils ont jusqu'ici démontré. Car si le chien ne sent pas qu'il est de plus en plus à l'aise et que son émotion de peur évolue vers la panique, il pourrait choisir une autre stratégie de résolution de son problème.

    L'immersion signifie également que l'individu qui démontre de la peur dans une situation, devra se débrouiller seul dans la gestion de son émotion.

    Alors est-ce judicieux de procéder ainsi? Si l'utilisation de l'immersion peut aggraver le cas, alors pourquoi s'en servir et risquer le pire?

    L'évaluation de l'émotion canine est alors primordiale avant de penser à faire une immersion. Et je le répète, la peur doit être mineure pour faire le choix de l'immersion.

    Imposer et forcer sont très rarement des solutions appropriées à la modification comportementale quand la peur est présente. Il serait préférable et de loin, d'utiliser la désensibilisation progressive et le contre conditionnement, avec ou sans aide technique (produits naturels, médication, gilet anti-stress etc.).

  • Entre le chien et l’homme, l’amour naît d’un regard !

    Le lien qui nous unit à nos animaux ne serait-il qu’une question d’hormones ? C’est ce que démontrerait une étude japonaise. Le décryptage de 30millionsdamis.fr.

    Pous tous qui faisons partie de la grande famille de « 30 Millions d’Amis » le savons bien : il suffit d’un échange de regard entre un chien et son maître pour ressentir ce lien si fort qui nous unit l’un à l’autre. C’est en partant de ce constat que des chercheurs japonais, dont les travaux ont été publiés dans la très sérieuse revue américaine Science en 2015, sont parvenus à démontrer que lorsque les humains et les chiens se regardent les yeux dans les yeux, le niveau d’ocytocine augmente significativement pour chacun. Cette hormone typique de l’amour apparaît par exemple lorsqu’une mère regarde son enfant. L’attachement si intense que tous les maitres ressentent pour leurs chiens s’en trouve donc scientifiquement prouvé, si besoin était !

    UNE EXPÉRIENCE QUI A DU CHIEN !

    Pour les besoins de leur expérience, les spécialistes ont placé 30 chiens (15 femelles et 15 mâles) dans une pièce avec leurs maîtres (24 femmes et 6 hommes) puis ils ont observé tous les contacts entre eux pendant 30 minutes. Ensuite, ils ont mesuré le niveau d’ocytocine présente dans l’urine des animaux et des humains. Résultat ? Nette augmentation de cette hormone chez les deux espèces.

    Ils ont ensuite confirmé l'influence de l'ocytocine sur le comportement des chiens en leur appliquant directement cette hormone dans les narines puis en les plaçant dans une pièce avec leurs maîtres et des inconnus. Il en ressort que ces chiens -particulièrement les femelles- ont regardé bien plus longuement que précédemment leurs maîtres.

    Une étude similaire a été également menée sur des loups, dont certains avaient été élevés par des hommes et ils n’ont constaté aucune réaction hormonale de ce type.

    LE CHIEN, MEILLEUR AMI DE L’HOMME

    Pour les chercheurs, cela prouve clairement que ce processus hormonal cérébral est à l’origine de la domestication du chien ; c’est en utilisant le regard que le chien serait devenu « le meilleur ami de l’homme ». Selon eux, cette étude pourrait également élucider les raisons pour lesquelles la zoothérapie est si efficace auprès des personnes autistes ou souffrant de stress post-traumatique.

    Enfin, les scientifiques estiment que si votre chien vous regarde, ce n’est pas uniquement pour réclamer une friandise mais tout simplement… parce qu’il vous aime ! Et, ça, la rédaction de 30millionsdamis.fr n’avait pas besoin d’une étude scientifique pour en être persuadée !

    lien vers l'article orginal : http://www.30millionsdamis.fr/actualites/article/8804-entre-le-chien-et-lhomme-lamour-nait-dun-regard/

  • L’éducation en douceur, c’est quoi?

    Alors que dans les années 70’ on dressait les chiens de façon traditionnelle, c’est-à-dire avec des méthodes inspirées du dressage militaire des chiens de guerre, la fin des années 80’ marqua un tournant important dans l’approche globale du dressage.

    Au lieu d’obliger le chien à obéir en le forçant à prendre la position désirée avec l’aide des mouvements de la laisse créant une tension sur le collier (coup de collier), ou de dominer le chien physiquement parlant, certains commencèrent à utiliser des méthodes dites douces, modernes ou naturelles.

    La méthode SIRIUS®

    Le vétérinaire béhavioriste Dr Ian Dunbar élabora cette approche dans laquelle l’éducation du chiot se faisait progressivement avec l’aide de nourriture comme récompense. La nourriture servait de leurre pour faire asseoir ou coucher un chiot, en plus de servir de motivation. Afin de favoriser un apprentissage rapide, l’utilisation du « shut » lorsqu’il faisait une erreur ou devait cesser un comportement était aussi utilisé. Cette technique d’approche béhavioriste associant récompense et punition dans un timing précis était la première méthode positive enseignée au public général, ici au Québec.

    La méthode du clicker

    Encore une fois au Québec, le début des années 90’ vit apparaître l’entraînement au clicker par Jean Donaldson, qui avait son école d’obéissance à St-Lazare, Québec. Ce petit boitier ayant la propriété d’émettre un son constant et précis, favorisait l’apprentissage en marquant clairement un élément précis du comportement. Le chien faisait l’association du bruit et de l’action assez rapidement pour que l’apprentissage soit rapide et durable. On pouvait plus facilement façonner (shaping) les séquences d’un comportement précis. Le son du clicker était aussi associé à un autre son pour signifier au chien qu’il se trompait et qu’il était sur la mauvaise voie. Ce son était le plus souvent émis par l’utilisateur avec sa voix.

    La méthode naturelle

    À cette même époque, en France cette fois, Joseph Ortéga développait l’École du Chiot© et la méthode dite naturelle. Inspirée d’observations des comportements du loup, du moins selon M Ortega, la méthode naturelle préconisait, un peu à la façon Sirius®, l’utilisation de la friandise pour leurrer le chiot et lui apprendre des comportements précis. Le but étant de construire un lien amical entre le chiot et son propriétaire, la punition proprement dite était exclue.

    La punition a-t-elle sa place en méthode dite douce, moderne ou naturelle?

    Que doit-on penser de la punition? Je parle du « shut » de Dunbar ou du « son négatif » émis par l’utilisateur du clicker? Pourquoi certains professionnels interdisent-ils aux propriétaires d’intervenir pour signifier au chien que son comportement est inacceptable? Doit-on donner un « permis de tout faire » au chien simplement parce qu’on utilise une approche ou une méthode dite positive? Ce manque d’intervention « négative » par le propriétaire lorsque son chien déconne, est-ce une simple preuve de l’incompréhension réelle de la psychologie du chien? Est-ce la pointe de l’iceberg du syndrome du chien-roi?

    Pour répondre à ces questions, revenons aux bases mêmes de ce qu’est un chien.

    Les études ont démontrés que l’éthogramme du loup était différent de celui du chien de compagnie et que les comportements « loups » n’étaient donc pas aussi « chiens » qu’on le croyait. Si elle s’inspire de l’observation du loup, la méthode naturelle est-elle LA meilleure approche? L’éducation des louveteaux est-elle similaire à celle des chiots? L’éducation du chien et du loup est à la fois similaire et totalement opposée.

    Alors que dans la nature la meute est constituée d’un couple et de leurs rejetons, qu’une seule portée par an naît et que l’éducation de la nichée peut s’étendre sur plusieurs mois, pour le chien c’est différent.

    L’éducation du louveteau est reliée au changement hormonal de celui-ci. Tant qu’il est chiot, il est considéré par les adultes comme un bébé et ils sont plus indulgents et patients avec lui. Par contre, dès qu’il amorce son premier changement hormonal, nommons-le l’adolescence, il perd ses passe-droits et les adultes commencent à le réprimander et à lui imposer une certaine discipline. Les bouffonneries de chiot ne sont plus tolérées.

    C’est la même chose chez le chien, mais l’éducation plus stricte est exigée en ce sens qu’on lui impose dès l’âge de 8 semaines de faire pipi à un endroit précis, de venir au rappel, de s’asseoir, etc. L’éducation est plus précoce et plus rapide chez le chiot que chez le louveteau. L’adolescence apparaît souvent plus tôt que chez le louveteau. Le chiot ayant été séparé de sa mère souvent trop tôt, elle n’a pas pu lui enseigner plus que le strict nécessaire. Le propriétaire doit donc prendre la relève et enseigner au chiot la discipline, le respect et la contrainte.

    Porter un collier, porter un harnais, porter un licou, être retenu par une laisse, devoir rester dans un périmètre donné (cage, enclos, parc), devoir obéir (assis, couché, debout, au pied, viens), ne pas aboyer, ne pas tirer en laisse, attendre assis patiemment quand on pose la gamelle de nourriture au sol…. ce sont tous des contraintes que l’on impose au chien de compagnie. Bref, le chien ne peut pas faire ce qu’il veut, quand il veut. C’est le propriétaire qui gère tout.

    Comment se fait-il qu’en éducation sans contrainte, on voit de plus en plus de chiens qui démontrent de nombreux signes d’anxiété, d’évitement, d’attitude basse (soumis)? Comment se fait-il qu’il y ait autant de chiens dont les propriétaires n’ont aucun contrôle (chien ne revient pas au rappel, saute, refuse toute contrainte)?

    Le terme éducation sans contrainte est malheureusement incompris par trop de gens. En fait, le terme est mal choisi. Contraindre veut dire obliger, aider le chien à faire quelque chose. Le simple fait de retenir le chien près de soi à l’aide d’une laisse est une contrainte pour le chien qui veut juste jouer, batifoler ou courir. Le simple fait d’attendre que le chien produise le comportement désiré pour cliquer, est une contrainte, puisqu’il est retenu dans un périmètre restreint (une pièce de la maison, une longe, une laisse). À mon sens, l’éducation sans contrainte est une simple utopie. On leurre l’utilisateur. On lui donne l’illusion de la non contrainte parce qu’il utilise un clicker ou une friandise. Mais pensez-y un peu. Le chien est « obligé » de faire quelque chose s’il veut obtenir une friandise!!! Obliger ou contraindre, quelle est la différence?

    Ce fait étant établi, revenons à l’approche globale de l’éducation. Éduquer signifie enseigner ou guider. Le propriétaire doit donc guider son chien vers la bonne réponse et lui enseigner les bonnes manières, l’obéissance et le respect mutuel. Dans cette optique, le chien doit apprendre à respecter la bulle du propriétaire, des autres humains et des autres chiens. Il doit apprendre comment les approcher, comment entrer en contact, comment jouer et comment parler chien et humain (il apprend à décoder le langage corporel et verbal de l’humain).

    Le propriétaire qui refuse la discipline et l’encadrement, ne peut pas obtenir un chien calme, attentif, obéissant et poli. L’idée n’est pas de faire un chien-machine qui obéit au doigt et à l’œil, mais d’obtenir une relation saine sans chamaillerie, sans mésentente, sans problème de communication. On doit respecter le chien, mais il doit aussi nous respecter!

    L’éducation doit se faire sans violence. La violence implique la brutalité ou la cruauté. Les colliers à chocs, à vibrations, à jets, qui augmentent le niveau d’anxiété d’un chien sont à proscrire. L’utilisation dans ces circonstances devient de la cruauté puisque le bien-être du chien n’est pas recherché. Les colliers (licous, harnais) mal utilisés ou mal ajustés sont source de blessures et d’inconfort et deviennent donc aussi de la cruauté. Inutile de pointer uniquement l’étrangleur ou le collier à pics comme étant des outils de torture! Ces attributs désignés comme archaïques ne sont pas les seuls qui peuvent blesser gravement un chien. Je peux vous dire que j’ai vu des dizaines de chiens avec des plaies sous les aisselles ou des épaules désaxées suite à l’utilisation de harnais, des blessures au cou avec un simple collier plat, des blessures au museau avec un licou.Tous les accessoires peuvent causer inconfort, douleur, blessure… s’ils sont mal utilisés ou mal ajustés!

    L’éducation sans violence n’a rien à voir avec l’outil ou l’accessoire utilisé ou non utilisé. L’éducation sans violence se fait uniquement dans le respect de tous les individus impliqués : chien, propriétaire et enseignant.

    Pas besoin de gueuler comme un fou, le chien n’est pas sourd. Pas besoin de faire de la lutte ou de la boxe, ça ne fera que rendre le chien peureux, voir agressif. N’oubliez jamais que la violence physique engendre la violence physique. Pas besoin d’arracher la tête du chien ou de le pendre pour qu’il écoute. Inutile de jouer les videurs de bar avec un chien. La notion du toi Chien doit obéir à moi Homme dans un concept de Chien dominé par Homme dominant est une grave erreur et prouve uniquement notre incompréhension du chien et de ses besoins.

    Éduquer sans violenter, voilà le réel fondement de l’éducation positive, désignée aussi comme une approche éducative douce, moderne ou naturelle.

    Quelles sont les limites de l’éducation dite douce, moderne ou naturelle?

    Quand on comprend bien la pyramide de Maslow, on s’aperçoit qu’il est inutile de penser utiliser la friandise avec un chien en phase peur réelle ou avec une forte anxiété. Quand il a peur, le chien se fige ou cherche à fuir. S’il se sent pris au piège, il peut attaquer. L’instinct de survie prédomine sur le besoin alimentaire. Lorsque le taux de peur ou d’anxiété est moindre, la friandise pourra être acceptée par le chien, mais souvent avec des effets secondaires néfastes au niveau digestif. Manger sous stress cause des troubles de la digestion.

    Le chien anxieux ou peureux doit d’abord être rééquilibré. Le chien anxieux est instable émotionnellement parlant. Il a besoin d’être cadré dans un environnement stable qui lui procurera des points de repère fixes en évitant les horaires variables, en déjouant les extrêmes (sports, exercices, obéissance, caresses, etc) et en favorisant le développement de sa confiance en lui. La friandise entrera en jeu uniquement après la stabilisation.

    Mal utilisée, la friandise devient vite un piège comportemental. Le chien désobéit pour obtenir sa friandise. La friandise devrait être utilisée de façon aléatoire et non systématique. Le chien est, d’abord et avant tout, un animal social. Il recherche le contact social. Ce contact lui est offert par l’attitude corporelle et la voix de son propriétaire. Plus le propriétaire sera expressif et enjoué avec son chien en mode récompense, meilleure sera l’attitude du chien et son apprentissage. L’ajout de la punition verbale augmente la rapidité d’apprentissage uniquement si punition et récompense sont offertes au bon timing! Lorsque le timing est déficient, qu’arrive-t-il? Soit le niveau d’anxiété du chien monte ce qui diminue la vitesse d’apprentissage et de mémorisation, soit le chien déconne parce qu’il ne vous prend pas au sérieux et vous oriente vers le jeu, soit il décroche tout simplement et ne se préoccupe plus de vous.

    Sans encadrement du chien, sans règles de vie à respecter à la maison et en laisse, sans contrôle réel du chien, c’est la débandade. Le propriétaire se retrouve avec un chien saute, fait le bouffon, se sauve, ne revient pas au rappel… bref un chien-roi. Il décide de faire ce qu’il veut, quand il veut.

    Le laxisme en éducation devient un problème. Les gens sont passés du tout au tout, du noir (traditionnel) au blanc (laxisme). Ils ont peur du jugement, peur de passer pour un arracheur de tête s’ils disent non au chien. Ils ont peur d’utiliser un collier, peur de poser des limites. Cet extrême de la vision positive de l’éducation devient une nuisance pour le bien-être du chien. On se retrouve avec de plus en plus de délinquants abandonnés et de chiens anxieux. C’est du moi mon constat. C’est ce que je vois depuis quelques années avec mes clients. On veut être plus doux et on devient gâteux. On oublie qu’un chien reste un chien. Qu’il a des besoins physiques, psychologiques et émotionnels qu’il faut combler, de manière logique et équilibrée.

    Pour éduquer son chien, il faut du temps, de la patience, du savoir-faire, de la constance, du discernement, de l’intelligence et, surtout, la bonne attitude. Le chien a besoin d’un guide (leader) et non d’un dominant (chef de meute). Il a besoin de compréhension, mais pas d’une maman/papa gâteau qui lui passera tous ses caprices et le considérera comme son bébé

  • La taille (de votre appartement) ne compte pas (pour votre chien)…

    Sans mauvais jeu de mots, la taille ne compte pas ! Souvent les gens se demandent sileur maison est en accord avec la race de chien qu’ils comptent prendre. On déconseille certains chiens en appartement et d’autres au contraire sont parfaits pour les appartements.

    Pourquoi plus un chien de maison ou plus un chien d’appartement ?

    Qu’est ce qui définit le besoin d’une maison ou d’un appartement ?

    La taille du chien ?

    Son besoin d’activité physique ?

    Sa fonction, gardien, peluche, etc ?

    Quand on prend un gros chien, on nous dit souvent que l’on a besoin de place, d’une maison et d’un jardin. Alors un gros Akita devra avoir une grande maison et cela va de soi, un grand jardin. Alors qu’un petit Jack Russel pourra rester en appartement sans problème, c’est un chien qui n’a pas besoin de place…

    Heu ok… Il n’y a pas quelque chose qui ne va pas ? Quand on connaît l’Akita, on sait que c’est un chien qui ne se démarque pas par sa vivacité, alors que le Jack, lui, est réputé pour sauter partout et déborder d’énergie.

     

    Désolée pour les clichés mais vous voyez où je veux en venir… Je pense que le Jack aura donc peut-être d’avantage besoin de se défouler dans un jardin qu’un Akita qui dort la majorité du temps.

    J’ai été famille d’accueil pour un gros mâle Akita et à l’époque j’habitais un petit 36m2 à Paris. Alors oui, c’est vrai que dans mon couloir il ne pouvait pas faire demi-tour, il était obligé de reculer, mais bizarrement, lui qui aboyait étant seul, dans mon mini appartement aucun aboiement même si laissé seul…

    La taille d’une maison et le fait d’avoir un jardin n’est qu’une notion humaine.

    Les chiens ne sont pas matérialistes et la taille de votre maison lui importe peu en réalité. Ce qui lui importe c’est d’avoir tous ses besoins comblés.

    On sait que le chien a besoin de 5h d’activité par jour pour être heureux. Et ces 5 heures se décomposent de cette façon :

    • 1h d’activité physique
    • 1h d’activité mentale
    • 1h d’activité de mastication
    • 1h d’activité de vocalisation
    • 1h d’activité sociale

    C’est évidemment très schématisé car tous les chiens ont des besoins différents et parfois certains chiens ont besoin de plus de mastication que d’autres etc. et comblent leurs jauges de façon différente.

    Dans ces besoins on remarque deux activités essentielles : physique et mentale. C’est là qu’est la confusion. Les humains pensent qu’en laissant un chien dans un jardin il comble ses activités physiques et mentales.

    Alors oui c’est vrai que d’être à l’extérieur est plus agréable que de rester enfermé. Que de sentir l’herbe est plus enrichissant niveau olfactif que de sentir la moquette, mais après quelques jours, le chien les connaît par coeur les odeurs de son jardin. Surtout si c’est un jardin en milieu assez urbain, aucun autre animal ne passe dans le jardin et ne dépose de nouvelle odeur.

    Donc c’est plus enrichissant les premiers jours mais cela revient vite au même, il connaît son environnement par coeur.

    Le chien a besoin de stimulations !

    Regardons de plus près la vie d’un chien. En gros elle se résume à attendre la présence de son maître. Pourquoi ? Parce que c’est le maître qui lui procure les stimulations dont il a besoin.

    J’ai déjà vu des refuges confier leurs chiens à des gens en appartement justement parce que le chien est assuré de sortir tous les jours dans la rue. Sinon il devient vite un objet de décoration de jardin.

     

    La plupart du temps, les chiens dorment quand leurs maîtres ne sont pas là. Les humains travaillent en moyenne 8h par jour et en dorment 8h de plus. Donc sur les 24h, si le chien n’a pas le droit à la chambre, ni au canapé, il ne reste plus beaucoup de temps pour la fameuse stimulation (oui la vie d’un humain en dehors du travail se résume souvent à la chambre et au canapé…).

    Sur les 8h qu’il reste, les humains prennent le temps de se préparer pour aller au travail, faire la cuisine et prennent aussi le temps de se détendre de leur journée bien remplie.

    Pensez-vous qu’un chien préfère dormir les 3/4 de son temps dans un 200 m2 ou passer plus de la moitié de sa journée à faire des choses avec son humain, même dans un petit espace ?

    Comment savoir quelle mode de vie correspond à mon chien ?

    J’ai vécu plusieurs mois dans un van, donc je ne sais pas combien de m2 cela fait, mais ce n’est franchement pas beaucoup. On peut dire que cela fait la taille d’un grand lit deux places.

     

    Je pense qu’ils n’ont jamais été aussi heureux pourtant. Cela a duré des mois et plus le temps passait et plus je les sentis épanouis et proches de nous. Alors bien sûr nous sommes quasiment 24/24 ensemble mais cela prouve bien que la taille de la maison ou du jardin ne compte pas.

    Tout est une question de dosage et il ne faut pas aller dans les extrêmes, mais des races qui ont besoin d’exercices comme le Husky ou le Samoyède préfèreront faire de longues balades le soir que de rester tous les jours dans le même jardin.

    Je pense que la clé est ce que le chien fait de ses journées, pas la place qu’il a pour dormir en vous attendant.

  • Mythes et réalités : Ne pas caresser, ni prendre dans ses bras un chien qui a peur

    Très souvent, nous pouvons lire sur internet, dans les livres et même entendre qu’il ne faut ni caresser, ni accorder de l’attention, ni prendre dans ses bras un chien qui a peur ou qui est stressé, de crainte de le rendre plus peureux et stressé.

    Quand la science apporte des réponses en entraînement canin

    Cela repose sur la théorie, prouvée, que les comportements renforcés ont plus de chance d’être reproduits. Toutefois, ce qu’il faut comprendre, c’est que lorsqu’un chien a peur, nous parlons en termes d’émotions et de comportements involontaires qui ne peuvent être renforcés. Ce sont des notions scientifiques nommées conditionnement classique et conditionnement opérant qu’il est important de bien connaître en tant qu’éducateur canin.

    Par exemple, prenons l’exemple d’un enfant qui pleure. Si cet enfant pleure dans une épicerie pour avoir du chocolat, et qu’on lui offre du chocolat pour faire cesser la mascarade, on risque certainement de renforcer l’enfant à faire des crises. Toutefois, si ce même enfant pleure car sa grand-mère est morte et qu’on lui offre une pâtisserie pour le consoler, pour lui changer les idées, et que ce délice a une forte valeur pour lui, il pourrait cesser de pleurer.

     

    Les émotions canines mises en contexte humain

    C’est la même chose pour vous, lorsque vous entrez du boulot, stressé, et que vous ouvrez une bière, ou vous permettez un délice : est-ce que le fait de consommer une bière alors que vous étiez stressé augmente cet état d’esprit? Probablement pas. Il est certain que le fait de manger ou de boire de l’alcool ne doit pas vous servir de fuite à long terme, et de façon excessive. Toutefois, ce peut être de bons outils pour gérer votre niveau de stress de façon temporaire, le temps de trouver une solution à la cause de ce stress et de mettre en place de bonnes solutions!

    Et, c’est la même chose pour les animaux, qui apprennent et réagissent sensiblement comme les humains. Il ne faut pas oublier que bien peu de millions d’années d’évolution nous séparent des grands singes, et de tous les mammifères!

    Bien souvent, des chiens peuvent être davantage stressés par l’ignorance de leur propriétaire, qui ne leur apporte aucun réconfort, dont le comportement change sensiblement alors qu’ils vivent une situation stressante. C’est un peu comme si tout votre entourage refusait de vous répondre au téléphone alors que vous viviez un grand deuil!

    Mais, encore là, il y a toujours des nuances de gris. Certains chiens n’aiment pas être caressés, et les tenter de les réconforter ainsi peut empirer la situation. Nous connaissons tous quelqu’un qui a besoin de solitude lors de moments difficiles! Les chiens sont des individus à part entière, avec leurs préférences, tout comme les humains!

     

    Doit-on prendre un chien qui a peur dans ses bras?

    Et aussi, une autre petite nuance sur ces chiens que nous ne devons surtout pas prendre dans nos bras. Il est certain qu’un chien qui a toujours vécu dans les bras de ses humains risque d’avoir de la difficulté à s’adapter à la vie au sol, à être plus nerveux que la moyenne (tout comme un chien qui n’a jamais été soulevé par des bras humains peut trouver cette situation très stressante).

    Toutefois, prendre dans ses bras un chien, et le sortir d’une situation qui dépasse ses capacités d’adaptation est une décision tout à fait juste.

    Il sera possible, par la suite, de le présenter à une situation semblable, mais moins stressante, et de peu à peu l’amener à être confortable dans la situation initiale. Cela créera entre vous et votre chien une relation plus forte basée sur la confiance. Toutefois, l’immersion pure et dure risque dans certains cas de faire comprendre à l’animal que la fuite n’est pas une option qui fonctionne, mais que l’agression si. Mais, pour tout prouver, et même son contraire, certains chiens plus résilients que les autres, une minorité, s’en sortiront tout de même très bien !

     

    Peut-on renforcer l’agression chez le chien?

    Très difficile de renforcer l’agression via une friandise, une caresse, un mot doux à notre chien. Le but de l’agression est la plupart du temps causée par la peur (qui ne peut être renforcée) et a comme but de créer une distance entre l’individu et ce qui lui fait peur. La meilleure récompense d’un chien agressif est que la source de cette peur s’éloigne suite à ses démonstrations de menaces.

    Aussi, voir : 

    Un excellent vidéo de Dre Sophia Yin est justement disponible pour vous expliquer le tout :

     
     

  • L’agressivité chez le chien

    Un chien agressif n’est pas un « méchant chien ». Les concepts du « bien » et du « mal » de la moralité humaine ne sont pas présents dans la communauté canine et si Fido est agressif c’est simplement parce que cette agressivité lui est utile. C’est, en effet, une interaction efficace entre deux ou plusieurs individus.

    En effet, elle peut lui permettre de faire cesser une situation stressante ou de garder un territoire, un objet, etc. Lorsqu’un chien est agressif, il est donc urgent de consulter un éducateur canin afin que les motifs d’agression soient identifiés pour mettre en place un plan d’intervention adéquat.

    Victime et agresseurs sont souvent confondus, et participent même chacun de leur côté à l’intensification des actes agressifs.

    L’agression résulte souvent d’un profond manque de communication :

    Le chien caressé souhaite la fin d’un contact qu’il n’apprécie pas. Il tentera d’exprimer en langage canin son inconfort ( signaux d’apaisements ) puis, de fuir. Frustré ou apeuré, il utilisera donc la dernière solution qu’il connaît : intimider, attaquer. Le maître, choqué, pourrait en venir à punir l’animal, ce qui pourrait faire escalader l’intensité des agressions – des deux côtés. Au fond, les deux êtres ne savent tout simplement pas comment communiquer de façon adéquate, ce qui a comme effet de saboter la relation existante. Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

    Bien qu’il faille prendre au sérieux les risques liés à la présence d’un chien agressif, l’euthanasie n’est pas une solution et une thérapie comportementale adaptée pourra faire de votre chien un excellent compagnon.

    Pourquoi un chien est-il agressif?

    Les causes médicales

    La première chose à faire lorsqu’un chien se montre agressif est de l’amener chez le vétérinaire afin que celui-ci vérifie la présence de douleur ou toute autre cause médicale pouvant expliquer l’agressivité :

    • Douleur
    • Fièvre
    • Troubles hormonaux
    • Démence sénile

    La peur et l’anxiété

    La très grande majorité des chiens agressifs sont simplement des chiens peureux ou anxieux qui ne connaissent pas d’autres moyens de gérer une situation qui les inquiète :

    • Un inconnu tente de s’introduire sur son territoire.
    • Quelqu’un tente de lui dérober de la nourriture ou un objet.
    • Le chien est frustré car il n’est pas manipulé d’une façon qu’il trouve plaisante.

    Fido comprend rapidement que l’agressivité est un outil ( le dernier qu’il lui reste ) efficace:

    • Lorsqu’il jappe et montre les dents au facteur depuis la fenêtre celui-ci fini toujours par s’en aller.
    • Lorsqu’il « snappe » celui qui tente de lui dérober son os, il le laisse en paix.
    • Lorsqu’il mord alors qu’on le caresse, nous retirons notre main.

    Comprendre le langage de votre chien

    Avant d’attaquer, de mordre ou de grogner, votre chien a probablement tenté de communiqué son inconfort par rapport à la situation qui le rend anxieux/inconfortable. Puisque ces signaux n’ont pas étés entendus, il a dû communiquer son inconfort d’une manière plus explicite : grondement, montrer les dents, « snapper ». Si votre chien a mordu, mais que vous ne vous êtes pas rendu à l’hôpital, c’est qu’il a contrôlé sa morsure afin de vous donner une dernière chance. Les morsures réelles sont rares, heureusement.

    En suivant ce raisonnement, vous pourrez comprendre qu’un chien qui grogne n’est pas « agressif » : il tente au contraire d’éviter cette agressivité!

    Même si votre chien a mordu, il est possible de le réhabiliter en changeant ses perceptions des situations qui le dérangent.

    Voici une liste des signaux d’apaisements/moyens de communications les plus utilisés – ils sont universels et utilisés par tous les chiens :

    • Détourner le regard/la tête
    • Avoir le regard figé
    • Avoir la bouche fermée ainsi qu’une mimique faciale tendue
    • Se lécher les babines/la truffe
    • Bâiller

    Vous devrez aussi prendre en compte l’ensemble des postures utilisées par Toutou afin de vous faire une idée juste de ses émotions. En ce sens, nous vous conseillons d’être sous la supervision d’un comportementaliste canin afin d’éviter les faux pas.

    Punir ou non un chien qui grogne ou mord?

    Il est contre-productif de punir un chien pour ses comportements agressifs.En effet, cela aura pour effet d’empirer la situation de crise ou bien d’inhiber certains comportements reliés à l’agressivité. Dans le cas ou certains comportements sont inhibés, l’émotion vécue par le chien ne change pas : s’il est en colère, frustré, anxieux ou apeuré il le restera. Il cessera tout simplement de communiquer avec nous de cette façon car il craindra nos représailles. ( voir notre article sur les méthodes d’entraînement canin )

    Dans certains cas, punir un chien agressif peut causer :

    • La redirection de l’agressivité vers autre chose à sa portée
    • L’arrêt des tentatives de communications avant de passer à l’attaque
    • Des attaques spontanées, impulsives, imprévisibles
    • Des troubles paniques généralisés
    • Le syndrome de l’impuissance acquise

    Des solutions pour un chien réactif ou agressif

    Les méthodes de conditionnement classique et de conditionnement opérant apportent les solutions les plus efficaces et sécuritaires en ce qui concerne le traitement de l’agressivité canine. Une exposition graduelle aux stimuli qui font peur au chien en contrôlant le niveau d’anxiété afin qu’il demeure « gérable » sera aussi de mise. Peu à peu, il faudra apprendre au chien réactif, agressif ou stressé que les situations anxiogènes sont, tout compte fait, positives et synonymes de plaisir.

    Par la suite, il sera aussi possible de lui apprendre un comportement alternatif à l’agression en cas d’exposition : marcher à nos côtés et nous regarder est un comportement alternatif très pratique dans les cas de chiens qui sont agressifs lors des promenades.

    Nous apprendrons aussi au chien que nous le comprenons, et nous ferons en sorte que la situation anxiogène cesse lorsqu’il manifeste des signaux de stress. Il n’aura plus besoin de passer à l’agression pour nous faire comprendre qu’une situation l’inquiète.

    L’exercice physique et les stimulations mentales auront une place importante dans le plan d’intervention. Il est effectivement prouvé que le sport diminue considérablement le niveau de stress et d’anxiété puisqu’il active la production de sérotonine, un antidépresseur naturel.

    Il est important d’être conseillé par un  comportementaliste canin pour vous permettre de mettre en place une intervention adéquate.

    La race et le sexe

    Certaines races sélectionnées pour leur capacité à protéger et à attaquer auront plus tendance à démontrer des signes d’agressivité, bien que la génétique n’explique jamais 100% des comportements de notre toutou. Toutefois, il faut noter que les études scientifiques ne nous permettent pas d’affirmer qu’une race de chien agresse plus qu’une autre.

    Les mâles auront aussi plus tendance à être agressif pour défendre leur territoire ou leur désir de s’accoupler alors que les femelles seront plus agressives pour défendre leurs chiots.

    Les maîtres ayant des petits chiens auront plus tendance à les surprotéger, ce qui pourrait à long-terme les rendre plus anxieux par manque de socialisation… Et éventuellement agressifs.

    Par contre, peu importe la grosseur, un chien peut blesser gravement des adultes comme des enfants, et les comportements agressifs doivent toujours être adressés avec sérieux.

    La prévention des morsures chez le chien

    La socialisation du chiot sera la clé : un chien ayant appris en bas âge à interagir de façon saine avec son environnement sera moins stressé. De plus, les espèces auxquelles il aura été socialisé avec succès ne seront jamais des proies potentielles pour lui ( agressivité reliée à la prédation ) .

    De plus, apprendre à comprendre et à communiquer avec votre chien dans son langage s’avère être l’un des moyens de préventions les plus efficaces.

  • Comment nos chiens perçoivent-ils nos caresses ?

    Un animal de compagnie, le nom le dit, est fait pour tenir compagnie. Pour être présent, pour changer les idées, pour nous apporter du réconfort, pour écouter nos peines et accompagner nos joies. Glisser la main dans leur fourrure, c’est déjà aller un tout petit peu mieux. Dans le monde moderne actuel où le travail traditionnel des animaux a été remplacé par de la machinerie, se faire câliner est devenu leur fonction principale.

    La caresse n’a pas la même signification pour votre chien

    Les humains expriment beaucoup leur affection par le toucher. Nous avons besoin de sentir l’autre sous nos doigts et une grande partie de nos émotions sont gérées par nos sens tactiles. Nous caressons lorsque nous aimons, nous serrons lorsque nous réconfortons et nous recherchons le contact lorsque nous sommes tristes.

    Toucher est une des rares activités où le sens est le but ultime et non le moyen.

    Les chiens ne sont pas des êtres humains. S’il est vrai que la mère entretient un rapport tactile avec ses chiots et que deux chiens amis vont souvent rechercher le contact l’un avec l’autre, leur rapport au toucher est très différent du nôtre. Les chiens aiment les caresses, mais l’activité n’a pas la même valeur émotionnelle pour eux.

    Saviez-vous que seuls les primates utilisent le câlin pour démontrer leur affection? Pour la plupart des autres animaux, nos gestes d’affection pourront même avoir l’air menaçants!

     

    Pourquoi un chien mord-il quand on veut le caresser?

    Cette relation différente vis-à-vis du toucher engendre souvent un problème dans les rapports canins et humains. Nous aimons toucher. Et nos chiens, qui vivent avec nous depuis des millénaires, ont appris à tolérer et même apprécier ces caresses.

    Il arrive cependant des moments où le chien n’a pas envie de caresses :

    • Peut-être que la personne qui le touche est inconnue?
    • Peut-être est-elle trop insistante?
    • Peut-être que le chien est occupé à faire une autre activité qui le met en état de vigilance?
    • Peut-être ne se sent-il pas bien cette journée-là?
    • Ou peut-être que le chien aime bien les caresses à un endroit, mais pas à un autre?

     

    Les chiens ont-ils à subir notre besoin de caresser?

    Les chiens possèdent beaucoup de moyens de nous faire savoir qu’ils n’apprécient pas ce que nous faisons.

    Malheureusement, ceux-ci ne sont pas clairs du point de vue d’un être humain. Un chien va bâiller, se lécher les babines, détourner la tête et faire des yeux de baleine. Ces mimiques, démontrant un inconfort de la part du chien, sont connues sous le terme signaux d’apaisement.

    Si ces signaux plus subtils ne fonctionnent pas, il devra peut-être passer un message clair et drastique, le grognement ou la morsure dans l’air. L’humain, en réaction, s’exclame que le chien a sorti les grands canons sans avertir!

    Le chien, de son côté, pourrait ne pas comprendre pourquoi son compagnon humain n’a pas compris le message qu’il essayait de lui envoyer et a attendu aussi longtemps avant de le laisser en paix.

    Manque de communication entre humains et chiens

    Le message entre les deux individus, malheureusement, ne passe pas. Le dialogue est brisé.

    Puisque nous, propriétaires avertis, connaissons les signaux d’apaisement et connaissons mieux que quiconque notre chien adoré, il est de notre responsabilité d’être non seulement être à l’écoute de notre compagnon, mais aussi de le protéger contre ceux qui ne le comprendraient pas autant.

    « Mon chien aime-t-il se faire caresser? »

    Il a fort à parier que votre chien aime se faire caresser. Toutefois, comme dit plus haut, il y a peut-être des circonstances qui font que le chien ne veut pas de caresses. Comment savoir si votre chien aime un type de câlin ou est partant pour une petite séance de grattouilles?

    Encore et toujours, observer son langage non verbal. Semble-t-il avoir du plaisir? Ou, au contraire, les signaux subtils qu’il envoie vous témoignent-ils d’un léger inconfort? Soyez attentif. Écoutez ce que votre chien essaie de vous dire.

    Testez si votre chien aime est partant pour une séance de câlins!

    Faites câlin à votre chien, arrêtez, reculez et observez sa réaction. Est-ce qu’il revient vous voir pour plus? Ou reste-t-il dans son coin? Si votre chien s’élance vers vous avec entrain une fois que vous arrêtez les câlins, votre chien aime probablement ce que vous faites! Il reste dans son coin? Il est possiblement que Pitou apprécie moins ce type de caresse. Il vous offre une réponse ambivalente? Présumez un « non ». Peut-être n’était-ce pas le moment idéal pour une séance. Ou peut-être pouvez-vous essayer de le caresser autrement?

    Sans l’avoir préalablement câliné, tendez la main à votre chien (en ne faisant aucun geste associé à un tour ou un exercice). Pitou se lève, vient vous voir et cherche votre contact? Il est probablement plus que partant pour un petit câlin!

    Ce que démontrent ces deux tests, et qui est plus important que tout, c’est le consentement de votre animal, son désir de partager ce moment avec vous! Après tout, avez-vous vraiment envie de donner de l’affection à un individu qui souhaiterait plus que tout être ailleurs?

    Si la réaction de votre chien est ambivalente, présumez qu’il n’a pas envie d’être caressé.

    Créer la charte des câlins personnalisée pour notre chien

    Si vous avez des enfants, si vous recevez souvent des amis à la maison, ce serait une bonne idée de définir une charte correspondant aux endroits dans lesquels votre chien (ou n’importe quel autre de vos animaux) aime se faire grattouiller.

    Définissez ces emplacements à partir des réactions de votre chien, en vous basant sur les tests cités plus hauts.

    N’oubliez pas que tout besoin arrive toujours à satiété, et qu’il est possible que votre chien aime se faire flatter pendant quelques minutes, puis qu’il ait tout simplement envie de passer à autre chose.

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    Votre chien n’aime pas se faire caresser?

    Vous avez un chien peu enclin aux caresses et vous voudriez qu’il partage un peu plus de moments tendres avec vous? Vos besoins de le toucher ne sont pas comblés et vous vous sentez pris parce que vous voulez tout de même le respecter?

    Vous pouvez, dans une certaine mesure, « entraîner » votre chien à aimer les câlins. Pensez à quelque chose que votre chien aime. Vraiment, vraiment beaucoup! Est-ce de la nourriture? Ou plutôt une belle séance de jeu? Sans que Pitou voie le jouet ou la gâterie à l’avance, flattez-le brièvement et puis faites une activité qu’il aime. Répétez l’expérience plusieurs fois par jour!

    Votre chien, peu à peu, associera le câlin au jeu ou à la gâterie et sera enthousiaste face à cette activité. Avec certains chiens, vous pourrez ensuite diminuer progressivement votre « récompense ». Avec d’autres, vous devrez la garder à vie. Écoutez votre chien et laissez-vous guider par les messages qu’il vous envoie.

    Si votre chien est agressif lorsque vous tentez de le caresser, contactez tout d’abord un vétérinaire afin de vous assurer que votre chien n’a pas mal. Par la suite, trouvez un bon éducateur canin dans votre région qui travaille avec des méthodes d’entraînement à jour.

    Le syndrome du chat caressé qui mord

    Minou saute sur vos genoux. Il s’y couche et vous le flattez. Il semble bien, mais voilà que, soudainement, il vous mord. Cette situation semble familière? Rares sont les personnes qui ne l’ont pas vécu!

    Les chats, comme les chiens, ont leur propre manière de montrer leur inconfort et de vous communiquer leur désir que vous arrêtiez quelque chose. Tout comme les chiens, leurs signaux ne sont pas clairs pour nous. Un chat qui saute sur vos genoux ne cherche pas automatiquement vos caresses, mais bien votre contact et votre présence. Observez son langage non verbal (queue, oreilles, regard, rigidité du corps) et soyez à l’écoute de votre panthère miniature!

    Attention cependant! S’il ronronne ou vous lèche les mains ne sont pas toujours synonymes de bonheur!

    Avec votre chat, il sera impératif de bâtir une relation afin de bien comprendre son langage et d’établir vos propres moyens de communication à tous les deux!

    Cohabitation entre chien et enfants

    Expliquez également aux enfants que les animaux n’ont pas à subir leurs câlins peu délicats. Supervisez les situations et protégez vos animaux contre les petites mains insistantes. Avoir de bonnes notions en langage canin est un « must » pour tous les parents dont les enfants seront en contact avec des chiens.

    Les enfants ne comprennent pas toujours ce qu’ils font et évaluent très mal leur force. Même le chien le plus sociable peut devenir inconfortable face à leurs attentions peu délicates. C’est à nous, en tant qu’adultes responsables, de gérer la situation.

    Les animaux ne sont pas des peluches. En respectant votre animal et en l’invitant à se retirer dans sa pièce, sa cage ou un endroit sécuritaire avant qu’il n’en puisse plus ou lorsque vous ne pouvez pas superviser directement les contacts, vous vous préviendrez les morsures de votre chien!

    Caresser mon chien pour le récompenser, est-ce suffisant?

    La motivation à être caressé est toujours contextuelle. Nous, en tant qu’humains, ferions-nous n’importe quoi, n’importe quand pour une caresse? Pourquoi en demandons-nous autant à nos animaux? Il est certes gratifiant de penser qu’un être puisse carburer à nous faire plaisir, mais tout cela n’est que romance.

    La plupart du temps, dans la plupart des cas, les récompenses gustatives et ludiques auront une bien plus grande valeur pour votre animal. Un peu comme nous. Ce n’est pas que vous n’aimez pas votre patron, mais vous préférerez toujours votre chèque de paie à une tape dans le dos!

    À certains moments, le fait de se faire toucher peut même être perçu comme une menace ou comme une punition pour votre chien !

    Toutefois, si vous respectez votre chien lors des séances de câlins, si vous lui apprenez à aimer vos caresses, celles-ci prendront de plus en plus de valeur à ses yeux et pourront être utilisées comme une puissante motivation.

    Pour une meilleure relation humain-chien :

    Respectez vos animaux et appréciez leur présence. Votre chien peut venir se coller contre vous et juste apprécier votre présence, pas nécessairement vouloir se faire flatter. Des fois, juste être ensemble peut être suffisant!

    Comme dans toutes situations dans la vie, faites des compromis. Pitou ou Minou aime peu les câlins, mais vous avez besoin de son contact, gardez alors les caresses brèves, ou entraînez-le à aimer les caresses pour que tous y trouvent leur compte!

  • Socialiser son chien

    Socialiser son chien est une étape importante de son développement. Elle permet d'instaurer une certaine harmonie et un équilibre émotionnelle chez le chien. Il s'agit d'un processus cruciale auquel tout maître soucieux du bien être de son animal se doit de lui donner. Mais qu'est-ce que la socialisation du chien? Et comment rendre sociable son chien?

    Qu'est-ce que la socialisation ?

    La socialisation du chien est le processus pendant lequel l'animal va apprendre et intériorisé des règles et des valeurs tout au long de sa vie, dans la société à laquelle il appartient, et construire son identité social. Comme pour les humains, la socialisation n'est pas innée, c'est avec l'aide de son entourage qu'il apprendra les bonnes manières et un savoir-vivre. Ce processus est donc très important et constitue à lui seul une grande part dans l'éducation du chien qu'il ne faut pas négliger.

    Pourquoi doit-on socialiser un chien?

    Socialiser correctement un chien c'est lui permettre de vivre en harmonie avec son environnement et son entourage. Un chien non socialisé ou mal socialisé devient en général peureux ou agressif. Dans le premier cas, le chien développera du stress, se montrera anxieux ou angoissé lorsqu'il se retrouvera face à un événement ou une situation inconnue. Dans le second cas, plus critique, l'animal réagira aux situations non connues par de l'agressivité. Mais en réalité, c'est d'abord de la peur qu'il ressentira. Ne connaissant pas ces situations, événements, bruits, il le prendra automatiquement comme un danger et réagira naturellement par de l'agressivité - dans le but de se défendre ou de défendre sa famille contre ce danger qui n'en ai pas un - et dans d'autre cas par la fuite. Ainsi, un animal non socialisé peut vite devenir dangereux et développer des troubles du comportements plus difficile à gérer.

    A partir de quand un chien doit être socialisé ?

    La socialisation du chien commence dès son plus jeune âge. Élevé avec sa mère et ses frères et soeurs il apprendra à vivre avec ses congénères dès lors qu'il prendra conscience de l'autre. Ainsi, en plus du sevrage du chien, la mère constituera le premier niveau de la socialisation du chien et de son éducation (ex: la propreté) nécessaire à son équilibre. Une fois qu'il sera en mesure d'être adopté, c'est-à-dire entre 2 et 3 mois, c'est au maître de continuer le processus de socialisation du chien et ce au moins jusqu'à la fin de sa période d'adolescence, puis régulièrement tout au long de sa vie.

    Comment socialiser son chien?

    La socialisation du chien consiste en l'apprentissage des règles et des valeurs de la vie en société - même pour des chiens, mais également en l'apprentissage de son environnement. Socialiser son chien, concrètement c'est purement et simplement lui apprendre la vie dans lequel il vie ou ce pour quoi le chien est destiné.

    Socialisation à la vie en société

    Bizarre de parler de société lorsqu'on parle d'un chien, pourtant lui aussi il vit dans une société où il est susceptible de rencontrer un autre chien à un moment donné. Les règles d'usage veulent que chacun d'entre eux se respectent et se croisent sans montrer de signe d'agressivité ou encore sans avoir à se sauter dessus. Tandis que les humains vont éventuellement se dire bonjour et papoter, les chiens se renifle le museau et le derrière. Mais comme il n'est pas envisageable qu'un humain se fasse agresser en pleine rue par un autre humain sans aucune raison valable, il n'est pas non plus envisageable qu'un chien agresse un autre chien sans motif valable, parce qu'eux aussi vivent en société et se doivent de respecter les mêmes règles que les humains. Ainsi, la socialisation à la vie en société s'apprend dès son plus jeune âge.

    • Faites-le rencontrer d'autres chiens : Même si votre chiens n'est pas vacciné, il est important de lui faire connaître d'autres chiens de différents âges, différentes races mais tous doivent être vacciné (pour le protéger) et sociable afin d'éviter un traumatisme si l'autre chien venait à le mordre. Si vous n'en connaissez pas, rendez vous dans des club canins au minimum deux fois par semaine. Les tarifs sont généralement accessible, et vous aurez bien plus à y gagner qu'à y perdre ! Puisqu'en plus de socialiser votre chien vous serez entouré de personnes susceptible de vous apprendre/aider à éduquer votre chien, à répondre à l'ensemble de vos questions - et plus si affinité !
    • Faites-le rencontrer d'autres espèces : surtout si vous avez des chats, des lapins, des poissons (bon pour les poissons en aquarium il n'y a généralement pas de risque !), n'attendez pas avant de les lui présenter. Les chiens et les chats ne sont pas fait pour vivre ensemble - techniquement - mais l'homme les a rassembler pour en faire de grand amoureux. L'ennuie c'est qu'il n'ont pas la même façon de communiquer, votre chien doit donc apprendre à ses dépends le langage chat et vice-versa. Pour les autres espèce, montrez-les lui et apprenez-lui à ne pas y toucher, et à faire doucement avec sa patte (dans le cas où il voudrait jouer avec). Profitez des balades en voiture pour vous arrêtez près des pâturages de vache, des chevaux, mouton etc. Mais gardez-le en laisse prêt de vous. Si votre chien n'est pas destiné à devenir berger inutile d'aller plus loin.
    • L'apprentissage du périmètre : C'est en jouant avec les autres que votre chien sera en mesure d'apprendre ce qu'est le périmètre correspondant à la distance de sécurité. Tous les chiens ont une certaine distance de sécurité à ne pas franchir. A visualiser comme une sorte de bulle plus ou moins grande selon les chiens, leur caractère et leur vécu. Si ce périmètre est franchi, que ce soit un humain ou un autre animal, il y a de très forte probabilité pour que le chien morde. En général, d'autres signe annonciateurs l'accompagne comme le poil hérissé ou les grognements. Votre chien prendra conscience de toute ça « sur le tas » comme on dit et lorsqu'il y sera confronté.
    • L'apprentissage du langage canin : Un chien qui n'a jamais été au contact des autres chiens quelques soit leur âge éprouvera des difficultés à se faire comprendre et à être compris. Au mieux s'il tombe sur un chien sociable, celui-ci l'éduquera comme il le faut en le « remettant sur les rails », mais s'il tombe sur un chien agressif, non seulement il n'apprendra rien mais en plus il prend le risque de devenir lui-même agressif, considérant alors ses semblables comme dangereux. Vivre, s'amuser et partager des instants avec d'autres chiens lui permettra d'apprendre les significations du comportement postural (appel au jeu, position des oreilles, de la queue... ).

    Socialiser le chien à son environnement

    Personne n'a envie d'avoir un chien qui a constamment peur de tout. Un coup de klaxon et il détale dans le premier trou qu'il trouve, ou au contraire réagit avec vigueur et agressivité! Les chiens de ce genre sont généralement des chiens qui ne sont pas ou mal socialisé. On retrouve notamment ce type de comportement pour les chiens qui ont peur du tonnerre. C'est pourquoi, tant que le chien est jeune, il apprend avec innocence et c'est à ce moment là qu'il faut lui faire entendre un maximum de bruit.

    • Des bruits humains : les pas des talons, les cris d'un bébé, les enfants qui court...
    •  
    • Des bruits motorisé : les avions de chasse qui passe, les voitures, les tracteurs, les camions, le klaxon...
    • Des bruits environnementaux : les éclairs et tonnerre, les cascades,
    • Des bruits festifs : les feux d'artifices, la musiques forte, les rassemblements
    • Des lieux : les forêts, les lacs, les plages, les villes

    Vous l'aurez compris, plus vous montrerez de chose et mieux votre chien sera socialiser ! Cependant, il ne s'agit pas de lui montrer une fois et se dire c'est bon il a retenu, non ! Tout au long de sa vie variez les promenade, un jour en ville un autre en forêt, un autre en voiture.

    Socialisation et renforcement positif

    Faire découvrir à son chien tout son univers c'est bien mais il est primordiale de faire attention aux conséquences. Par exemple, vous souhaitez socialiser votre chien aux autres chiens. Manque de pot le premier que vous rencontrez est un chien méchant et agressif. Votre chien n'aura d'autre choix que d'apprendre par la force la soumission voir la morsure. Résultat, soit ils se montrera beaucoup plus peureux à l'approche de ses semblables soit au contraire il se montrera agressif. Quelque soit l’issue, votre chien gardera des séquelles qu'il faudra par la suite corriger si vous ne voulais pas qu'il reste comme ça. Pour éviter ce genre de désagrément vous devez contrôler et gérer chaque nouveauté. Toujours avec notre exemple, au lieu d'attendre que votre chien en croise un autre, organisez vous-même une rencontre, soit en vous rendant auprès des clubs canin où les chiens sont en grande majorité sociable. Soit auprès d'un chien sociable de votre entourage. Vous pouvez ajouter un renforcement positif en lui donnant des friandises lorsqu'il fait une nouvelle activité et qu'il l'a fait bien.

    Socialiser un chien à la manipulation

    Imaginer qu'un jour votre chien se blesse entre les coussinets. Une petite éraflure de rien du tout, qui avec les poils et la terre s'est infectées. Il vous faudra donc réagir à ce moment là, et le soigner! Si votre chien n'a jamais été habitué à être manipuler dans tous les sens, comment pensez-vous qu'il va réagir? Il a mal à la patte et en plus vous commencez à lui faire des choses que vous n'avez jamais eu l'occasion de lui faire. Votre chiot va se sentir apeuré, agressé il ne va pas comprendre que vous le toucher pour le soigner et ne va pas non plus comprendre pourquoi il a mal. Devant tant d'incertitude, les réactions sont les pleurs, la panique, la morsure... Afin d'éviter tout ces désagréments, vous devez donc le manipuler aussi souvent que vous le pouvez. Quand et comment?

    • Quand vous jouer avec, et uniquement lorsque vous jouer avec, car si vous le prenez par surprise il ne va pas comprendre non plus et risque de s'effrayer
    • Profitez d'un moment de caresse pour commencer à le caresser de partout, toucher les coussinets, entre les coussinets tout en lui parlant gaiement et lui donnant des friandises
    • Toujours au moment des caresses, caressez-le sur le ventre, mettez-le en position coucher sur le dos pour lui masser le ventre, en faisant des ronds. Il appréciera être couché sur le dos pour recevoir des caresse.
    • Profitez également des caresses pour passer sous les aisselles,déplacer ses pattes comme bon vous semble, toujours en lui parlant gaiement et en lui donnant des friandises
    • Jouer au docteur pour observer ses yeux un bref instant, tout doucement tout en continuant à le caresser
    • Observez également les oreilles, les poils, .. en bref jouer au toiletteur

    Un chiot qui apprend à se laisser manipuler, sera d'autant plus agréable qu'il accepte de se laisser manipuler par tout le monde. Cela vous rendra service, mais également à votre vétérinaire si un jour il venait à se blesser. Inciter donc les membres de votre famille ainsi que les visiteurs de faire la même chose avec lui. Ce qui en prime rendra votre chiot plus sociable.

    Socialiser un chien adulte

    Il arrive qu'un chien adulte ne soit pas correctement socialiser, par conséquent il développe des peurs ou des réactions inappropriées à certains événements, bruits ou situations. Pour les corriger, il faut faire comprendre au chien qu'il se trompe, qu'il n'a pas a avoir peur ou à être méchant et recommencer la socialisation avec du renforcement positif. Exemple, votre chien a peur du tonnerre. Il existe des CD de musique qui diffuse des bruits de la nature dont le tonnerre très très proche de la réalité. Vous pouvez d'abord jouer sur le volume en mettant plus ou moins fort pour l’habituer au bruit du tonnerre et s'il réagit bien lui donner des friandises. Il est possible de faire pareil avec à peu près tous les bruits. En revanche, il est compliqué de corriger un chien qui devient agressif face à la présence d'un autre chien.

  • Mon chien se venge / il est rancunier

    Qu’est-ce que la vengeance?

    On entend souvent dire lors de destructions que le chien s’est vengé de l’absence de son propriétaire ou d’une punition. 
    Et en plus il connait notre paire de chaussure préférée!!

    La vengeance est un concept humain qui demande une forte réflexion afin d’établir un plan précis dans le but de faire face à une maltraitance ou une rancune qui a eu lieu précédemment.

    Cela demande donc plusieurs aptitudes:

    • Avoir de la rancune (émotion)
    • avoir la notion du bien et du mal
    • élaborer un plan qui sera néfaste pour la personne
    • être capable de discerner ce qui est “mal” pour tel individu
    • trouver le moment idéal.

    La rancune

    Le chien a-t-il de la rancune?Le fonctionnement des émotions chez le chien est encore assez secret. je vais donc me baser principalement sur mes observations et déductions pour répondre à cette question. 

    Si le chien était rancunier, cela serait beaucoup plus difficile de lui inculquer de nouveaux comportements mais également de l’aider à faire face aux situations négatives auxquelles il a pu être confronté (abandon, maltraitance).

    De même, la force ne serait pas employée encore si souvent pour éduquer le chien puisque celui-ci “nous le ferez payer” par la suite. 
     

    La rancune est un sentiment persistant lié au souvenir d’une offense qui se cristallise sur une personne. 


    Cela nécessite donc de se maintenir dans le passé, or même si le chien se souvient des actions passés, il vit dans le présent. Cela signifie qu'il passe très rapidement à autre chose et se focalise sur le moment présent. 


    Les cas de “rancunes” dont on entend parler sont le plus souvent liés à de la peur: “Mon chien s’est fait attaqué par un dalmatien, il est vraiment rancunier chaque fois qu’il le voit il devient agressif!” dans ce cas là, ce n’est pas de la rancune, mais simplement la peur d’une nouvelle agression: si le chien qui s’est fait agressé parvient à faire peur à son adversaire, il sera alors en sécurité. 
    Certaines maximes disent d’ailleurs que “la meilleure défense c’est l’attaque”. Mais il ne s’agit en aucun cas de rancune.

    Le bien et le mal

    La notion du bien et du mal fait appelle à la moral qui est un concept humain. Le chien ne distingue pas le bien et le mal mais ce qui lui est profitable et ce qui lui est néfaste.


    Elaborer un plan

    Elaborer un plan nécessite une capacité cognitive complexe permettant la réflexion en amont d’une suite d’actions permettant d’aboutir au but rechercher, or si les chiens sont capables d’élaborer des suites d’actions plus ou moins complexe, ils ne le font que pour obtenir quelque chose qui leur rapporte personnellement. La vengeance ne rapporte rien: elle sert uniquement à "punir" en retour d’une offense/maltraitance/injuste. 

    Cela nécessite également une forme d’empathie afin de pouvoir se projeter dans l’individu (et donc déceler quelle action sera néfaste pour lui). Or le chien ne peut pas se projeter dans l’esprit humain (sinon la compréhension entre nos deux espèces seraient beaucoup plus simple!) Impossible pour lui de déceler donc notre paire de chaussures préférée! C’est peut-être notre préférée parce que nous la portons souvent (odeur plus forte donc) ou bien était-ellesimplement à porter de gueule...

    Le moment idéal

    Trouver le moment idéal fait également appelle à la réflexion. Un chien est capable de trouver le moment idéal pour des comportements qui lui sont propres (chasse par exemple) il est donc impossible que par apprentissage il puisse en déduire que tel action lui serait plus favorable lorsque personne n’est présent par exemple.
     

    Alors, le chien peut-il se venger?

    Nous avons donc vu que le chien ne disposait pas des ingrédients nécessaire à la préparation d’une vengeance.
     

    Dire qu’un chien se venge c’est faire de l’anthropomorphisme en prêtant au chien des capacités mentales/intellectuelles propre aux humains.


     Le chien ne peut donc pas se venger! Et heureusement sinon on assisterait à plus de blessures chaque année. De même, les chiens ne se contenteraient plus de subir les maltraitances de l'humain mais y répondrait.

    Mais pourquoi le chien détruit-il?

    Puisque le chien ne détruit pas pour se venger alors pourquoi fait-il cela? 
    Les problèmes de destructions ne viennent pas d’une vengeance du chien mais très souvent d’ennui ou d’anxiété.

    L'ennuie:
    Seul à la maison et sans activité, il va chercher à occuper son temps, soit en vocalise, soit avec sa gueule et donc en détruisant des objets.

    L'anxiété:
    Les destructions peuvent également être le signe d’une anxiété: le chien machouille et détruit afin de se calmer. Ces chiens peuvent également s’automutiler en se léchant par exemple (ce serait l’équivalent des ongles rongés chez les humains)



    La destruction d’objets particuliers:
    J’entends également dire “mon chien ne s’en prend qu’aux affaires de mon mari” ou encore “hier je me suis disputée avec mon mari, mon chien a mangé ses chaussures pour me venger” Dans ces cas là, il ne s’agit bien sur pas d’une vengeance (impossible chez le chien comme nous l’avons vu) mais probablement d’un relâchement des tensions sur les objets appartenant à la personne créatrice du conflit afin de s’apaiser et se détendre..

    Et en plus il recommence!!

    S’il recommence à chaque fois c’est uniquement car ses motivations sont mal comprises par son humain: en agissant sur les causes des destructions plutôt que sur les conséquences, le problème disparaitra et permettra au chien d’exprimer ses besoins naturels d'une façon qui sera approuvé par son humain.

    Les destructions ne sont pas un problème insurmontable ( surtout avec l'aide d'un professionnel) mais doivent être prises au sérieux: c'est le marqueur d'un mal-être chez le chien.

  • Comment rendre mon chien propre?

    Pendant les deux premiers mois de son existence, un peu comme chez un jeune enfant, il est tout à fait normal que votre chiot ne puisse se retenir. Instinctivement, la chienne mange les excréments de sa progéniture pour garder la tanière propre.

    Plus tard, le jeune chien prendra l’habitude de faire ses besoins loin des lieux où il a l’habitude de dormir et de manger. Pour ce qui est du reste, il est du devoir de chaque propriétaire d’apprendre à son chien l’endroit adéquat où il pourra se soulager.

    Que votre chien ait 2 mois ou 8 ans, la manière de lui enseigner la propreté reste la même : Vous devrez restreindre physiquement votre chien lorsque vous ne pouvez le surveiller, le sortir le plus souvent possible et nettoyer de façon efficace toutes traces d’odeurs.

    La clé du succès résidera dans la prévention, c’est-à-dire de faire en sorte que votre chien ne puisse s’exercer à faire ses besoins à un autre endroit que celui convenu.

    Dans des cas plus rares, la malpropreté chez le chien peut être d’ordre médical ou comportemental. Par exemple, votre chien peut souffrir d’anxiété de séparation ou bien d’une infection urinaire. Vous devrez alors consulter un vétérinaire ou un éducateur canin.

    La cage pour apprendre à son chien la propreté

    Le meilleur moyen d’empêcher Fido de salir le parquet lorsque vous ne pouvez le surveiller est de le mettre en cage.

    Si vous êtes réticent à mettre votre compagnon dans une telle installation, il vous serait probablement utile de lire l’article suivant : Comment installer confortablement mon chien dans sa cage? Ce qu’il faut retenir, c’est que lorsqu’une cage est utilisée de manière adéquate, elle devient une petite maison rassurante pour votre compagnon à défaut d’être un lieu de punition et synonyme de « prison pour chien ».

    La preuve? Un chien à qui l’on a appris graduellement et avec douceur à aimer la cage ira s’y reposer par lui-même lorsque la porte est ouverte.

    Stimulez mentalement et physiquement votre chiot/chien afin qu’il puisse se servir de sa cage comme lieu de repos.

    La grandeur idéale pour la cage de votre chien

    Puisque votre compagnon a instinctivement l’habitude de ne pas souiller l’endroit où il se repose, il est important que sa maison ne contienne que l’espace approprié pour l’accueillir. Pas plus.

    Idéalement, la superficie que vous devriez offrir à votre chien devrait être suffisante pour qu’il puisse être confortablement couché, pour qu’il puisse se lever et pour qu’il puisse changer de position.

    Si vous souhaitez que votre chien apprenne à se retenir rapidement, il est important qu’il ne puisse pas faire ses besoins dans un coin de sa cage puis aller se coucher dans l’autre.

    La plupart des cages vendues sur le marché viennent avec un séparateur ajustable qui vous sera bien utile.

    Votre chien apprendra à se retenir et, peu à peu, vous pourrez lui offrir davantage d’espace!

    Surveiller attentivement votre chiot

    Un chiot a envie d’uriner environ toutes les 30 minutes à l’âge de deux mois et toutes les heures à l’âge de 4 mois. Il ne faut JAMAIS punir un chien lorsqu’il urine dans la maison, car cela le rendrait anxieux et il pourrait commencer à uriner à l’abri de votre regard, dans la maison. Aussi, cela pourrait créer un effet pervers : Fido pourrait manger ses excréments pour les faire disparaître… Visez la prévention plutôt que la punition!

    Lorsque vous le prenez sur le fait, restez-calme, amenez le immédiatement dehors et récompensez s’il termine ses besoins à l’extérieur. Le fait de l’amener toujours au même endroit pour se soulager l’aidera à faire l’apprentissage de la propreté, car il y sentira son odeur.

    Les chiots ne doivent pas faire plus de 15-20 minutes d’exercice à la fois pour préserver leurs hanches. Il est donc judicieux de sortir petit Fido très souvent, de courtes durées. Dites-vous que même si cela vous demande du temps et de l’énergie, il apprendra plus rapidement ainsi!

    Il est donc important de le sortir fréquemment :

    • Après chaque repas
    • Après chaque période de jeux
    • Lorsqu’il vient de se réveiller
    • Lorsque vous sortez votre chien de sa cage

    S’il ne fait pas ses besoins lorsque vous le sortez à l’extérieur de votre demeure, vous devez le remettre dans sa cage ou utiliser une laisse que vous accrocherez à votre taille pour l’empêcher de trouver un endroit calme où il pourra faire ses besoins.

    Peu importe la méthode que vous choisirez, sortez à nouveau votre toutou dans les minutes qui suivent.

    • S’il fait ses besoins, récompensez-le
    • S’il ne les fait pas, recommencez l’expérience jusqu’à ce qu’il élimine à l’extérieur
    • N’oubliez pas de le récompenser

    En appliquant ces conseils, votre compagnon devrait rapidement associer l’extérieur au fait de faire ses besoins.

    Nettoyer correctement les surfaces souillées

    Trop souvent, les clients qui me consultent avouent utiliser de l’eau de javel, du Windex ou d’autres produits nettoyants.

    La plupart de ces produits contiennent de l’ammoniac ou ont un pH basique… Ces substances encouragent votre chien à revenir faire ses besoins au même endroit en renforçant l’odeur naturelle de ses déjections.

    Il est donc conseillé de tout simplement utiliser de l’eau et du vinaigre pour nettoyer les dégâts.

    Votre chien urine dans la maison : les causes comportementales à envisager

    Il est possible que Toutou soit anxieux : uriner lui permet de faire passer une partie de ce stress. Il est inutile de punir votre chien, sous peine de voir ses problèmes de malpropreté prendre de l’ampleur.

    En ce qui concerne les pipis d’émotivité, la meilleure solution est souvent d’ignorer complètement ce comportement. Demandez à vos invités d’ignorer le chien quelques minutes lors de leur arrivée, le temps qu’il soit suffisamment calme pour être flatté sans trop s’émouvoir.

    Au besoin, vous pourrez consulter un dresseur de chiens ou un expert en comportement canin qui saura évaluer précisément vos besoins.

    Votre toutou aurait-il un problème de santé?

    Peut-être que la raison pour laquelle votre animal de compagnie se soulage dans la maison est tout simplement et malheureusement d’ordre médicale.

    Voici une courte liste des maux qui pourraient affecter votre chien :

    • Infection urinaire
    • Incontinence reliée au vieillissement
    • Diabète
    • Maladie rénale

    Vous croyez que votre compagnon souffre d’une de ces maladies? Contactez votre vétérinaire dès maintenant!

    Un chien propre en quelques étapes faciles

    Pour que votre toutou comprenne où ses besoins doivent être faits, n’oubliez pas d’appliquer la méthode suivante :

    1. Utiliser la cage pour restreindre votre chien lorsque vous ne l’avez pas à l’œil
    2. Sortir votre animal le plus souvent possible et le récompenser
    3. Enlever toutes traces d’urine et de déjections.
    4. Ne jamais punir votre chien lors d’accidents

    Finalement,si cela peut vous aider à rester calme lors des accidents de Fido, gardez en tête qu’il vous a fallu deux ou même 3 ans avant d’acquérir la propreté!

    Si vous pensez ne pas être en mesure d’être assez discipliné, organisé ou disponible pour apprendre la propreté à votre chiot, il serait avisé d’engager un promeneur de chiens compétent qui pourra sortir votre boule de poils aussi souvent que possible.

  • Pourquoi avoir une relation basée sur la confiance avec son chien?

    La relation que vous avez avec votre animal est unique, inimitable. Elle influence vos réactions par rapport votre chien, les réactions qu’à votre chien par rapport à vous, mais aussi les relations de votre chien par rapport à son environnement.
    Une relation riche de confiance et de respect mutuel apporte résilience et réconfort aux deux parties.

    Voilà pourquoi nous balayons de la main les théories faisant appel aux punitions, à l’intimidation, à la dominance ou tout autre précepte ne nous permettant pas d’accéder à une relation épanouie, saine et rassurante avec notre chien.

    Pourquoi entraîner mon chien à me faire confiance?

    La relation est autant à travailler chez les chiens craintifs du monde extérieur, chez les chiens agressifs envers leur propriétaire, chez les chiens fugueur que chez ceux qui sont frustrés au moindre échec.

    Mon chien a peur

    Les chiens craintifs profiteront d’une relation sécurisante, d’où ils tireront une plus grande résilience par rapport à leur environnement et aux situations qu’ils ne contrôlent pas. Ils pourront toujours trouver du réconfort auprès de leur propriétaire, ce qui leur donnera le courage nécessaire pour explorer leur environnement et faire face à de nouveaux défis.

    Mon chien m’a mordu

    Les chiens agressifs envers leurs propriétaires sont souvent des grands incompris qui sont victimes d’un monde qu’ils ne savent pas interpréter et souvent terrifiant. Encore une fois, l’approche relationnelle permettra à chiens et humains d’apprendre à mieux se connaître, à mieux connaitre les limites de chacun. ( voir notre article sur le langage du chien ) Peu à peu, les deux partis apprendront à se refaire confiance et à affronter de nouveaux défis.

    Mon chien fugue

    Les chiens fugueurs bénéficieront d’une relation riche, dynamique, renforçante. Chez ces animaux qui ne veulent venir à l’appel, nous noterons toujours ceci :

    • L’environnement est plus stimulant que le propriétaire
    • Revenir vers le propriétaire est une punition pour l’animal, qu’on lui inflige à répétition.

    Des exercices visant à enrichir la relation qui existe entre ces êtres feront inévitablement revenir le chien fugueur au son de son nom, car il en aura envie.

    Peu importe ce que vous voulez travailler avec votre animal, pensez à enrichir votre relation par des périodes de jeux, des périodes d’entraînement, des périodes de caresses ( si votre chien apprécie) et en évitant de contraindre ou de mettre votre animal dans des situations qu’il n’est pas apte à affronter.

    Devenez cette figure parentale que tous les enfants méritent, que tous les adultes auraient aimé avoir et dont tous les chiens ont profondément besoin!

     

    Article issus : http://www.demaindemaitre.ca/

  • Qu’est-ce qu’englobe le mot éducation canine ?

    Les chiens sont considérés par la plupart des maîtres comme un membre à part entière de la famille, un copain, un compagnon des bons et des mauvais moments. Beaucoup de familles admettent que leur chien fait partie intégrante de l’équilibre social familial et qu’ils aiment partager avec lui les activités familiales.

    Mais étonnamment, et j’ai pu le constater à maintes reprises sur le terrain, même si une vraie tendresse s’exprime quand ils regardent leur chien et quand ils parlent de lui, la plupart des maîtres ont une idée très arrêtée voire stricte sur la façon de l’éduquer.

     

    Quel doit être l’objectif de l’éducation ? 

    D’un point de vue professionnel, le premier objectif que doit se fixer l’éducateur est de rendre le chien fiable dans ses interactions sociales avec tous

    les membres de la famille et par extension avec les étrangers (enfants, parents, personnes âgées…).

    La réalité est que le programme d’éducation pour rendre un chien agréable à vivre et sociable est un énorme programme et si les maîtres avaient la moindre idée de ce qu’il convient d’apprendre à un chiot pour en faire un chien agréable à vivre et fiable dans ses interactions, la plupart des maîtres, seraient plus alertés sur la responsabilité qui va leur incomber et seraient à même de réfléchir de façon responsable sur la qualité des interactions à entretenir avec leur chien.

    Beaucoup de chiens que je rencontre ne sont pas fiables dans leurs interactions sociales et ce qui est décourageant, pour les maîtres comme pour la professionnelle que je suis, c’est de constater que ce manque de fiabilité n’est dû qu’à un manque d’information. La bonne volonté des maîtres à rendre leur chien obéissant n’incluant pas une qualité d’interaction prenant en compte le retour de l’environnement a rendu leur chien méfiant, craintif, peureux voir agressif envers les humains et quelquefois envers les membres du cercle familial.

     

    Éduquer c’est donner envie à l’autre de changer de comportement ou d’adopter un comportement plutôt qu’un autre.

    Éduquer un chien c’est se rendre compte que la qualité des interactions entretenues aura une incidence directe sur la façon dont il va percevoir ses relations aux autres. Si j’apprends à mon chien à s’asseoir en lui appuyant sur l’arrière-train jusqu’à ce qu’il cède, voire en augmentant la pression jusqu’à la douleur si il refuse,  j’ai peu de chance pour que mon chien, aime me voir prononcer le mot assis, aime voir ma main s’approcher de lui ou la main de toute autre personne inconnue même avec une bonne intention. Quand un chien a peur, il se cache, fuit ou se défend.

    Un chien qui est en interaction avec une autre espèce que la sienne, en l’occurrence les humains, passe la plupart de son temps à essayer de deviner les intentions bonnes ou mauvaises de la personne avec laquelle il est en interaction dans le seul objectif d’éviter ce qu’il ne veut pas ou d’obtenir ce qu’il désire. Sachant que nos intentions varient en fonction de nos humeurs.

    Il augmentera son comportement si ce comportement lui apporte un retour confortable ou agréable et évitera de proposer un comportement si celui-ci lui procure du désagréable ou de l’inconfortable avec toutes les conséquences comportementales correspondantes.

    Alors quand une compréhension limitée de l’éducation est : d’obliger l’autre à ou de l’y contraindre sans que l’autre est la moindre idée de ce qu’on lui demande, on ne peut qu’être un moment ou à un autre confronté à ce que l’individu en face avec les moyens qu’il a, trouve la solution la plus confortable pour lui.

    Si les chiens sont désobéissants ou pas toujours très coopératifs c’est probablement parce que nous leur avons appris à l’être et si les méthodes amicales et positives prennent toute leur valeur et tout leur intérêt c’est qu’elles apportent aux maitres des solutions simples, agréables pour lui et pour le chien et qu’elles rendent les chiens fiables dans leurs interactions.

    Faisons de l’autorité, mais n’agressons pas les chiens quand ils demandent à comprendre ce que nous désirons d’eux en considérant qu’ils désobéissent,apprenons leur en augmentant leur niveau de sociabilité sociale, leur niveau de coopération et leur niveau de tolérance aux interactions.

     

    Éduquons les chiens en gardant à l’esprit que la véritable question à se poser est de comment les éduquer et non pas de les éduquer.

     

    Auteur : Catherine Collignon, éducateur de chien spécialisé en rééducation comportementale et en clicker-training – Conseillère agréée en 2005 par le centre du Dr Bach

    Article 2012 réactualisé pour Fidanimo – 2015

  • Les chiens ont besoin d’un guidage humain

    D’après une étude publiée le 16 septembre dans la revue Biology Letters par l’Oregon State University, nos chiens domestiques auraient été formés pour solliciter les humains et obtenir leur guidage, au lieu d’agir de façon indépendante. La sensibilité sociale joue un rôle clé dans la volonté d’un chien à résoudre des problèmes.

    Dans l’étude, les chiens de compagnie, chiens de refuge, et les loups disposaient de trois essais pour ouvrir une boîte de puzzle qu’il fallait résoudre dans trois situations différentes : avec un soigneur humain neutre, avec un soigneur qui les encourageait, et totalement seuls.

    Le résultat ? Les loups avaient un taux de réussite de 80% dans la résolution de l’énigme. A l’inverse, les chiens domestiques et les chiens de refuges n’affichaient qu’un très faible taux de réussite de 5%.

    Pour les chercheurs, « les gens ont tendance à penser que les chiens sont intelligents parce qu’ils savent reconnaître qu’un problème est insoluble, tandis que les loups ne semblent pas comprendre cela. Au lieu de cela, les chiens peuvent avoir recours à des stratégies différentes pour résoudre les problèmes. »

    Par ailleurs, « les chiens de compagnie semblent pécher par excès de prudence. Même s’ils savent que résoudre le problème de façon indépendante sera bien perçu, et même si leur propriétaire les encourage, ils préfèrent une « solution cognitive », c’est-à-dire que leur propriétaire les aide directement à ouvrir la boîte. »

    Pour les chercheurs, ce besoin de guidage, même pour résoudre un problème facile, est un comportement adaptatif, dérivé de l’éducation donnée pendant très longtemps aux chiens d’attendre le signal de leur maître avant d’agir, sous peine de conséquences (forcément négatives!).

     

    Article du site : http://cliniqueveterinairepontdeneuilly.fr/

  • Mon chien lèche : origines et significations du comportement

    Votre chien lèche ses congénères ou vous lèche le visage ? Que veut dire ce comportement très présent chez nos compagnons à quatre pattes ? C’est ce que nous allons voir dans cet article qui nous demandera d’aller chercher du coté du chien à l’état sauvage et dans sa vie de chiot.

    Un comportement appris à la naissance

    Le chien lèche et apprend ce comportement dès son plus jeune âge. En effet, lorsque les chiots viennent au monde, la mère les nettoie en les léchant.

    La chienne lèche également ses chiots pour leur manifester son affection.

    Lorsqu’ils passent de l’allaitement à une nourriture semi-solide, les chiots lèchent le museau de leur mère pour lui manifester leur faim.

    À l’état sauvage, cet instinct les pousse à lécher le museau de leur mère pour stimuler chez elle la régurgitation de la nourriture en partie digérée.

    Un comportement de soumission ou une marque d’apaisement

    Avec d’autres chiens

    Le chien lèche pour marquer son interaction sociale avec d’autres chiens de la meute à l’état sauvage. Ce même comportement se distingue chez le loup. En effet le chien lèche un chien de rang supérieur pour marquer sa position au rang inférieur et ainsi se soumettre.

    On peut observer cela lorsque deux chiens se rencontrent pour la première fois et que l’un des deux a « un fort caractère ». Le premier chien lèche alors le museau du chien au fort caractère en signe d’apaisement, une manière de lui dire « t’inquiète pas, je viens en ami ».

    Avec les humains

    Si l’on transpose ce comportement sur nous, les humains, les chiens peuvent nous lécher en marque d’apaisement. Par exemple, lorsque nous nous sentons énervés ou stressés, le chien lèche nos mains ou notre visage pour nous dire « tout va bien, laisse moi t’aider ».

    Au même titre, le chiot en nous léchant, peut nous dire « prend soin de moi, je suis fragile et j’ai besoin de toi pour me nourrir » comme il ferait avec sa mère.

    Le chien lèche pour manifester son affection

    Avec d’autres chiens

    Un chien qui lèche un autre chien peut le faire par totale affection envers ce dernier. Deux chiens qui se connaissent, peuvent se lécher pour se marquer leur affection commune.

    On sort alors du cadre de la soumission ou de la marque d’apaisement. On se trouve là dans un rapport altruiste où le chien manifestera son affection à son congénère.

    Avec les humains

    Les chiens nous apportent énormément d’affection au quotidien et ceci passe souvent par le léchage. Le chien lèche son maître au visage, aux mains ou tout autre partie du corps comme les jambes.

    Ceci afin de nous témoigner son affection. Bien sûr, tout le monde n’apprécie pas que son chien le lèche au visage et ce, pour des raisons évidentes d’hygiène.

    Pour conclure

    Comme nous l’avons vu, à l’état sauvage et dans certains cas, le chien lèche le museau de son congénère en signe d’apaisement ou de soumission. Mais cela peut être également par pure affection et c’est bien souvent le cas.

    Avec son maître et les humains, le chien lèche avant tout pour manifester son amour et le fait souvent au visage. C’est à chacun d’accepter ou de limiter ce comportement mais on ne peut pas interdire un comportement aussi naturel que celui-ci sans déstabiliser son chien. Et vous, tolérez-vous que votre chien vous lèche au visage ?


    Article du site : http://www.guide-du-chien.com

  • Pourquoi le R+ et la P+ ne font pas nécessairement bon ménage

    La plupart des entraîneurs canins se réclament maintenant du renforcement positif (R+). Et c’est une excellente nouvelle! Cependant, il faut savoir utiliser les quadrants du conditionnement opérant de façon appropriée pour que le renforcement positif ait sa pleine valeur.

    Rappelons tout d'abord ce qu’est le conditionnement opérant :

    Edward Thorndike (1898) et Burrhus Frederic Skinner (1947), deux psychologues américains (précurseurs du behaviorisme), ont mis au point la théorie du conditionnement opérant. L'apprentissage skinnerien repose sur deux éléments, le renforcement et la punition, pouvant chacun être soit positif soit négatif. Ces termes doivent être pris dans le sens précis du conditionnement opérant :

    • Renforcement : conséquence d'un comportement qui rend plus probable que le comportement soit reproduit de nouveau.
    • Punition : conséquence d'un comportement qui rend moins probable que le comportement soit reproduit de nouveau.

    Un renforcement ou une punition peut être soit :

    • Positif : par l'ajout d'un stimulus agissant sur l'organisme.
    • Négatif : par le retrait d'un stimulus agissant sur l'organisme.

    Ainsi, il existe 4 types de conditionnement opérant (les 4 quadrants):

    • Renforcement positif : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à augmenter suite à l'ajout d'un stimulus appétitif contingent à la réponse Ex: mon chien marche bien au pied et je lui donne un morceau de nourriture
    • Renforcement négatif : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à augmenter suite au retrait d'un stimulus aversif contingent à la réponse. Ex: mon chien marche bien au pied alors je ne lui donne pas un coup d'étrangleur
    • Punition positive : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à diminuer suite à l'ajout d'un stimulus aversif ou conséquence aversive contingente au comportement cible. Ex: mon chien tire en laisse et je lui donne un coup d'étrangleur
    • Punition négative : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à diminuer suite au retrait d'un stimulus appétitif. Ex: mon chien tire en laisse et je cesse de marcher

    Résumons:

    Renforcement +

    Ajouter un élément appétitif pour faire augmenter un comportement

    Punition +

    Ajout d’un élément aversif pour faire diminuer un comportement

    Renforcement –

    Retrait d’un élément aversif pour faire augmenter un comportement

    Punition –

    Retrait d’un élément appétitif pour faire diminuer un comportement

    Plusieurs intervenants canins présentent à leurs clients, un mélange des méthodes traditionnelles (modèle aversif, basé sur la hiérarchie des individus d'un groupe et la vision dominant-soumis) et des méthodes scientifiques (théorie de l'apprentissage). Je m'explique.

    Certains entraîneurs vont utiliser le R+ et la P+ dans une même séquence d'entraînement. Par exemple, on demande à un chien de s'asseoir:

    -s'il le fait, on lui donne une gourmandise

    -s'il ne le fait pas, on lui donne un bon coup d'étrangleur

    Quel est l'effet psychologique de cette combinaison?

    Pour bien faire comprendre mon point, je vais utiliser un parallèle:

    -vous êtres au Japon. Vous devez vous rendre dans le quartier Nippori. Vous ne savez pas lire les panneaux en langue japonaise indiquant le nom des quartiers.

    -je vous demande de prendre la direction du quartier Nippori. En cas de réussite, je vous donne un sushi (car vous les adorez!) à chaque embranchement qui nous mènera à bon port (R+). En cas d'échec, je vous électrocute avec un bâton électrique (P+). Comment allez-vous vous sentir? Totalement angoissé ! Vous aurez peur de vous tromper. Vous allez faire plusieurs essais et la possibilité de vous tromper est extrêmement élevée. Et plus vous serez angoissé, plus difficile sera votre réflexion.

    Un signal empoisonné

    De plus, se servir de la P+ comme réponse à une demande qui n'est pas obtempérée, peut empoisonner le mot ou le signal utilisé pour cette demande. Si je dis ''assis'' à un chien et que dans le cas où il ne répond pas adéquatement, j'utilise une P+, le mot ''assis'' pourra annoncer quelque chose de négatif pour le chien. Le R+, parce qu'il donne quelque chose d'agréable au chien, ne pourra jamais occasionner de peur ou d'angoisse.

    Alors que:

    -si j'utilise le R+ (renforcement de tout mouvement dans la bonne direction) et la P- (ignorance de tout mouvement qui va dans la mauvaise direction), le chien pourra chercher la bonne réponse à son rythme et selon le type de renforçateur utilisé. Avec le R+, il sera aidé dans la prise de décision. Aucune peut ou angoisse. La prise de décision est libre de tout parasitage. Aucune possibilité d'empoisonnement d'un signal.

    Le chien qui est en période d'apprentissage, comme il ne comprend pas le langage humain, il ne peut comprendre la demande. Il doit faire une association pour que cette compréhension se produise. S'il ne se conforme pas à la demande... c'est tout simplement QU'IL NE VOUS COMPREND PAS! Aidez-le à vous comprendre en le leurrant, modelant ou capturant le bon comportement (R+). En ajoutant la P- au lien de la P+, votre chien pourra chercher la bonne réponse, sans angoisse et sans que votre relation avec lui soit parasitée.

    Article du site : http://fidelecanin.over-blog.com

  • Quelques conseils pour apaiser un chien anxieux

    Nos compagnons à quatre pattes peuvent être anxieux, pour diverses raisons. Pour certains, c’est leur tempérament, pour d’autres, il s’agit de la marque de traumatismes passés. Quoi qu’il en soit, la peur reste un sentiment naturel face au danger. Elle peut se manifester à tout moment. Comment pouvons-nous réagir face à ces comportements ? Comment aider son chien à reprendre confiance et surmonter ses peurs ?

    Apaiser par le touché

    Lorsqu’un chien est effrayé, la perception de son propre corps est brouillée, impossible pour lui de se concentrer ; son attention est focalisée sur le danger qu’il croit devoir éviter. Pour lui faire retrouver une sensation de calme et d’apaisement il faut donc lui faire reprendre conscience de son corps.

    Pour cela, quoi de plus efficace que quelques massages doux et bienveillants envers votre chien tremblant ? A travers caresses et massages, le chien va renouer avec ses sensations, et se recentrer.

    Rien de sert de crier, de s’énerver ou même de donner des ordres… un chien inquiet n’y sera pas réceptif. Bien au contraire, cela risque d’aggraver la situation. Restez calme, bienveillant et rassurant.

    Nous n’y pensons pas forcément, mais les massages sont un très bon moyen pour apaiser un chien anxieux. Le résultat est parfois immédiat. Attention cependant à ne les tenter que sur votre propre chien. En effet, l’animal doit avoir confiance en vous ; sinon, il peut se sentir menacé.

    Nous savons tous à quel point les animaux de compagnie aiment les caresses. Pourtant, nous n’avons jamais eu à apprendre comment en donner. Nous le faisons intuitivement, tant cela nous paraît simple et évident.

    Il s’agit en fait de micro-massages, que nous réalisons sans même nous en rendre compte. Les caresses renforcent le lien entre le maître et son chien et créent un climat de confiance. Le touché est contenant. Il permet de sécuriser l’animal, tout en lui faisant reprendre contact avec son corps. N’hésitez pas à en réaliser dès que votre chien manifeste des signes de peur comme : des tremblements, la queue entre les pattes, les oreilles basses, etc.

    Parfois, rien que le fait de poser les mains sur son corps peut suffire à lui redonner confiance. Lorsque votre animal refuse de bouger, par exemple, il est recommandé de le pousser avec le plat de la main, plutôt que de le tirer par le collier. Le plus souvent le chien suivra l’impulsion. Il aura davantage l’impression d’être à l’initiative de l’action.

    L’angoisse et le corps

    Le stress laisse vite sa marque sur le corps. Il va se localiser principalement dans certaines zones, comme, par exemple, le cou, qui va se raidir avec l’angoisse. Il est bon de garder cela à l’esprit, afin de ne pas solliciter davantage cette zone sensible aux tensions.

    C’est pourquoi promener son chien avec un collier est déconseillé si votre chien a tendance à être anxieux et à tirer sur sa laisse. En effet, les à-coups risquent de créer du stress qui viendra se loger directement dans le cou de l’animal. Tirer sur cette partie du corps ne fera qu’accentuer son sentiment d’insécurité.

    Il est préférable d’utiliser un harnais, qui va contenir le chien. En effet, celui-ci utilise plusieurs points de pression, et non un seul, comme le collier.

    D’un point de vue médical, le port du collier risque aussi de causer des problèmes de santé sur les jeunes chiens qui n’ont pas fini leur croissance. Il peut fragiliser la colonne vertébrale et entraîner un déséquilibre chez l’animal, surtout chez les chiens de grandes tailles.

    Les massages

    Il est conseillé de masser le chien avec le plat de la main, en épousant le corps de l’animal. Vous pouvez effectuer de petits cercles sur le pelage. Ces mouvements circulaires ont un effet apaisant et régénérant ; ils stimulent le système immunitaire.

    Des zones spécifiques peuvent être massées pour apaiser votre chien. Les plus importantes sont le ventre et les oreilles.

    Pour le ventre, posez votre main bien à plat, comme décrit plus haut. Pour les oreilles, massez doucement avec les doigts, dans le sens du poil. N’hésitez pas à toucher tout le corps de votre chien pour voir à quel endroit il aime être câliné, et insistez sur ces zones.

    Linda Tellington-Jones décrit dans son livre La méthode Tellington TTouch la technique du «bandage », afin d’améliorer la perception que le chien a de son corps et de le rendre plus confiant. Elle insiste ici sur la zone du ventre pour apaiser l’animal en l’entourant avec une bande de tissu souple.

    Vous voilà à présent prêt à faire face aux peurs de votre chien. Avec le temps, vous prendrez confiance et saurez instinctivement quelle partie du corps caresser pour apaiser votre compagnon à quatre pattes. Vous n’avez besoin que de vos deux mains et de votre intuition aiguisée pour l’aider à reprendre confiance en ses capacités.

    N’oubliez pas que chaque chien est unique : certain aimeront être massé à un endroit, tandis que d’autres non. Laissez-le vous guider, il sera vous faire comprendre ce qui est bon pour lui. Rappelez-vous que personne ne nous a jamais appris à caresser nos animaux.

    Article du site : http://www.guide-du-chien.com/

  • Est-ce que votre chien vous aime ?

    Votre chien ressent-il de l’amour pour vous ou bien cette impression que vous avez parfois est-elle le fruit de votre esprit qui prend ses désirs pour des réalités ? Essayons d’y voir plus clair à l’aide de quelques scientifiques et spécialistes du chien.

    Qu’est-ce que l’amour ?

    Si, pour vous, l’amour est un truc magique inexplicable car dû à la force spirituelle de l’âme humaine, vous avez l’impression, au mieux, que les chiens « s’attachent » aux humains et au pire, vous êtes de ceux qui disent que les chiens ne pensent qu’à manger.

    Si vous admettez que l’amour est le fait d’associer un être vivant aux bonnes choses qui se produisent lorsque cet être est avec vous, vous pouvez alors intégrer le fait que l’amour est une réaction conditionnée à un renforçateur conditionné (1).

    Exemple : quand vous voyez sur votre téléphone qu’une personne que vous aimez vous appelle, vous vous dépêchez de répondre. Ce numéro de téléphone qui s’affiche déclenche chez vous un certain comportement parce que vous savez de quoi c’est synonyme (en l’occurrence, sans doute de quelques instants agréables).

    C’est le même principe quand un chien frétille en entendant la voiture de son humain se garer dans l’allée de la maison. Ce phénomène appelé conditionnement ne vous empêche pas de continuer de croire à des choses plus mystiques si telle est votre profonde conviction.

    Comment se manifeste l’amour ?

    Dans un article (2) où 5 personnes donnaient leur avis sur ce qu’est l’amour, un physicien théoricien disait qu’au sens de la biologie, l’amour est un état comme la faim ou la soif, mais en plus permanent et il rappelait que le corps humain produit plein de choses dans ce cas, notamment les phéromones, la dopamine, la norépinéphrine, la sérotonine, l’ocytocine et la vasopressine.

    Tout cela, les chiens le produisent aussi. Et de la même façon que nous.

    Malgré les preuves scientifiques que les chiens produisent des hormones similaires et qu’elles fonctionnent de la même façon que chez nous, les scientifiques parlent préférablementd’attachement ou de lien quand il s’agit d’animaux (3).

    Et beaucoup de gens qui ne sont pas des scientifiques refusent aussi d’utiliser le mot amour pour les chiens.

    Certes, si ce qui se passe au niveau endocrinien quand un chien a, par exemple, un contact visuel avec son humain (4), est extrêmement similaire à ce qui se passe chez l’humain, et que nous observons des comportements chez nos chiens qui évoquent certaines de nos émotions… ce qui se passe juste après n’est pas pareil.

    Que ressentent les chiens ?

    Les chiens ont plusieurs émotions proches des nôtres mais c’est intense chez eux. Vous vous absentez quelques minutes et à votre retour, certains chiens se comportent comme si vous étiez parti dix ans.

    C’est parce qu’ils ne sont pas aptes à réfléchir à ce qu’ils ressentent. Ils ne peuvent pas rationaliser leurs émotions.

    Et mieux vaut faire attention de ne pas projeter sur nos chiens, notre propre conscience de nos émotions (5).

    Un célèbre psychologue (6) avait bien expliqué les choses en montrant que les émotions chez l’enfant se développent peu à peu jusqu’à l’âge de deux ans environ, alors que les chiens développent des émotions similaires beaucoup plus vite. Chez eux, c’est acquis à quatre ou six mois environ.

    Et surtout, alors que l’enfant de deux ans va continuer de développer des émotions de plus en plus complexes, comme la fierté et la honte, chez le chien, ça s’arrête. Ainsi, le chien ressent des émotions qui sont, non pas plus simplistes ou moins importantes, mais pas traitées de la même façon que nous.

    Un exemple pour illustrer la différence majeure entre votre chien et vous sur cet aspect : si votre chien pouvait répondre à un appel de votre part au téléphone, il lui serait totalement impossible de choisir sciemment de ne pas répondre parce que vous avez caressé un autre chien (ou oublié son anniversaire ou pour n’importe quelle autre raison) !

    Nous sommes capables de faire la part des choses

    C’est difficile de ne pas s’imaginer que nos chiens ressentent ce que nous ressentons. Cela fait même partie de nous.

    D’où l’acceptation et même l’emploi du mot « amour » de plusieurs grands experts contemporains du chien. C’est notamment le cas chez des spécialistes des sciences cognitives comme A. Horowitz, et J. Bradshaw, chercheur dans le domaine des relations entre l’homme et les animaux, explique que le cerveau humain est suffisamment élaboré pour faire la part des choses (7).

    Effectivement, il existe un juste milieu entre traiter son chien comme une personne consciente de ses actes et capable d’avoir des arrière-pensées, et considérer son chien comme une espèce de machine à conditionnement.

    Il existe un juste milieu entre imaginer que votre chien vous obéit parce qu’il vous aime (et par extension, qu’il ne vous obéit pas parce qu’il vous en veut, qu’il complote dans votre dos…) et s’obliger à rejeter le mot « amour » de son vocabulaire parce qu’on tient à tout prix à rester lucide.

    Evidemment, si vous projetez trop, si vous attribuez à votre chien trop d’aptitudes intellectuelles qu’il n’a pas, vous avez du mal à gérer ses comportements. C’est super difficile de le comprendre ; il y a des problèmes relationnels entre vous et votre animal. Vous attendez que votre chien comprenne l’incompréhensible.

    Quand vous parvenez à faire la part des choses, il n’y a pas de mal à ressentir de l’amour de la part de son chien ; ça fait du bien et n’est-ce pas en partie pour ce « bien » là que la majorité des gens prennent un chien de nos jours ?

    Il suffit de garder les pieds sur Terre

    Il y a tant de gens qui prêtent aux chiens les pires émotions humaines. Pourquoi, quand des personnes prêtent à leurs chiens des émotions plus positives, c’est tout de suite impossible ou grotesque ? Il nous est si facile de voir le mal partout. Dès lors qu’il s’agit de voir des choses plaisantes, vous êtes catalogué. Vous êtes niais, nigaud, benêt, gnangnan.

    N’est-ce pas plutôt bon signe de voir de l’amour dans certains comportements de son chien, au lieu d’y voir de la manipulation, de la jalousie, de la vengeance, de la culpabilité, de la trahison… ?

    Les dizaines de millions de personnes à travers le monde qui perçoivent de l’amour dans certains comportements de leurs chiens sont-elles toutes en manque affectif, aveuglées par leurs propres émotions, dans le déni d’une certaine réalité biologique ou en manque de lucidité ?

    Ou bien peut-on considérer que son chien ressent de l’amour tout en restant lucide ?

    Les chiens sont doués pour être « bruts de décoffrage ». A l’inverse, nous sommes doués pour tout intellectualiser. Ils ne peuvent pas être autrement. Nous ne pouvons pas être autrement. En revanche, nous sommes aptes à faire preuve d’objectivité et à ressentir quand même certaines choses.

    Alors tant que vous avez conscience que ce que votre chien ressent n’est pas accompagné de pensées rationnelles comme celles qui se forment dans votre cerveau, voyez l’amour là où il vous semble le voir. En ayant un animal aussi expressif dans sa joie d’être avec nous et aussi physiquement réceptif à nos émotions, c’est quand même dommage de s’empêcher de parler d’amour ou de trouver impossible ou grotesque l’idée d’amour de la part de son chien.

    Article du site : http://ouafmag.com

  • Non au punition physique !

    Une fois n’est pas coutume, ce post sera l’occasion d’un petit coup de gueule. Un coup de gueule provoqué par ce que je considère comme une vision d’horreur. La preuve, malheureusement, que les méthodes de dressage archaïques ont encore de beaux jours devant elles. 

    Ceasar Millan plaque un chienLa scène, choquante, se passe dans un parc bruxellois pendant un cours de dressage: l’instructeur maintient un rottweiler au sol, par la force, un genou sur son arrière train et un autre fermement enfoncé sur son collier à pointes. Comment ne pas réagir?

    Des méthodes de moins en moins utilisées

    Inutile de revenir sur ce que je pense du matériel utilisé, je préfère me focaliser sur cette manie bien ancrée de plaquer son chien pour lui montrer qui est le maître. « Cela fait partie de la méthode enseignée ici », s’est exclamé le dresseur. Mais c’est bien là le problème!

    Employé très largement depuis des décennies, le placage est largement remis en cause dans les pays anglo-saxons notamment. Pourquoi? Parce que la science a prouvé qu’en plus d’être irrespectueuse de l’animal, cette méthode est aussi moins efficace que le renforcement positif. Qui plus est, elle peut s’avérer très dangereuse.

    Une logique maladroite

    Les adeptes du placage s’appuient sur la relation observée entre les animaux pour justifier leur pratique. Les loups s’applatissent bien devant leur chef de meute pour donner des marques de déférence. La femelle chien immobilise aussi ses petits lorsqu’ils ne manifestent pas le comportement adéquat. Certes, mais nous ne sommes pas des chiens, ni des loups, et l’interprétation de ces rituels est souvent erronée.

    A l’état sauvage, les chefs de meute n’imposent pas physiquement la soumission à leur congénères, ils l’obtiennent naturellement gràce à leur charisme. Quant à la chienne, elle n’utilise cette méthode que pendant quelques semaines, le temps d’apprendre « la politesse » à ses chiots. Dans le monde canin, la soumission est un signe d’apaisement, une posture de paix pour signaler ses bonnes intentions.

    Placage au sol: attention danger!

    D’après une étude americaine de 2009, plaquer un chien a le même effet que le frapper ou lui crier dessus: ça ne le calme pas, ça lui apprend qu’il ne peut pas avoir confiance en son maître. Médor vit cette expérience comme une agression et, c’est bien connu, la violence entraîne la violence. Pire, si l’expérience se répète trop souvent, le taux de cortisol (hormone du stress) du chien augmente de façon significative, ce qui implique des risques pour sa santé physique ou mentale.

    À l’inverse, les méthodes basées sur le renforcement positif améliorent la relation qui unit un maître et son chien. Les animaux anxieux reprennent confiance, ce qui limite les risques d’agressivité. Quant aux autres, ils apprennent plus vite parce qu’ils s’amusent lors des séances d’éducation. Ces remarques sont à garder en mémoire lorsqu’on choisit un cours de dressage.

     

    http://www.pasapatte.com/actu/2013/05/non-au-placage-au-sol/

  • Chien et enfant : règles vital

    Les règles à respecter sont simple mais malgrés tout le nombre d'accident est toujours trop important et les conséquences peuvent être dramatique (voir http://training-club-canin.e-monsite.com/blog/les-niveau-d-agressivites.html) pour l'enfant et trop souvent le chien est eutanasier ou abandonnée alors que sont agressivité est juste son moyen de défence.

    On voit souvent des vidéos ou des photos de chiens et d’enfants très proches, le chien sur l’enfant ou l’enfant sur le chien, prenant son animal pour un cheval. La plupart des personnes (moi avant comprise) trouvent ces images mignonnes, en pensant que ce chien et peut-être le leur sont des amours, adorant leur petit maître humain et sont les plus patients de l’univers. On entend souvent dire « oh, moi je peux lui faire n’importe quoi à mon chien, jamais il ne se retournera ». Cette phrase me met maintenant des frissons, et vous allez comprendre pourquoi.

    Danger, c’est sûr ça ?

    Rappelons le si besoin est, le chien est un animal qui parle son propre langage. Le chien pense à sa sécurité et pour la défendre, il peut avoir des comportements qui pour nous humains ne sont pas adaptés. Et qui pour lui, étaient LA solution. Cette solution peut aller de la fuite à la morsure…

    Un enfant quant à lui ne contrôle pas tous ses mouvements qui peuvent être vifs et mal dirigés. Selon son âge, il n’a pas non plus la notion des dangers environnants et s’alarmera une fois que la douleur sera présente.

    Le danger réside à la fois dans le fait que le chien ne comprend pas tout ce qui se passe et pense à sa sécurité mais aussi par le fait que l’enfant ne connaît pas non plus les limites et le langage du chien. Lamorsure est le principal risque à cette relation non contrôlée.

    Le chien communique avec des signaux, qui, si ils sont compris par les humains, évitent toute confrontation entre nous et l’animal. Et cela devrait être le but de toute famille : cohabiter en paix avec son animal.

    Apprendre les bons comportements à son enfant ; c’est les connaître d’abord soi-même

    Pour vous parent ou proche d’un enfant, surtout en bas âge, il y a des précautions à prendre et avec lesquelles il faut être intransigeant :

    • ne jamais laisser un chien et un enfant seul sans surveillance : c’est la règle numéro 1 à appliquer et à ne jamais trahir.
    • apprendre à l’enfant à respecter son chien :
      • interdiction pour l’enfant d’aller dans le panier du chien.
      • ne pas tirer les poils.
      • ne pas taper.
      • ne pas tirer les oreilles.
      • ne pas vouloir enlever quelque chose de la gueule du chien.
      • ne pas s’approcher du chien quand il mange.
      • ne pas toucher les gamelles et jouets.
      • ne pas monter sur le chien.
      • ne pas suivre le chien quand il veut être tranquille.

    Ces conseils peuvent pour certains paraitre superflus mais je vous assure qu’il n’est pas rare de voir des cas de morsure causé par ce genre d' »erreur » qui peut facilement être évitée. N’oubliez pas que la très grande majorité des morsures sont causés par le chien de la famille, donc qui connait la personne mordue et inversement.

    Une relation contrôlée…

    Vous l’avez compris, un chien reste un chien. Même si dans votre enfance vous avez le souvenir du chien de la famille à qui vous pouviez tout faire, ne reproduisez pas cela avec votre propre chien. Ce serait ne pas le respecter.

    Pour le contrôle de la relation en tant que proche, je vous conseille d’observer les signaux dits d’apaisement de votre chien, qui montreront que ce dernier n’est pas à l’aise.

    Par exemple, un chien qui détourne le regard ou carrément le corps par rapport à l’enfant est un chien qui veut fuir. Il faut respecter cela et qu’il puisse retrouver son espace de confort.

    Se lécher les babines plusieurs fois à la suite est aussi le signe qu’il faut que vous interveniez pour stopper l’interaction et pourquoi pas la reprendre plus tard, quand votre chien aura repris son équilibre émotionnel.

    Pareil au moindre grognement qu’émet le chien ou retroussement de babines, éloignez tout de suite votre enfant et inutile de punir votre animal. Pourquoi ? Vous le punissez parce qu’il a grogné ou montré les dents. Pour lui, il a juste prévenu de son malaise. Si vous le grondez à ce moment là, vous associez le fait qu’il ait prévenu à un souvenir négatif. Ce qu’il va comprendre c’est qu’il ne faut pas prévenir, et la prochaine fois il passera à la morsure directement.

    Le regard en coin ou dit « œil de baleine », doit aussi être un signal. L’œil de votre chien est alors d’un côté du globe et on voit beaucoup sa partie blanche. Là aussi, éloignez votre enfant.

    Les jeux et câlins entre enfants et chiens doivent se passer sous surveillance. Le mieux en terme de jeux sont les jeux de lancers de balles qui permettent à tout le monde de partager un moment convivial et assez sécuritaire.

     

    …Mais une vraie relation

    Pour les enfants de plus de 10-12 ans, j’aime les intégrer avec leurs parents à l’éducation du chien de la famille. N’hésitez donc pas à intégrer votre enfant à cela, sous votre surveillance toujours. Cela créera et renforcera le lien entre votre enfant et votre chien, ils seront plus complices que jamais. Et oui, aucun besoin de monter sur le chien comme sur un cheval pour s’amuser !

    Pour les tout-petits, la relation entre l’animal et l’enfant se fait surtout par le non-verbal, des gestes, expressions, mimiques suffiront à ce que la relation soit épanouissante pour chacun d’entre eux.

    N’oublions pas que le chien est un confident, bien souvent le meilleur ami de vos enfants. Leur lien est incassable mais pour avoir cette solidité, la confiance doit être mutuelle. Vous ne pouvez pas vous contenter de dire que votre chien connaît votre famille donc aucun risque. Vous vous devez d’apprendre à décoder quand votre animal est mal à l’aise, c’est la clé d’une bonne cohabitation.

    Le meilleur ami de l’Homme et son enfant, dans le respect total.

    Avez-vous eu une relation particulière avec un chien de votre entourage quand vous étiez petits ?

    http://blog.pattenlair.fr/chien-enfant-danger/

    Chien enfant2